Suivez le guide...

mercredi 29 décembre 2010

Non, Je ne suis pas qu’un bloggeur-3-étoiles !

Et pourtant voici désormais 3 ans de suite que l’article le plus lus sur ce blog est celui consacré à mes escapades sur le toit de notre monde gastronomique : les restaurants-troizétoiles.
En effet mes périples dans les 3 macarons Michelin (dites « 3 macs » pour faire partie des ‘’initiés’’….) sont lus, voire dévorer, chaque année au moins 1 500 fois.

D’ailleurs, l’article le plus consulté depuis le début de mon aventure bloggeuse est celui en forme de compte-rendu complet d’un menu-dégustation chez Troisgros à Roanne.


Il est vrai que cette expérience épicurienne de mai 2009 à été fabuleusement marquante.
Il est effectivement passionnant de se trouver là où se passe l’actualité: la fabuleuse cuisson de ce tronçon de lotte rosé - chatouillé à l’épine-vinette, ce mezzaluna extra-terrien, cette selle d’agneau traité à l’équilibre-acide’tranché par le poivron et je jus, tout est furieusement juste et diablement bon. (je vous invite à relire l’article complet en suivant ce lien).



Autant vous dire que je suis content que cet article ait plu à autant de monde, qui plus est à mes lecteurs les plus illustres.

Mais cela avait commencez, très sobrement, déjà en 2008, par l’évocation d’un plat de cochon de la plus mythique des Auberge, celle des bords de l’Ill et de la famille Haeberlin.


Il s’agissait là d’un simple plat de cochon décliné, d’un pur régal-canaille, carré, joue, fritot de pied… L’évidence-même pour les adorateurs de cet animal, et ce plat, comme nombre d’autre en ce lieu, trotte encore dans ma tête.
Quand le classicisme est au service de la gourmandise, et que chaque bouché vous tire un râle (le plus discret possible) de plaisir, impossible d’oublier. (pour ceux qui veulent s’y replonger, voici l’article complet en suivant ce lien)


Et pour en savoir plus sur cette pierre angulaire de la grande cuisine française, je vous annonce pour les premières semaines de l’année qui s’éveille, un tentant petit compte-rendu d’un déjeuner pris dans cet Auberge de l’Ill il y a quelques semaines.

Et puis il y a la confirmation cette année, après nos deux jours passez en mode Love’n’Eat Altitude, chez ces chics paysans-cueilleurs-guérisseurs de St Bonnet, Régis & Jacques Marcon.




Un menu plus que complet, inspiré, qui se fond dans le décor et dans l’ambiance, pour créer un TOUT simplement parfait.
Ces souvenirs de langoustines des bois, d’omble chevaleresque et de morilles sculptées sont encore plus vivaces en suivant ce lien vers l’article complet.
A ce sujet je vous annonce également pour bientôt, quelques nouvelles photos d’un deuxième diner tout aussi délicieux, à mon goût peut-être même encore plus addictif.
Cet article qui date de plus de 6 mois, est pourtant encore lus plus d’une centaine de fois chaque mois, et je suis plus que fier d’avoir attiré certains amateurs (dont d’autre bloggeur) dans cet antre à délices.
Bien sûr ce n’est à la seule lecture de mon article que ces hédonistes se sont laissez convaincre, mais force est de constater que cela rassure, cela tranquillise de voir à quel sauce on va être dégusté, surtout, et c’est bien compréhensible, à cause de l’addition finale qui s’envole souvent aux mêmes altitudes que nos sens.


Alors non, je ne suis pas qu’un bloggeur, voir qu’un bâfreur-3-étoiles, mais dieu que j’aime ça… Je fais chaque année (depuis 15 ans) entre deux et quatre dîners de ce standing, et ce sont ces moments qui étalonnent mes papilles.
Ainsi je peux ensuite descendre les étoiles, et même faire nombre de visite-gourmandes en des salles et à des tables bien plus modestes, y trouver du plaisir et y déceler la justesse; alors promis, en 2011 et hormis les deux articles déjà annoncés, je vais essayer de vous donner encore plus d'Envie, avec plus de ‘’simplicité’’ épicuriennes.

mardi 21 décembre 2010

Grand H 2006, Domaine Albert Mann, More than elsass pinot noir

Dès l’ouverture on sent la volonté, là où chez trop d’autre Alsace de même cépage, on sent le laisser-aller.

Dès le début on découvre un nez très chaud, sur la framboise, la bouche attaque finement et prend de l’ampleur en finale, sur une idée de bois précieux. Puis assez vite le nez se précise en framboise, en café, la bouche reste vive malgré une belle pesanteur.


Bouteille lampée le 15 Sept 2010


Au bout d’un petit temps, le nez du vin se décline sur l’ardoise, l’ébène, la fumée de Havane, la bouche réussit le tour de force d’être agréablement sèche tout en gardant son caractère trempé et une jolie tenue.

Quelques heures plus tard et malgré un repas riche en saveurs, il conserve sa présence olfactive, on a bien l’impression qu’il gagne même en puissance, c’est définitivement un vin masculin. Il finit sa course sur des notes de purée de fraise, poivre, cannelle, santal…bref voici encore un vin à promesse qui pousse sur ce Grand Cru Hengst.




Voici surtout un vin qui est, comme évoqué dans le titre « bien plus qu’un pinot noir d’alsace », en tout cas, celui que chacun forme dans son esprit à l’évocation de ce cépage et cette région. Et quand on se rappelle les conditions sanitaires et climatiques de 2006, on apprécie plus encore la justesse de ce vin.

J'ai eu le plaisir, chez un bon ami, de boire le Grand H 2007, en face d’un Château de Pommard du même millésime…quel agréable et très instructif moment. Je ne vais pas vous dire que l’on n’a pas retrouvé les régions respectives, ni que l’Alsace a dépassé l’original.
Mais force est de constater que les pinots noirs Albert Mann se rapprochent considérablement d’un (très?) Grand pinot noir, quel que soit la région…et que ceux qui tentent la confrontation à l’aveugle, sur des vins de même gamme tarifaire (le Château de Pommard valant plus du double à l’achat) risquent fort d’avoir une très agréable révélation alsacienne.



Je finirai par dire que j’ai eu la joie de goûter toute la gamme de la maison, sur le millésime 2009 en fin d’élevage et des promesses de grand bonheur sont au rendez-vous.
Alors chut, ne le dites pas à tout le monde mais si j’étais vous, je ne passerai pas à côté…

samedi 18 décembre 2010

Une envie de truffes


C'est la période où dans bien des vitrines, tout et n'importe quoi semble proposés truffés, on truffe à tout bout de champ, avec les toutes premières, bien trop jeunes à mon goût.
Et pourtant c'est impossible que cela ne réveille pas mes appétits de mélanosporum, la vraie, la seule et l'unique.
En ce moment même elle finit sa maturation à l'ombre d'une racine, dans un coin reculé de ces petits paradis de naturels et de calme.

Il faut être un peu patient pour connaître les nouvelles arrivées, pas avant mi-janvier selon moi, alors en attendant, pourquoi ne pas se replonger dans quelques anciens articles, évoquant le diamant.


Comme celui-ci, gratté dans les embruns de mes dernières trouvailles sur le terrain du pré-Ventoux, qui à donnez lieu à quelques délicieuses réjouissances (L'article complet "Melano délices", en suivant ce lien).

Où pour plus encore de hauteur, en nous replongeant dans celui-là, qui parle d'une de mes dernières orgies de Truffe blanche d'Alba (L'article complet "Mon dimanche le nez dans la blanche, en suivant ce lien).

Voilà pour se mettre en appétit avant d'aller en début d'année, débusquer ces formidables petits cadeaux de Terre. En attendant, pour cette fin d'année, n'en achetons pas de fraîches et sortons les dernières de l'an passé du congélateur, histoire de patienter encore un peu...

mardi 14 décembre 2010

Récré-épicurienne, quelques Plaisirs de fromages et de vins

C’est avec un soupir de soulagement, en ce samedi 11 décembre, que chacun des 10 convives voit arriver la rue et la Fromagerie St Nicolas.
Les rues du marché de noël, surchargées d’une foule en farandole qui profite d’un paysage de nuques emmitouflées, nous donnent une furieuse envie de nous abriter à une table joyeuse.

C’est alors heureux qu’ils arrivent à cette porte dérobée et à ce chemin de traverse qui arrive pile dans l’abri qu’il nous fallait.


Un peu en retard et surtout avide de découverte on attaque les réjouissances par la mise en bouche.
Un sylvaner 2009 du Domaine Agapé ouvre la voie. Sa tendresse et sa vivacité bien équilibrée, ses notes blanches en fait un parfait vin de 17hrs.
Il accompagne tout d’abord un chèvre frais du Maçonnais, très pur, avec une pointe d’amertume en finale qui répond bien au vin.
Ensuite nous est servi un superbe Brillat-Savarin, un fromage crémeux à souhait, tendre et posé. Les petites notes acides du sylvaner titillent ce fromage de vache, qui aurait aussi bien pu trouver l’âme sœur sur un pain viennois, avec une coupe de champagne.



Ainsi installé, nous attaquons les choses sérieuses avec la présentation du Pinot Gris 2008 Grand Cru Furstentum du Domaine Albert MANN.
Le vin est encore dans sa première jeunesse et met un peu de temps à s’ouvrir olfactivement mais quelle bouche…caressante et vibrante à la fois.
Avec ceci nous est apporté un magnifique Vacherin Mont d’Or, un fromage tout en sensualité, avec de la force mais aussi beaucoup de tendresse. Il prépare formidablement à ce qui va suivre : une petite déclinaison de comté. Le premier est de la Fruitière Narbief, sur un affinage de 18 mois.
On s’installe dans l’accord et les notes de fleurs du vin correspondent bien. Mais c’est ensuite sur le 18 mois d’un comté de ferme isolé sur le 3ème plateau du Jura et plus encore avec un 32 mois de la Fruitière Narbief que le vin trouve sa juste place.
Avec son gras de fin de bouche et la mâche de ces comtés bien élevés, on trouve une nouvelle harmonie passionnante.

Et même s’il est clair pour bien des connaisseurs, que le fromage de nos jours s’enorgueillit mieux des vins blancs, il n’est pas question de sacrifier aux vielles habitudes des rouges.
Nous passons donc sur un Côte du Roussillon 2007, du nom d’Ater, du Domaine SolPayré. Un petit nouveau découvert très récemment, avec ce qu’il faut de Carignan pour apporter le tanin sur le fruit de la région.
Avec cela on ne peut s’empêcher d’attaquer un Camenbert Gaslonde, parfaitement à maturité pour le vin (pas excessivement fait), mais avec un panache formidable. Il déborde de goût et l’accord se fait joyeux avec le verre.
Et c’est sur les conseils éclairés du maître-fromager Jacky Quesnot, qu’on tente une nouvelle expérience entre ce rouge rustique mais frais, et un bel Ossau-Iraty du stakhanoviste Alain Domini. Un fromage fabuleux de vérité, un brebis sec et pourtant complet au cœur, fort de ses 8 mois d’affinage.


Ainsi rassasié on accueille avec plus que de la belle gourmandise, un Maury rouge 2009 du Mas Karolina, et quelques copeaux d’une jolie Vieille Mimolette. L’essai est périlleux mais transformé entre ces deux fortes têtes. Ce fromage est fabriqué à Roubaix par les Etablissement Losfled, et le vin s’affole avant de converser avec lui.
Mais c’est ensuite sur le feu d’artifice final, mijoté par les « gourmands organisateurs », que le vin trouve une place inespérée. Imaginez le confit de ce Maury, sur un beau Stilton, on touche à la grâce, mais ajouté à cela un carreau de chocolat noir 70% d’Amérique du Sud du chocolatier Thierry Mulhaupt, et vous atteindrez nos tendres sommets.



On la comprit, les Plaisirs des fromages et du vins sont infinis, souvent bon compagnon, ils peuvent se fondre d’amour de temps à autre.
Je pense que chacun des convives l’a vécu, à sa façon, à son moment, les papilles et l’esprit émoustillés, heureux d’être ainsi guider par Jacky Quesnot.

C’est désormais l’esprit léger que nous reprenons possession de rues enfin délaissées, pour apprécier le spectacle des rues des colombages et des lumières de Colmar, à l’arrivée de Noël.

jeudi 9 décembre 2010

Hermitage blanc 2004, Domaine Jean Louis CHAVE, ça y est...le voilà !

Once upon a time j’ai bu un grand vin qui pousse haut et loin la découverte un peu verte.

De la jeunesse et de la fouge, adouci par la Matière et les Manières d’un sage.

Le premier nez est farouchement rhodanien, la première bouche est étonnante de souplesse et de gras, on espère l’équilibre futur. Il évolue tout en robe d’or gris et le nez s’étoffe doucement sur les fruits ronds, les pêches blanches, et les premiers lilas.

La jeunesse demande 3 heures pour se faire et il prend alors un nez de spirale, de miel floral.



La bouche se fait alors puissante à souhait, avec du muguet en purée, de la poire en coulis, et une pointe de bergamote pour le final….ça y est LE VOILA !

A table, en face de l’iode d’un rouget de roche il monte encore d’une marche de géant pour mieux replonger en profondeur avec sa poigne de fer.

Voici le souffle de la pente, de la colline - l’âme des anciens, bêcheurs d’abîme.

Bouteille dégustée le 16/09/10

Le lendemain midi il semble avoir maîtrisé sa vrai fougue et sa fausse candeur pour ne faire qu’Un, plus intégré, plus linéaire, plus complet.

Le soir il est toujours sacrement vivant, la bouche, plus sage est sur des notes de printemps chaud, de nectars floraux, une rhône-beauté à s’en damner.


Vous l’avez compris, il s’agit là sans doute d’un des très grands blancs que j’ai bu dernièrement, et il est toujours là, vibrant dans mon esprit, avec sa présence et sa prestance, dans un souvenir plein d’actualité.

mardi 7 décembre 2010

L'Alsace en Décembre...

Comme chaque année, des flots de monde passe par l'Alsace, inutile de dire à quel point on est fier qu'autant de monde se mettent noël en bouche sur notre territoire.

Bien sûr il y a tous ceux qui ne rêve que de tradition-traditionnaliste, ceux-là, je les laisse se perdre dans les choucroutes pas toujours heureuses et pas mal d'autres petites déceptions à table.

Pour les autres, ceux qui ont aussi envie d'autre chose, de nouveautés, je vous remet une couche de mon article de saison, à vrai dire, déjà posté ces deux dernières années sur mes différents supports.


En décembre, c’est l’Alsace tout entière, à la ville comme à la campagne, qui revêt naturellement ses habits de lumière et se tient prête à accueillir le Monde dans ses marchés de Noël.

Elle décline gourmandise et féérie, à Strasbourg comme à Kaysersberg, pour le plus grand plaisir des grands et des petits.



Le premier des ravissements est celui des yeux, car vous serez littéralement enchantés par le scintillement des plus belles rues pavées, par les décors fastueux des villes et charmants des villages.

Et le reste de vos sens ne risque pas l’ennui, car les odeurs de saison envahissent l’atmosphère : bretzels, moricettes fourrées et autres baguettes flambées vous revigoreront.
Ils accompagneront surtout les trop célèbres vins chauds, qui titilleront votre envie plus souvent qu’il ne faut.

Pour le plaisir d’arpenter ces rues au calme et de profiter pleinement de cette ambiance d’un autre temps, il est plus que conseillé de venir en semaine tant le succès est grand.

Mais n’ayez crainte, même au plus fort de la saison, il existe quelques havres de paix et de bon goût, pour qu’après une journée de ballade, le nez au vent, vous puissiez vous reposer et vous régaler en même temps....

Pour connaître ces deux "adresses secrètes", il va falloir suivre ce lien et lire l'article-premier jusqu'au bout.

samedi 4 décembre 2010

11 Décembre - Tout savoir sur ma Récré-épicurienne "Des Fromages et des Vins"

Cette année fabuleuse s’essouffle doucement, pourtant notre appétit est toujours fringuant.

Et c’est dans le but de ne pas alourdir vos envies, que ce samedi 11 décembre à Colmar, j’organise une petite Récréation Epicurienne autour des Fromages et des Vins.



Où :
A la Fromagerie Saint-Nicolas, à Colmar, l’échoppe fromagère incontournable de la ville, voir de la région, le fournisseur attitré de très nombreuses tables étoilés des environs.
Dans une salle privatisée de cette petite boutique qui sent bon la passion du produit. (voir l’avis de Gilles Pudlowski sur la question)

Quand :
Samedi prochain, le 11 décembre, de 17 à 19 hrs.



Quoi :
Un cours ludique d’accords fromages & vins, avec 12 fromages choisis directement à l’étal, sur les conseils avisés et personnalisés de Mr Jacky Quesnot, maître-fromager.
Ces douze fromages seront accompagnés de 4 verres de vins, tous assez différent, pour apprendre à unir ces deux hémisphères indissociables avec goût.

Combien :
30€ par personnes pour tout cela et pour ces deux heures de partage.


Comment (y participer):
En vous inscrivant via ce blog, ou par le biais de mon site épicurien, par mail ou directement par téléphone (toutes les coordonnées nécessaire se trouvent sur le flyer en tête d’article).


Pourquoi :
Pourquoi pas surtout ! (comment ça je me répète)

C’est surtout l’occasion de se réunir, de se régaler et de mieux comprendre les quelques règles en vigueur pour assortir au mieux, vins et fromages.
Un bon moyen aussi pour ne pas se tromper à Noël en fin de repas et faire découvrir quelques mariages de passion aux gens qui partage vos vies et vos tables.

mardi 30 novembre 2010

Dernière ligne droite avant milles délices...

Nous voici dans la dernière ligne droite, avec toute une année de plaisirs épicuriens derrière nous et la promesse de quelques derniers moments savoureux pour cette année 2010.

Alors que vous ayez une envie de luxe (et)ou de tradition, de génie (et)ou de sourrire, d'immensités (et)ou de simplicités, un seul conseil: Partagez !!

Moi j'ai décidez ce soir de vous remettre le nez dans le luxe épicurien le plus total, avec le retour en grâce de mon compte-rendu du plus grands de mes repas de l'an passé.
Le seul vrai luxe se trouvant dans la rareté, plutôt que de tuer d'autres bécasses et d'ouvrir d'autres La Tâche DRC, autant regoûter ses souvenirs...



J'arrive "faim prêt", fin fatigué à la maison, me gare sur le parking et là, après quelques pas, encore au coin de la ferme familiale j'ouvre mes narines....snif snif....diantre mais ça sent déjà dehors ou je rêve ??......visiblement je ne rêve pas, ça a bien l'air d'être ça.

Je m'approche donc à tout petit pas, profitant de chaque inspiration pour "apprécier" la force de l'effluve.
En entrant dans la cuisine, là ça devient vraiment entêtant, fort, prégnant, une vraie odeur de gras, de feu, de chair et de sang.

Les sens en folie, l’esprit obnubilé, seul mon œil est encore activé, que vois-je malgré sa position hors de vue : une collerette qui me dit quelque chose même de loin….

La bouteille est des plus fatiguée, l’étiquette a pris bien cher, mais y a pas de doute, c’est une grande dame que voila.

Après quelques fouilles méticuleuse on déchiffre les infos : La Tâche - millésime 1984 - numéro 005195 !!!!

Mon esprit rebondit de l'un à l'autre, mon âme papillonne devant les verres, s’imprègne des casseroles pour s'enivrer de ces fumets si renversant.

Bouffée d’émotion, ode à la perfection, voici venu le temps de ma première Société Civile du Domaine de la Romanée Conti, le jour même de ma première bécasse !!!!.


L’ouverture d’un tel petit monument est une sensation toujours magique dont je ne me lasserai jamais, un moment plein de questions et précautions, d’aboutissement et de rêve.

A l’ouverture, je demeure quasiment envoûté par la robe claire, aérienne et épaisse en même temps, du plus beau rouge qu'il m'aie été donné de voir depuis longtemps.
Je prend le verre en main, l'amène à mon nez, inspire, tremble comme une feuille, et repose le verre sans goûter.


Pour ceux qui veulent le relire la suite de cette soirée mythique, suivez le lien épicurien...

vendredi 26 novembre 2010

11 Décembre à Colmar - Récré épicurienne - Des Fromages et des Vins

Le prochain évènement épicurien colmarien sera une petite récréation avant les agapes promises à chacun, en cette fin d’année.

Ainsi chez et avec le Maître-Fromager incontesté de Colmar et du centre-Alsace, Mr Jacky Quesnot de la Fromagerie St-Nicolas, nous allons nous régaler de Fromages et de Vins.

Cliquez sur le flyer pour l'agrandir

Au programme, le Samedi 11 Décembre, de 17 à 19hrs, 12 superbes fromages, choisis à l’étal par vous et pour vous, et 4 jolis vins sélectionnés avec soins, pour pouvoir vous faire votre propre expérience d’accord majeur et pour vous expliquer quelques règles qui vont vous servir au moment des fêtes de noël.

Un pays qui compte 400 fromages et qui s’y attache avec tellement de force doit s’attendre, un jour ou l’autre, à entrer dans le patrimoine immatériel de l’Humanité aurait pu dire un grand homme.

Alors mettons tout cela en pratique, et amusons-nous avec les goûts !

Je vous attends...

mercredi 24 novembre 2010

Fiche-conseil: Bistrot le 7, à Epernay

Comme j'évoquai hier ces champagnes de vignerons qu'il est bon de chercher sur place, alors si vous désirez vous rendre en Champagne, voici une piste, rien que pour vous.

Voici mon ancienne fiche-conseil sur un Bistrot comme je les aime. Ce Bistrot est toujours tenu de main de maître par la famille Michelon, parions donc que le niveau est toujours aussi bon qu'en Mai 2009 !








Restaurant "BISTRO LE 7" à Epernay

Ce que la « Tradition Bistrotière » a de bon

A quelques encablures du centre-ville et de ses artères regorgeantes de bulles, dans une ruelle historique qui porte le nom de la grande table de la maison, les Berceaux, on se retrouve transporté dans le passé d’Epernay. En arrivant devant la façade patinée de ces deux établissements accolés, on ne sait que choisir entre la belle table étoilée et le bistrot sympa et bien rôdé.

Quand on décide de choisir le bistro-annexe d’un chef étoilé, on choisit surtout la sécurité de bien manger. Quand en plus ce chef, Patrick Michelon, mise tout sur la sincérité, on commence à se douter que l’adresse est vraiment de première qualité.

Choisissons la simplicité, nous n’aurons pas à le regretter. La porte passée, on pénètre dans une salle simple et moderne, bien agencée, à la décoration repensée et tournée vers un mur frigorifique qui délivre une grande sélection de bouteilles, prêtes à être servies au verre.
Cette sélection de champagnes, comme de vins d’un peu partout est là pour accompagner une cuisine fichtrement tentante, ancrée dans la région, dans un style « grand-bistrotier ».

A lire la carte, on est vite affamé et on se laissera vite tenter par une entrée toute en simplicité, comme cette gourmande terrine de paleron cuite en gelée
de pot au feu.
Une fois lancé, on a du mal à choisir entre poissons et viandes, on hésite entre une belle salade tiède de saint jacques et crevettes ou un terrible tartare de bœuf, coupé au couteau bien entendu.
On choisit mais on a déjà envie de revenir car la sole meunière ou l’andouillette à la ficelle, faite maison, ont l’air tellement bonnes à la table à côté…
Bref, on se laisse convaincre totalement par cette cuisine centrée sur son terroir, avec quelques écarts vers des plats qui font toutefois partis intégrante de l’histoire gourmande de France.
A partir de 4 €, le verre se remplit et on traverse le pays de long en large, toujours plus dans la simplicité gourmande et gouleyante que dans la dégustation-réflexion.

Imaginez tous ces éléments rassemblés et vous comprendrez aisément que vous vous trouvez au sein du meilleur bistrot du coin, et de loin. Une dernière preuve, regardez les tables voisines, littéralement prises d’assaut chaque midi par les habitués de la ville et des proches alentours.
Eux savent forcément, s‘ils ne cessent d’y revenir, qu’à cette table on prend du plaisir.

Extrait de la carte du moment :
· Millefeuille de tomates confites, jambon de Parme et caillé de brebis à la roquette.
· Salade printanière de légumes du moment, copeaux de foie gras, vinaigre à l’huile de noisette.
· Tranche de gigot grillé à la plancha, quelques légumes, compotée à la coriandre et citron confit.
· Ris de veau braisé au champagne, champignons, pommes de terre nouvelles et asperges.
· Gaufre minute, sauce chocolat, chantilly et glace vanille.

Coordonnées :
BISTRO LE 7
7, rue des Berceaux
51200 EPERNAY
Tél : 03-26-55-28-84
www.lesberceaux.com/bistrot.htm

Informations pratiques :
Menus : 18 € (Plat et dessert) ou 24 € (Entrée, plat, dessert).
Carte : Entrée de 11 à 15 € / Plat de 19 à 28 € / Dessert de 7 à 10 €.
Sélection de vins au verre à partir de 4€, champagne à la coupe à 10€.
Fermé tous les mercredis et jeudis.
Ouvert midi et soir, service jusqu’à 22 h.
Il faut absolument réserver pour s’assurer de pouvoir y manger.

Fiche mise à jour en Mai 2009

mardi 23 novembre 2010

Fiche-conseil: Domaine GIMONNET & Fils à Cuis

Pour fêter une année exceptionnelle à tout point de vue (professionnel, personnel...émotionnel), et avant les fêtes qui se profilent, je vous livre une de mes anciennes fiche-conseil épicurienne.

Voici une fiche faite pour quelques clients anglais à tendance francophone, qui désiraient faire le plein de bulles il y a un an et demi et à qui j'avais fournis ces bons tuyaux avec grand plaisir.

Pour votre information, cette maison est sans doute le premier champagne que j'ai du boire, il y plus de 20 ans. J'en ai re-goûté dernièrement et c'est toujours aussi bien fait que dans mes souvenirs....alors voilà une tentation supplémentaire pour cette fin d'année.


Champagne Pierre GIMONNET & Fils à Cuis

La continuité dans la régularité

Ce domaine sérieux, situé au sud d’Epernay dans un joli village de la fin de la Côte des Blancs, a toujours procuré à ses clients des vins d’une régularité exemplaire. Des champagnes clairs et frais, parfaitement maîtrisés, grâce en partie à des raisins de très belles provenances.

La continuité, c’est que malheureusement Michel, le patriarche, s’en est allé début 2008 après avoir insufflé la véritable personnalité et avoir développé l’exploitation jusqu’en 1996.
Depuis ses fils, Olivier et Didier ont repris le flambeau et ont continué sur le chemin tracé de la justesse.

Si la maison mère se situe en territoire de premier cru, la famille possède 28 hectares, dont une petite moitié de grands crus dans tous les villages réputés de cette côte et dans quelques uns des plus intéressants climats qui composent ces vallons verdoyants.

L’extrême rigueur pendant la vinification et la création des assemblages nous procure souvent des champagnes, qui, s’ils se préfèrent généralement en mode apéritive, pourront pour certaines cuvées s’ébattre joyeusement sur nos plus belles tables.

On nous propose en entrée de gamme, un BSA des terroirs de Cuis, en forme d’introduction et d’image de style, puis une série de vins plus complexes, plus construits, qui restent à des tarifs tout à fait agréable par rapport à la qualité
des bouteilles.
On notera la cuvée Gastronome, millésimée (en ce moment sur le 2004) et qui, comme son nom l’indique, verra dans quelques temps sa fraîcheur s’épanouir vers des fines notes d’agrumes et qui se mariera aisément à vos grands plats de poissons.

Les cuvées Œnophile, Spécial Club et Collection représentent le haut de la production, tantôt tendues et rectilignes, tantôt fines et gourmandes, pour des plaisirs de dégustation des plus passionnantes.

Ce beau vignoble, dont la majorité des ceps tire la fraîcheur de la craie depuis quarante ans et plus, n’a sans doute pas fini de nous livrer des vins toujours satisfaisants, purs et droits.
On ne doute aucunement de la volonté de cette nouvelle génération, devenue grande, de faire perdurer l’âme et l’image de la maison.

Les cuvées de la maison :
Brut Blancs de Blancs Cuis 1er Cru / Brut Blancs de Blancs Premier Cru Fleuron 2004.
Gastronome 2004 / Premier Cru Oenophile Extra Brut 2002.
Special Club 2000 / Collection 2002.

Coordonnées :
Champagne PIERRE GIMONNET & Fils
1 Rue de la République
51530 CUIS
Tél : 03-26-59-78-70
www.champagne-gimmonet.com
Contact : info@champagne-gimmonet.com

Informations pratiques :
Prix des cuvées :Entre 20 et 33 € pour l’ensemble de la gamme.
Cuvée Gastronome environ 24 €
Cuvée Œnophile environ 28 €.
Ouvert de 8h30 à 12h30 et de 14 à 18 h du lundi au vendredi.
Ouvert le samedi de 8h30 à 12h30 sur rendez-vous.
Il est prudent, pour une dégustation, de prévenir le plus tôt possible de votre arrivée.

Fiche mise à jour en Mai 2009

lundi 22 novembre 2010

De retour des Maldives...Champagne !

Deux semaines sans donner de nouvelles épicuriennes, ce n’est assurément pas une désertion, rassurez-vous, ce n’est qu’une régénération.

Pendant que la culture gastronomique française était portée en triomphe par la seule haute instance représentant l’Humanité, nous nous sommes offert le luxe de partir en exil doré, pour réviser notre tendresse des récifs et la beauté des atolls, et des rêves.


Une parenthèse tropicale et idyllique, où seuls les fonds marins – sa faune, sa flore - suffisent à nourrir notre soif de Grandeur jusqu’à satiété.

Mais vous commencez à me connaître, s’il y a moyen d’en ajouter….




Bien sûr on a fait quelques apéros Champagne, avec quelques quilles faciles et abordables, mais pour les belles cuvées, les champagnes de vignerons et autres spécificités de la bulle, on est quand même mieux sur le terrain pour en parler non ?

Alors non, aux Maldives, pas besoin de se régaler à grand coup de Dom ou de Cristal, Haut-Brion ou Angelus, qui étaient proposés à prix pour russe en goguette ou américain en manque de patrimoine immatériel (comme c’est le risque quand on privilégie trop le matériel).

Non, nous nous sommes régalés de poisson plus frais que nature, de la palette des mets asiatisants, préparés par des chefs appliqués et ayant fait leurs écoles dans les différentes cultures limitrophes.
Et avec ça on a goûté, une fois n’est pas coutume, un paquet de jolis chenins et de chardonnays australiens, quelques ‘’petits’’ chiliens et neo-zélandais, et on gardera un superbe souvenir d’une belle Syrah californienne (BENZINGER Family…ça s’invente pas).


Alors avant, pendant et après les Maldives….CHAMPAGNE !

Place aux Fêtes et retour aux Terroirs...

lundi 8 novembre 2010

Fun Dinner, chez JY'S à Colmar, retour de fan

Encore une fin de semaine consacrée aux petites et grandes joies épicuriennes, dans un savant équilibre de Fun et de sérieux ; voilà à mon avis, la meilleure façon de parler de vins et de belles gastronomies à la jeune génération, ne pensez-vous pas ?

Dans la plus belle salle du restaurant JY’S à Colmar, au calme et sur une magnifique tablée, nous nous sommes installés pour passer une partie de la nuit, à regarder défiler nos envies.



Nous sommes entrés dans le vif du sujet avec une flute de Crémant Cuvée Julien du Domaine DOPFF Au Moulin accompagnés de quelques amuses bouches, puis nous sommes vite passés à la suite.

Une superbe assiette-assortiment, pleines de sushis précis, de maki au cordeau, et de quelques lamelles de superbes poissons en sashimis. Saumon, thon, dorade et crevette au millimètre feront un accord évident avec un jeune et fringuant riesling.
Ce fut le cas avec un Riesling Bollenberg 2008 du Domaine Valentin ZUSSLIN, un vin à la pureté évidente, avec juste ce qu’il faut de rondeur pour passer sur le gras de ces poissons de haute qualité, et le petit supplément d’amertume en final qui équilibre la bouche et répond au wasabi.



Cela à donc joliment commencez, comme convenu, ce Dîner YES FUN et les 14 combattants de la morosité, avides de grignotage étoilé, n’en n’ont pas finis avec cette soirée pleine de surprises.



Car c’est maintenant le tour des Tapas précieux de faire leurs entrée, le chef Jean-Yves Schillinger (d’où le JY’S), nous propose pour le coup, un aperçu fort agréable de sa carte des entrées. En effet ce n’est pas moins de 5 entrées de la carte que nous goûtons en petite portion.
Avec des plats passionnants comme ce Cannelloni de chèvre, enroulé dans une feuille de radis noir, posé sur un lit de salade de betterave bien croquante, assaisonné saison (noisette et tutti).



Ca croque dans nos esprits et la superbe présentation des plats nous poussent à picorer de partout, échangeant selon nos goûts avec nos voisins, dans un air de liberté qu’on ne retrouve que très rarement dans ce genre de restaurant.


On passera tout en revue donc, avec une joie particulière pour cette coupelle de Thon, l’un snacké avec des graines de perlinpimpim, l’autre en tartare enroulé de pavot, le tout servis avec une sauce riche.
Et avec tout ceci que boire ?, difficile mais pas impossible d’accorder cela, avec d’un côté le Château MINUTY blanc 2008 (dans sa cuvée Réserve), et de l’autre le Pinot Noir Hugel 2006 de la maison HUGEL. Avec ses deux vins l’ont s’amuse à tester des accords d’équilibristres, comme entre la coupelle de Thon et le Pinot Noir alsacien, léger pour l’occasion, avec une trace d’épice qui accompagne bien l’envolé du chef.

Mais l’accord majeur à retenir sur ce coup, c’est ce vin blanc de Provence, hyper sérieux, très bien fait avec de nobles notes de végétaux et de fruits blancs, et une salinité finale qui entre en discussion avec une tartine de rillette de porc, surmonté d’un simple anchois, mes papilles en résonnent encore.


Ainsi lancé, on ne sait plus très bien où l’on va s’arrêter, et on voit arriver avec malice, ce plat extravagant au possible : le Cochon Ibérique à la plancha, servit comme un Döner.
On pourrait croire à une provocation, mais c’est surtout notre esprit gourmand que ce plat provoque le plus. D’un côté de l’assiette, des morceaux parfaitement cuit - rosé au cœur,grillé au bord - et ce pain, fourré de viande et d’une sauce relevé à souhait, style orientalo-asiatique.
Un sucré-salé de haut vol, ludique et pourtant, complètement gourmand.


Et avec ça alors, comment on à fait pour boire quelque chose d’intelligent ?, rien de plus simple pour un amateur de joli moment. On ramène, comme depuis le début, deux carafes devant chaque couple (du vin en carafe dans un étoilé, avec un Döner, quand je vous parlais de YES FUN, vous comprenez maintenant) et on sert en semi-aveugle : un rouge, un blanc ; un Alsace, et une autre région.
L’autre ce fut le Côte du Rhône rouge 2008 de chez Alain VOGE, un côte septentrional, bien net, surligné d’épice qui marche bien avec la viande pure. Mais avec le pain et toutes ces saveurs, on tente le Gewurztraminer Les Folastries 2009 de chez JOSMEYER, et on en rit tous du bonheur de cet accord improbable. L’effet millésime et vin jeune tout d’abord donne le gras qu’il faut pour cette viande malgré que ce vin est indubitablement un ‘’gewurzt sec’’ comme sait le faire cette famille. Mais c’est surtout sur la sauce ultra épicée que le cépage fait des merveilles, il semble que le plat à doublé de caudalies (longueur en bouche) du simple fait du vin.




Après cela les sourires ne quittent plus les visages, on à tout vu, on à tout bu, on est vaincus, les discussions vont bon train, et l’ambiance est à la détente. C’est dans cet état d’esprit qu’arrive le dessert, une superbe assiette où 8 desserts différents en toute petite portion nous attendent.
Inutile de dire que l’appétit vient en goûtant, donc malgré le trop-plein, on se jette tous dessus, tellement vite que je n’ai même pas réussis à prendre une photo. Avec cela sera servit un verre de Gewurztraminer Grand Cru Zinnkoepflé 2009 de chez Agathe BURSIN. Un vin, comme une femme que j’adore au plus haut point. Un vin comme une fraîche caresse, certes un peu gras, mais bien balancé par son côté « panier fruité-florale » et protégé par une température de service impeccable.


En voilà une soirée, pas bien sérieuse, mais fort agréable. Qu’il est bon de temps à autre d’arrêter de se prendre au sérieux, de ne pas passer sa soirée entière à ressasser ses plus grands souvenirs de ses plus grandes bouteilles. A ne pas chercher la petite bête, l’assaisonnement loupé ou la faute de service.
Ce soir là, çà n’était pas la peine, tout était franchement parfait et parfaitement dans le thème de la soirée. Alors on a profité de notre plaisir, tout simplement, à rire, à vivre, bref à apprécier le moment présent.

samedi 6 novembre 2010

Château GRILLET 1996, Style Empire

Après une soirée YES FUN un peu folle, il est temps de se replonger dans quelque chose de sérieux, et même de très sérieux: ce Château GRILLET 1996.

A l’ouverture on se retrouve devant un vin où rien ne semble en place, cela ne dure qu’une petite demi heure et la trame apparaît. Un vin comme une image de viognier, mais avec une profondeur et une force qu’on ne lui connaît pas.

Dégusté le 13/09/10

C’est une fois installé que se développe cette distinction, fait de droiture et d’une certaine rudesse, sans parler de son élégance classique, bref un vin style Empire.

Au bout de deux heures, la palette aromatique se fige sur des notes de cires vieillies, avec légère évocation de fruit à chair orange. En bouche il garde une profondeur pénétrante, un esprit solide. On A affaire à un vin pas facile, pour dégustateur gracile et néanmoins viril.




A table il tient parfaitement la route face à une belle Côte de Veau, il s’en trouve plus fringuant encore, rebondissant sur la viande, se noyant dans son gras.

Le lendemain sa robe est toujours éclatante et cristalline, sur des note or-argent, le nez s’est clarifié sur des souvenirs de miel frais désormais et de pain grillé. La bouche se fait plus ample et le final garde sa fraîcheur en perdant un peu d’élégance, mais certainement pas de sa distinction.
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