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dimanche 15 mars 2009

Ode aux printemps

Si vous êtes comme moi, que la douceur printanière et la lente remontée des températures se fait par trop attendre à votre goût, j’ai un tuyau à vous livrer, le printemps existe en bouteille, c’est le Langenberg 2005 du Domaine Marcel DEISS à Bergheim.



En contemplant cette robe claire aux reflets délicatement dorés et lumineux, en précipitant mon nez dans le verre, une idée fixe, encore un peu flou, éveilla mes sens.

On n’est pas là devant un vin impressionnant à proprement parlé, mais, selon moi, devant un vin de sensation.

Il n’est pas aisé de mettre un terme précis sur une impression aussi simple et aussi complexe à la fois et l’évidence a été un peu longue à s’imposer à moi.
Pourtant depuis ce moment, il m’est impossible de voir autre chose dans ce vin : sa trame si fraîche et légère, son nez, plus consistant, remplit de cette idée des premières fleurs blanches de mai rafraîchies par la rosée, ce climat minéral et tonique qui s’échappe du verre....
Puis, une bouche claire qui allie une sécheresse bien maîtrisée et les premiers rayons d'un soleil salvateur dans un concert d’élément étonnant...Ce vin d’une apparente simplicité cache bien son jeu...

Toute ces sensations proviennent du terroir granitique assez maigre de la commune de St-Hyppolite, la vigne a donc dû puiser au plus bas son essence, et surtout à une complantation de cépages quasi-totale sur ces terrasses orientées plein sud. Le Domaine Marcel DEISS complante ici le Riesling, la famille élargie des Pinots (aussi bien beurot, gris et même noir) et du Muscat qui semble donner une petite signature à ce vin dans ce millésime.

Les vins de cette maison, pour moi qui m’est souvent promené à Bergheim durant mon adolescence, me rappellent bien souvent des paysages, celui là trouve la force d’évoquer en moi une saison toute entière...

dimanche 1 mars 2009

Mon Palmarès 2008: Restaurant LOISEAU DES VIGNES à Beaune

Pour clore mon mois du palmarès, voici en bonus’track une adresse ‘’entre-deux’’, une adresse où s’entremêlent petits plaisirs gourmands et grandes joies œnologiques. En 2008, l’adresse qui m’a le plus enchanté dans ce domaine c’est bien LOISEAU DES VIGNES à Beaune.

Pour le bon goût bourguignon et pour le choix des meilleurs nectars, le monde entier sait que la maison mère de Saulieu est un carrefour indéboulonnable. Mais l’envie de la famille de décliner ces plaisirs dans un mode plus accessible est là depuis bien longtemps. C’est chose faite dans ce cadre aux matières naturelles, fait de bois et de pierres, tout en confort et en simplicité heureuse, on s’attable pour manger du vrai, du bourguignon intemporel.


A midi on privilégie le menu du jour, simple et bien calibré, parfait strapontin pour se laisser aller à la découverte des crus.
Le soir on se laisse plus charmer par le menu ou à la carte pour rappeler à nos papilles qu’on se trouve bien au centre de la Bourgogne gourmande.
Les œufs en meurette du chef regretté sont servis dans la perfection de sa recette, cette sauce onctueuse est un délice et les œufs sont lovés sur une purée d’oignon acidulée-sucrée.
On pourrait, si notre médecin ne s’étouffait pas, en manger six des comme ça !

En plat on craque pour un bœuf bourguignon aussi bon que celui des meilleures grands-mères, assiette’vérité, retranscription parfaite de ce plat de patrimoine. Pourquoi passer à côté d’une viande aussi tendrement compotée, de ses tagliatelles fraîches et de cette sauce gorgée de petits oignons, croûtons et lardons. On peut aussi choisir un pâté en croûte selon Alexandre Dumaine, des quenelles de sandre maison ou un lièvre à la royale avec le même bonheur, selon ses envies.

Ces assiettes de gastronomie territoriale, si elles sont un vrai plaisir du goût, sont surtout un bon moyen de varier les mariages de cœur avec les crus locaux, tout droit sortis des murs de la maison. En effet, dès votre arrivée vous serez envoûté par ce mur du fond, Ferrari de la dégustation, fontaine de jouvence que rien ne tarit.


Fini le choix cornélien de La bouteille qui devra faire tout le repas, bienvenu dans le paradis de la dégustation en condition. Devant vous, cinquante références bourguignonnes et une vingtaine d’autre appellations, prêt à servir dans la minute.
Des vins évidents, bien fait, jusqu’au monstre sacré de la région, habituellement intouchable pour une immense majorité, tous proposés et servis en verre de 8 ou 12 cl pour faire varier encore plus les plaisirs et contrôler l’addition.
Envoûté comme nous le sommes, on est bien capable de se laisser tenter par l’acidité élégante du chablis de Raveneau ou par l’intense finesse du Vosne-Romanée de Meo-Camuzet ; voire par le Marsannay du souvenir de Denis Mortet, un beau jus gourmand ou par le dernier Meursault Coche-Dury, nectar bien élevé à la persistance folle…qu’importe l’envie pourvu qu’on voit le flacon. On pourrait rester là des heures entières à hésiter devant cette extension du domaine des possibles.

Impossible pour moi de garder cela Secret, je vous laisse devant ce doux embarras du choix.

(NB : Ces assiettes et surtout ce mur m’ayant obnubilé lors de mes deux visites en 2008, je n’ai pas pris de photos, pour cette fois je vous renvoie donc directement au site officiel de Loiseau des Vignes si vous désirez voire pour me croire)
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