Suivez le guide...

lundi 21 décembre 2009

Décembre en Alsace

En décembre, c’est l’Alsace tout entière, à la ville comme à la campagne, qui revêt naturellement ses habits de lumière et se tient prête à accueillir le Monde dans ses marchés de Noël.

Elle décline gourmandise et féérie, à Strasbourg comme à Kaysersberg, pour le plus grand plaisir des grands et des petits.



Le premier des ravissements est celui des yeux, car vous serez littéralement enchantés par le scintillement des plus belles rues pavées, par les décors fastueux des villes et charmants des villages.

Et le reste de vos sens ne risque pas l’ennui, car les odeurs de saison envahissent l’atmosphère : bretzels, moricettes fourrées et autres baguettes flambées vous revigoreront.
Ils accompagneront surtout les trop célèbres vins chauds, qui titilleront votre envie plus souvent qu’il ne faut.

Pour le plaisir d’arpenter ces rues au calme et de profiter pleinement de cette ambiance d’un autre temps, il est plus que conseillé de venir en semaine tant le succès est grand.

Mais n’ayez crainte, même au plus fort de la saison, il existe quelques havres de paix et de bon goût, pour qu’après une journée de ballade, le nez au vent, vous puissiez vous reposer et vous régaler en même temps.

Pour une échappée citadine, l’adresse la plus appropriée est le nouveau restaurant étoilé de Strasbourg : l’UMAMI. Avec ses 25 couverts, cette nouvelle table réussit le tour de force de vous isoler en plein cœur d’un quartier très vivant.
On décline sagement ici, une farandole d’épices et d’idées de la planète entière, pour un public aux papilles cosmopolites. Le homard est surélevé par une crème coco, citronnelle et galanga et le magret de canard est allumé par une saucé acidulée au tamarin.

Et si vous êtes plus attirés par l’ambiance de nos villages et que vous ne partirez pas d’ici sans une bonne tarte flambée, à Kaysersberg se trouve l’adresse rêvée : le Flamme & Co.

Non, ce plat de tradition n’est pas enfermé dans son passé, oui il a toute sa place dans une cuisine d’avenir. Il suffit de passer la porte pour se retrouver dans ce restaurant unique qui combine tous les attraits des lounges new-age, flambants-neufs, qui décline des propositions toutes plus alléchantes les unes que les autres.
Car leurs tartes flambées St Jacques-patates douces, Tacos ou Burger, ou encore aux escargots ou aux grenouilles, ce n’est pas juste original ou gadget, c’est surtout très juste et bien bon.

Après cela, avec votre ballade merveilleuse de l’après-midi, vous comprendrez pourquoi l’Alsace fut, est et restera le point d’équilibre entre une tradition farouchement préservée et une ouverture totale sur le Monde.

lundi 14 décembre 2009

Idée-Cadeau: Le 1er Guide des vins pour tous

Bonjour à tous, Voici une idée-cadeau pour un noël plein de tentations,

LE PREMIER GUIDE DES VINS POUR TOUS !!
DIX VITICULTEURS PARMI LES MEILLEURS D'ALSACE *
- 15 € - Envoi postal gratuit

Exceptionnellement, pour vous, du 14 au 24 Décembre, pour deux guides achetés, le troisième vous sera offert.

Parce que la connaissance, comme le plaisir et la passion, ça se partagent...






Voici donc un cadeau parfait pour un Noël épicurien, un Guide bourré d'informations, plein de tentations sur 10 grands noms de la viticulture alsacienne.
(Trimbach, Zind-Humbrecht, Josmeyer, Albert Mann, Bursin et tant d'autres...)

Le seul guide œnologique pour tous, pour tout comprendre et appréhender facilement un Domaine et ses vins ; alors pour les alsaciens, pour les touristes, pour ton père ou ton frère, pour un ami ou un collègue, voilà un petit cadeau parfait qui dévoile les plus belles bouteilles que porte l'Alsace en son cœur.
(Possibilité de joindre une bouteille d'un de ces domaines sur simple demande)

MANTZER ANTOINE
Les Secrets d'Epicure
contact@secrets-epicure.com
http://www.secrets-epicure.com/
06-19-35-14-98


Le saviez-vous : L'Alsace du vin revient sur le devant de la scène nationale, un grand nombre de Domaines travaille formidablement bien depuis de nombreuses années.
En 2010, selon certains spécialistes hautement reconnus, elle est même la région qui compte le plus grand nombre de bouteilles de Grands vins blancs dans tous le pays.
Alors si vous pensiez encore que l'Alsace est souvent synonyme d'acidité mal maitrisée et de sucres résiduels omniprésents, il est grand temps pour vous de dévorer mon petit Guide.

* Une sélection clairvoyante parmi le meilleur de la région, piochée dans les plus beaux Domaines, qu’ils soient classiques ou extravagants, bios ou non, tout jeunes ou plusieurs fois centenaires.

mardi 8 décembre 2009

La Tâche & Bécasse: le génie de la nature, la main de l'homme.

Voici un ‘’petit et léger’’ compte-rendu d’une soirée sur les hauteurs, dans un royaume de saveurs.

J'arrive "faim prêt", fin fatigué à la maison, me gare sur le parking et là, après quelques pas, encore au coin de la ferme familiale j'ouvre mes narines....snif snif....diantre mais ça sent déjà dehors ou je rêve ??......visiblement je ne rêve pas, ça a bien l'air d'être ça.

Je m'approche donc à tout petit pas, profitant de chaque inspiration pour "apprécier" la force de l'effluve.
En entrant dans la cuisine, là ça devient vraiment entêtant, fort, prégnant, une vraie odeur de gras, de feu, de chair et de sang.

Les sens en folie, l’esprit obnubilé, seul mon œil est encore activé, que vois-je malgré sa position hors de vue : une collerette qui me dit quelque chose même de loin….

La bouteille est des plus fatiguée, l’étiquette a pris bien cher, mais y a pas de doute, c’est une grande dame que voila.

Après quelques fouilles méticuleuse on déchiffre les infos : La Tâche - millésime 1984 - numéro 005195 !!!!

Mon esprit rebondit de l'un à l'autre, mon âme papillonne devant les verres, s’imprègne des casseroles pour s'enivrer de ces fumets si renversant.

Bouffée d’émotion, ode à la perfection, voici venu le temps de ma première Société Civile du Domaine de la Romanée Conti, le jour même de ma première bécasse !!!!.


L’ouverture d’un tel petit monument est une sensation toujours magique dont je ne me lasserai jamais, un moment plein de questions et précautions, d’aboutissement et de rêve.

A l’ouverture, je demeure quasiment envoûté par la robe claire, aérienne et épaisse en même temps, du plus beau rouge qu'il m'aie été donné de voir depuis longtemps.
Je prend le verre en main, l'amène à mon nez, inspire, tremble comme une feuille, et repose le verre sans goûter.


Revenons à ces belles bêtes, doucement et sûrement je m'habitue à ces fumets, puissants, carnés, ça sent la vie et la mort aussi.
Ça sent surtout la forêt de fin d'automne et le garde manger d'un ogre négligeant.
Bref ça sent milles et unes choses dont il est certain que nous n'avons pas l'habitude.
Repartons vers le verre où m'attend ce jus des fruits du jardin des Hespérides ; inspiration profonde, et là, je suis instantanément transporté en plein cœur d'un jardin de curé, entouré de dix essences de roses anciennes, on s'y croit, sans même fermer les yeux.
En bouche, c'est encore différent, fruité en beauté, poli par le temps, fumé élégant.......c'est pas que ce soit immense ou impressionnant, non c'est juste la définition du BON !.

Je sers de grand verre à chacun, on pose bête et tartines sur la table, et en avant l’aventure, on commence à la fourchette, 1 minute 30 plus tard on dégage nos couverts pour attaquer avec les doigts.
Sourire figé sur un rictus carnivore, on attaque les petites pattes, toutes confites-grillées. Rahahahhahahalalalallalalalala lovely.


A partir de ce moment, la famille vibre ensemble, tapant dans la poêle des petits rogatons, glissant dans son verre, tout chakras ouvert, tous les feux au vert.

On assortit la puissance et le côté "vivant" de ces odeurs avec cette fine gelée de groseille qui macule le verre, les deux s'entendent plus qu'ils ne se complètent, il est vrai que le vin semble "perdre" un peu mais c'est surtout que la Bécasse "gagne" beaucoup.


On finit par attaquer les flancs, à même la poêle, on se partage en se passant ça avec les doigts, imprégné le tout de sucs gras......ça sent le sang de la vie et un peu les remugles de l'existence aussi.

Mon père pense, ma mère rabote les os et moi je croque l'Instant....


On finit la bouteille en rêvassant, je me réserve la dernière rasade, pleine de lies fines, et là j'en reprend plein la gueule, c'est vraiment définitivement BON, finalement bien plus évident qu'il n'y paraît, c'est pas si compliqué que ça, juste génialement BON.

Une matière en pleine équilibre au dessus d'un ravin de bon goût, une gelée de groseille et de rose, une marmelade fine de mille fraises, et ce côté fumé-terre’patiné qui anoblit le tout.



Quand à cette viande, c'est l'esprit même du gibier, du faisandé qui virevolte lourdement en nous et dans nos murs, ce soir on a pris le plein de vie et de mort, de foie et de sang, et de cette chair pleine, ferme, stratifiée, imprégnée de tous les bienfaits de l'été et d'un air de liberté perdue.

Merci à ces gens fabuleux qui nous ont donné ces cadeaux du ciel, merci à mes parents pour ces offrandes que seuls les Dieux ne doivent pas nous envier.
Et surtout, oui surtout MERCI à la Nature, celle qui, quand on sait l'attendre, peut être tellement généreuse...

mercredi 2 décembre 2009

Comme l'automne en Alsace est passé bien trop vite à mon goût

Je ne résiste pas à l'envie de vous faire une petite piqure de rappel
C'est pressé par un hiver naissant que les paysages et couleurs d'Alsace passent trop vite de la lumière revêtue à l'ombre portée...


Pour ceux qui n'ont pas su profiter de ces paysages magistraux et de la résonance des couleurs.






Il vous reste de belles ballades forestières, à la quête des rares bijoux naturels de l'année...



Ou mieux encore, de les déguster à une table surplombant les cimes...




Sinon fermons les yeux, souvenons nous de cette saison lumineuse...humons les sous-bois et laissons-nous aller sur les chemins gourmands...




L'automne alsacien reste à jamais évocateur de mille délices et de promesses de vin d'un nouveau grand millésime.

lundi 23 novembre 2009

Mon dimanche, le nez dans la blanche

Il est des dimanches qui pourraient être excitant comme une morne plaine, et puis il y a les autres...ceux où même la campagne bruisse d'électricité extatique.


Prenez une famille d'impayable épicurien, tendance gentleman-bâffreur, livrez leur quelques dizaines de grammes de Truffe blanche d'Alba, laissez infuser 3 jours et voici que fourmille une foultitude d'idées, de recettes et d'accords en raisin majeure digne des plus belles sonates.




L'introduction est faite alors de quelques quilles de rouges étrangers, pour notre soif et nos excitations épanché.

Puis pour commencer, un simple carpaccio, comme tout un repas, tout en force et en délicatesse.

Délicatesse de ce boeuf de coeur, passé au congélo pour l'astuce, coupé-minute, avec un vieux parmeggiano regianno en copeaux, une belle huile d'olive (tiens j'aurais bien tenté avec de la Nyons) en soutien et bien sûr, la force d'une tombée de truffes qui donne des frissons et même une certaine longueur à la viande.



Wouaw, ça faisait quelques années que nous n'avions pas touché de ces petits cailloux blancs à perdre tous les "petit poucet" de l'histoire...le souvenir passé était encore vivace...notre plaisir présent ne l'est pas moins.

Et que dire devant telle brochette qui va nous accompagner pour la fin de repas, deux Bourgognes et un Alsace pour cajoler palais et étoiles, et pour que jouent les effluves.


Un Chassage-Montrachet 1985 de Bernard DELAGRANGE est servi pour se faire une idée des possibilités. Un peu sur la retenue mais finalement assez intéressant, ce vin nous donne à goûter quelques airs de bourgogne sans tous les poncifs habituels, et sans aucune trace d'oxydation.

Il nous met en forme et semble ce préciser au fur et à mesure que le verre s'évapore, il sera le compagnon de ce plat sans nulle autre pareil.
Une envie et un tour de main de grande expérience sont les seules ingrédients indispensable pour trouver et réaliser une grande idée pareil.

Des oignons, tout ce qui a de plus évident, évidés évidemment, cuits en croûte de sel et dont le coeur mijote des heures avec parmesan, lait et malices.

Vous auriez compris que cette pulpe d'oignon est remise en forme, et recouverte d'une couche de feuilles de Truffes pour un accord de funambule, en équilibre à un pied sous terre....Après ça, et quelques autres choses encore, on peut mourir tranquille.


Et quand nos envies se pensaient être, de ces violents plaisirs abandonnés, c'est le final en apothéose qui vient nous rebooster.

Car avec ce qui suit on aime à faire des folies, nos souvenirs d'un jour de bataille entre rieslings de bonne famille (Dopff au Moulin Vs Trimbach) nous poussent à confirmer nos idées d'alors.

Allons voir si ce Clos, à plus de 20 ans est éclot, et si la Sainte Hune 1988 sera capable d'enrober le plus beaux des risottos.
Car malgré toutes nos idées, le souvenir commençant à dater, nous attentions une preuve formelle.

Preuve en est donné avec ce mariage de fou, entre l'hydrocarbure épurée et tendue comme un arc de ce riesling de génie et cette sensation de gaz-malin que dégage une Truffe de ces contrées.
La plaisir de ces deux sensations se chevauchent, se mêlent et s'additionnent pour ne donner qu'un, il y a de l'émotion entre ces deux concurrents et finalement, un sacré air de famille.

Mais finalement ça sera encore pour la gourmandise que nous craquons le plus, et on se régale de ces beaux grains gonflés, prêt à exploser, du safran disséminé et de ces lamelles partagées.

Car c'est bien cela le meilleur : la gourmandise, le plaisir et les sourires partagés, le temps qui s'est clairement arrêté, et cette sensation de toucher à une forme supérieure de la perfection.


Et ce n'est sûrement pas ce fabuleux Puligny Montrachet 1995, 1er Cru La Truffière de Bernard Morey qui va nous faire redescendre de notre trip.

Voici un nouvel exemple que la bourgogne sait très bien garder toute sa pureté quand elle le veut, et que l'oxydation des anciens n'est pas régle d'évangile.

Celui ci nous donne à apprécier toute la gamme des plaisirs bourguignons : beurre et brioche mêlé, noisettes torréfiées, et raisins magnifiés. Le tout dans une fraîcheur et une précision qui fait chaud au coeur.

Après quasi 15 ans de bouteilles, toutes ces caractéristiques qu'on prêterait à un juvénile sont bien encore là, épousseté par le temps pour un résultat clair et précis.


Après tant de joie, difficile d'arrêter là, seul l'espoir de ne jamais stopper la recherche des plaisirs partagés nous donne le courage de nous lever de cette table bénie.
Après ça comment aimer le lundi...

mercredi 18 novembre 2009

Novembre en Alsace

En novembre, du nord au sud de l’Alsace, c’est avec un heureux retard que la lumière reflue et nous gratifie enfin de nos somptueux paysages automnaux.
De Westhalten à Obernai, la nature s’assoupit, nous prodigue son calme, et nous livre ses plus goûteuses offrandes.


Les vendanges se terminent, mise à part pour quelques tardifs et autres raisins nobles, mais la nature cache encore mille trésors : des beaux fruits de saison qui ont enseveli les vergers, aux légumes qui attendaient un nécessaire retour à la fraîcheur, sans parler des champignons…et des gibiers dont regorgent nos forêts.

L’appétit vient en vivant, et d’un bout à l’autre de la région, d’un civet de biche à un colvert aux fruits confits, nombreuses adresses proposent des assiettes tellement dans l’air du temps, qu’elles aiguisent plus encore nos désirs.
De l’authenticité traditionnelle à la recherche d’une vision complète, actuelle et gourmande, on a bien du mal à choisir sa table.




Dans le sud, à Westhalten, le Restaurant Le Cheval Blanc de Mr Koehler propose une carte fortement axée sur la saison, qui convient à merveille à nos souhaits de grande tradition.

Un seul exemple ? le Perdreau en salmis, polenta aux morilles, un plat qui nous transporte loin dans la forêt avec sa sauce riche, aux parfums carnés, aux fumets enrobant la chair claire de ce gibier d’un bel élevage.





Plus au nord, à Obernai, le fabuleux Bistro des Saveurs de Thierry Schwartz, offre des tentations toujours au plus près des meilleurs produits de l’instant.

On adore ses légumes sensationnels à vous faire aduler la terre, mais également, ces pièces rares de poissons et de viandes traitées brillamment.


En effet, comment oublier sa vision d’un « Lièvre à la Royale », une déclinaison de plaisir quasi insoutenable, la viande confite aux jus riches et complexes atteint la perfection d’un équilibre gourmand.
Un plat immense entre la puissance du goût et la subtilité de la force.



Lièvre à la Royale selon le chef T.Schwartz, version déc 08



En novembre, en un paysage comme en dix, en un mot comme en cent, en une odeur comme en mille, la nature se repose…nos envies se réveillent.

Novembre en Alsace

En novembre, du nord au sud de l’Alsace, c’est avec un heureux retard que la lumière reflue et nous gratifie enfin de nos somptueux paysages automnaux.
De Westhalten à Obernai, la nature s’assoupit, nous prodigue son calme, et nous livre ses plus goûteuses offrandes.


Les vendanges se terminent, mise à part pour quelques tardifs et autres raisins nobles, mais la nature cache encore mille trésors : des beaux fruits de saison qui ont enseveli les vergers, aux légumes qui attendaient un nécessaire retour à la fraîcheur, sans parler des champignons…et des gibiers dont regorgent nos forêts.

L’appétit vient en vivant, et d’un bout à l’autre de la région, d’un civet de biche à un colvert aux fruits confits, nombreuses adresses proposent des assiettes tellement dans l’air du temps, qu’elles aiguisent plus encore nos désirs.
De l’authenticité traditionnelle à la recherche d’une vision complète, actuelle et gourmande, on a bien du mal à choisir sa table.


Dans le sud, à Westhalten, le Restaurant Le Cheval Blanc de Mr Koehler propose une carte fortement axée sur la saison, qui convient à merveille à nos souhaits de grande tradition.
Un seul exemple ? le Perdreau en salmis, polenta aux morilles, un plat qui nous transporte loin dans la forêt avec sa sauce riche, aux parfums carnés, aux fumets enrobant la chair claire de ce gibier d’un bel élevage.



Plus au nord, à Obernai, le fabuleux Bistro des Saveurs de Thierry Schwartz, offre des tentations toujours au plus près des meilleurs produits de l’instant.
On adore ses légumes sensationnels à vous faire aduler la terre, mais également, ces pièces rares de poissons et de viandes traitées brillamment.
En effet, comment oublier sa vision d’un « Lièvre à la Royale », une déclinaison de plaisir quasi insoutenable, la viande confite aux jus riches et complexes atteint la perfection d’un équilibre gourmand.
Un plat immense entre la puissance du goût et la subtilité de la force.


Lièvre à la Royale selon le chef T.Schwartz, version déc 08

En novembre, en un paysage comme en dix, en un mot comme en cent, en une odeur comme en mille, la nature se repose…nos envies se réveillent.

lundi 16 novembre 2009

Dimanche hédoniste et familial


Quand les paysages perdent de leurs résonantes couleurs pour retourner doucement mais irrémédiablement vers l'épure blanche, que faire alors de son dimanche aprem ?


J'ai bien une idée à vous soumettre, directement inspirée par l'esprit-épicurien (doux euphémisme...j'ai rien inventé) de mes parents et par leurs réseaux de potos, capable de faire le marché italien le matin et de monter en voiture, vers d'autres aventures, le tout sans lever le pied du champignon.


Vous en saurez plus dès que j'aurais trouvé le temps de décrire toutes ces belles inspirations familiales, mais bon, je pense qu'en deux photos, j'ai réussi à titiller bien des appétits de (mieux) vivre...


lundi 2 novembre 2009

Tentations alsaciennes, du côté de Marlenheim

Marlenheim, ce village septentrional soutenant une colline toute de vignes vêtues est un appel au calme d'un dimanche d'Octobre.

Il faut se rendre sans plus traîner au Cerf, se régaler d'une culture alsacienne magnifiée.
Des plats d'une tradition aussi respectée tombent sous nos yeux ravis et nos sens bientôt récompensés. Que ce soit avec la superbe choucroute, pas mal améliorée, pas dénaturée. Un plaisir régional et intégral à base d'un chou en acidité bien maîtrisé, et d'une palette de cochon aussi complémentaire que gourmande.

Les bouchées à la reine, quant à elles rivalisent de délices avec cette foultitude de touche d'ancienneté parfaitement exécutée. Un feuilletage impeccable, juste assez grand pour notre envie de souvenir. Une sauce maelstrom de plaisir, de quenelles de volaille improbablement légère et présente, de champignons divers, de ris de veau parfaitement rosés et enrobés et d'un aréopage de "bas morceaux" des plus nobles qui soient.




Et quand en sortant de table, la lumière tamisée laisse filtrer un peu de ciel bleu, la route des ceps et des raisins en fin de maturité nous appelle pour quelques respirations d'un air endimanché.

Mais même avec un ciel de saison, plus ombrageux, après un tel repas, notre coeur bondit sur les chemins de vignes. Profitez des premiers airs vivifiants de la région et d'une vue qui ricoche sur les petits sommets alanguit sous vos yeux.

Devant les fruits de la terre et du ciel, on s'incline et on invoque la science des hommes pour nous faire goûter ces beaux raisins d'un final d'été 2009 qui se fait enfin plus intense.
Et l'on voit les vendanges se terminer, pour notre plus grand bonheur et des promesses de nouveaux plaisirs de dégustation à venir.

jeudi 22 octobre 2009

En automne et en manque de champignons

Dans notre belle région, comme en d'autres lieux, la pluie s'est fait désirer tout l'été.

Alors que les vignes, ne s'en portent pas plus mal, quitte à risquer un difficile équilibre sur les terroirs riches et chauds, c'est un fait heureux ; mais que nos forêts se trouvent en manque de champignons, là c'est déjà bien plus embêtant.

Surtout pour les gourmandins et les gourmandines comme nous qui aiment à cette saison, se plonger les sens et la pensée dans quelques sous-bois odorant, et la cuillère dans ces fabuleux fruits de terre et d'eau.

Alors que ce soit dans un bocal de cèpes poêlés ultra-frais, des plus simplement apprêté, à peine sortie de son biotope ou par poignée-crêmée, des trompettes de la mort recouvrant littéralement une côte de veau, on peut toujours demander à un bon primeur ou à l'étal du marché.

Mais le prix a vite fait de tempérer notre plaisir, et puis les champignons c'est bon quand il y en a un peu trop, et à ce qu'il paraît quand on aime, on ne compte pas...

Sinon on peut aussi chercher au fond du congélo, quelques belles truffes de l'année, avec la quantité que la nature nous a livrée, y avait la possibilité de les conserver.
Mais même si j'adore les risottos forestiers, même si j'ai toujours considéré la melano pour ce qu'elle est, tout cela manque au goût du jour, d'une pointe de simplicité.



Car si l'on cherche absolument la folle précision et des produits d'une qualité rare, on peut toujours faire confiance à nos restaurateurs.
Dans cette Chaumière que quelques esprits chagrin considéreraient comme perdue au fin fond de la France, on a pu se consoler avec ces plats natures, simples, et pourtant très travaillés.

Ici des girolles génialement croquantes, servies dans leurs jus, avec une gelée'serrée de persil, et au milieux desquelles se sont glissées quelques suprêmes de pamplemousse et un peu moins encore de cardamome. Un accord et un dosage tout bonnement fabuleux !

Là avec un paquet de morilles, servies pour elle-même dans une raviole ouverte, légère et fondante, surmontée d'un air de savagnin, aérien comme un vent jurassien.

Le plaisir brut, ou quand un travail quasi invisible agit comme sublimation d'une nature généreuse...


Alors oui, il y a toujours moyen de trouver de quoi calmer nos ardeurs et nos envies de saison, mais je vous le demande et je me répète, qu'y a t'il de meilleur que de revenir de cueillette avec un panier bien rempli - sensation du plaisir accompli - et de traiter ces champignons avec toute son attention, de les laver soigneusement, de les poêler délicatement, puis une fois prêt, de se jeter dessus et de dévorer tout cela goulûment ?

samedi 17 octobre 2009

L'Alsace en Octobre

Quand sonnent les cloches de la rentrée, même les chaudes couleurs de l’automne peine à nous réchauffer le cœur. En Alsace, pour retrouver le goût d’apprendre, une solution : Marlenheim, sa table réputée et son école buissonnière…


Dans ce petit coin de vigne à l’ouest de Strasbourg, se trouve une institution sérieuse et tentante à la fois : A l’Ecole des Vins. Donnons le bon exemple à nos enfants et prouvons-leurs qu’il est plus facile d’apprendre en s’amusant.

Dans un cadre contemporain, chez Arthur Metz, il est passionnant de venir s’initier à la dégustation ou de comprendre un peu mieux les astuces d’un mariage réussi entre mets et vins.

Le grand public est ravi, et quand un professionnel dévoué vous sert de prof, on se surprend à être attentif comme jamais. Qui plus est quand les nombreux évènements rythmeront le mois d’Octobre, avec en point d’orgue, la ‘’Semaine du goût’’ et la ‘’Fête des vendanges’’.

Mais rien de tel que les exercices pratiques et la liberté pour affiner sa soif de connaissance, alors filez découvrir à pied les terres locales, le Steinklotz, qui malgré son ensoleillement et ses qualités, est encore bien peu réputé…à vous de trouver le bon domaine…

Pour quelques conseils avisés, et plus encore, pour le plaisir de la gourmandise, le détour est quasi-obligatoire dans l’élégant décor patiné de la salle du Restaurant Le Cerf.

Cette table, au départ-nord de la route des vins, décline sa vision d’une belle cuisine bourgeoise à l’alsacienne, et Michel Husser est toujours à la recherche du Bon.

Pour une choucroute impeccable, cochon traité en majesté, et des bouchées à la reine au top de leur forme ; ou pour des plats plus ‘’modernes’’, la carte saura combler les envies des clients de tous horizons.
Et si vous y passez durant la deuxième quinzaine d’octobre, ne loupez pas le menu à thème, ce mois-ci, le pot au feu est dans un menu fabuleux où ce plat d’antan est magnifié, décliné et servit avec les égards dus à son rang.

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...