Suivez le guide...

dimanche 23 avril 2017

Votez bourrés, avant d’aller bruncher (au Shangri-La) !

Dans un palace, tant qu’à faire et pendant qu’il en est encore temps…

Après un samedi soir où l’on a descendu consciencieusement et par précaution les dernières bouteilles de champagne froides-tièdes dans un repaire jusqu’à des heures avancées, pour retenir cette peut-être dernière nuit en démogarchie, et avant d’entendre les bruits de bottes déferler, rouges-de-rage ou vertes-de-gris, allons voter, encore un peu bourrés, avant d’aller bruncher.


Pour nous ça ne sera pas le Lutetia, déjà vu en pareille circonstance, mais plutôt le Shangri La, pour un réveil de la conscience en format sucré-salé-salé-sucré-abusé.

Dans ce décor grandiloquent et une verrière² de palais anglais, derrière des vases dans lesquels on peut faire pousser une forêt, sur des marbres de cas rares, sous un lustre qui fait la taille d’un F2 parisien, l’esprit est cajolé, on en oubliera presque à quelle sauce l’on va se faire manger ces prochaines années. 


On commence par un peu-beaucoup de douceur, alors, une petite assiette, piochée à même les buffets (ohhh, comme c’est populaiiiire), un petit déluge de fruits rouges pas-d’saison mais qui réussissent le tour de force d’avoir du goût (venus en jet d’une contrée ensoleillée sans doute), des agrumes en suprême-qu’est-ce-j’t’aime pour s’éclairer la voix, une madeleine infusion de chocolat pour fondre, un cookie avec des rochers de caramel coulant mais pris dedans, et un carré de mille feuille avec une crème tellement douce et vanillée que déjà elle panse nos plaies. Avec un verre de jus de poire, ça nous fera presque oublier ce soir.


Mais pour négliger ce qui va irrémédiablement suivre, le lundi (à moins que, l’on nous aurait menti…), il va falloir passer au salé. Toujours en buffets disséminés, on se laisse aller à mélanger. Et vas-y que je te sélectionne quelques charcuteries authentiquement ibériques, qui ont dû passer la frontière avant l’éventuel rétablissement de celle-ci, et tant qu’à faire, goûte de l’asiat’ aussi avec quelques vapeurs bienvenues, un tartare de poissons-barbares, un feuille roulée-fourrée de pomme et de coquillages et crustacés et puis finalement, finis par une terrine-de-tête bien moulée. Avec ça, un thé, noir ou vert, on n’est pas (encore officiellement) raciste, ça devrait l’faire.


Ensuite, on arrête de se lever, c’est trop fatiguant, mais alors, hors-isoloirs (le début d’la dictature), on doit encore faire son choix entre plusieurs sortes d’œufs, des extravagants et des affligés de banalité, mais rien de très sérieux ni de classique, qui nous rassurerait en ces temps troublés.
Va donc pour celui en cocotte alors, coulant, aux accents chantants de piperade et de Jabugo, ou celui croustillant, forcément parfait, plus prout-prout-chabada avec la truffe qui va bien et la légèreté-forcée de bon ton. Un peu d’eau fera passer les mélanges assumés. 


Parce que les dernières heures de confort avant les zones de turbulences annoncées doivent être étirées, on continuera, Bauhinia Shangri La oblige, par jeter sa fourchette et son dévolu sur le péri(p)le asiatique. 

Pourquoi pas pour une fricassée de lotte au curry jaune et riz « Nasi Lemak » (ça ne s’invente pas), mais plus certainement encore pour la spécialité du lieu, un pad thaï aux crevettes, un assemblage formidable de pâtes de riz sautées, crevettes, œuf brouillé, pousses de soja, jus de tamarin, radis daïkon, chou blanc, cacahuètes, ail et citron vert.
Avec ça on aurait pris du champagne si on en avait pas abusé encore quelques heures auparavant et si les impôts n’étaient pas confiscatoires… 
J


Mais bon, devant le désastre annoncé pour 20h, il faudra repasser par le sucré pour adoucir les mœurs, alors on se rere-rue vers la pâtisserie, au-ssi !

On fait provisions de sucre avant l’arrivée des chars russes, avec un palmier caramélisé, une tatin de dingue qui l’est encore plus, une tartelle délicieusement fourrée, aux framboises, une autre au citron, une gaufrette super-chouette et un peu de crème triple…on ne sait jamais !

Avec ça, un peu de liqueur d’oubli, ou, à défaut, un petit cocktail temesta/free base/absinthe, et tout devrait bien se passer…faites-moi confiance !


Enfin, suffisamment étourdis, recouchez-vous vite, dans une suite du dit palace ou dans une demi-chambre de bonne, mais recouchez-vous avec celui ou celle que vous aimez, tirez les rideaux, jetez la télé, et attendez le mardi pour ressortir et leur montrer que, d’un extrême à l’autre du spectre, ils peuvent toujours tenter de nous enlever une once de notre liberté…y en a qu’on essayé…à moyen-long terme, ils n’ont jamais gagné !

Prenez-vous en main, arrêtez de vous plaindre, faites-vous plaisir et plaisir autour de vous, le reste viendra tout seul.   

mercredi 5 avril 2017

Quelques envies de l’instant en photos, un peu de « simplicités », sous le soleil !

Une fois n’est pas coutume, je vais faire court, oh pas en tentation, pas en appétit de vivre et de croquer dans le « goût du meilleur », mais en rodomontade !

Voici donc quelques photos et très peu de mots, sur mes envies du moment, en accords avec ce soleil vainqueur, les oiseaux qui bourgeonnent et les arbres qui roucoulent…



mardi 28 mars 2017

Notre AUBERGE majuscule, depuis 50 ans au sommet, 27 ans de mes souvenirs

Si en Alsace on l’appelle l’Auberge et si on rajoute souvent un adjectif possessif, c’est qu’une petite part d’elle est gravée en nous-même, gravée en toutes celles et et tous ceux qui, au moins une fois, se sont octroyés une fête des sens en ces murs.
Elle nous a tous tellement marqué, que cette petite part semble nous appartenir intimement.

Ce qui nous a le plus marqué depuis 50 ans ?
Ce sentiment d’une chance incroyable que la plus haute des qualités gustatives, plus ce génie de l’accueil et du service, plus cette sorte de magie rouge et blanche qui vous fait oublier, en quelques minutes, tracas et soucis, soit à ce point proche de nous, et à notre portée.


Alors bien sûr je n’oublie pas que les tarifs sont rédhibitoires pour une grande partie de la population de notre région (*), et encore plus pour celle des autres, moins favorisée par le destin, mais y a-t-il un autre *** Michelin dans le monde qui accueille une clientèle aussi diverse ?, en un mot, qui ait su garder son âme populaire ?


mercredi 22 mars 2017

Vaut le voyage : le Vol-au-vent totalement-mythique de Fred Ménager

Bientôt, promis, je vais arrêter de vous saouler avec ce gars…vous n’aurez qu’à y aller si en voulez plus.
Mais bon, quand le même bonhomme te procure des volailles de vieilles souches maturées de cette qualité, quand c’est toujours le même qui te sert un menu à 50 balles de ce niveau dans sa ferme-auberge, et quand il propose du mythique comme ce qui suit, vous conviendrez qu’on ne peut pas ne pas le partager. 




Faire 6-7h de route dans la journée pour manger un seul et unique plat tient du trouble mental pour certains, c’est qu’ils ne savaient pas…

jeudi 16 mars 2017

Nos vidéos pleines de beauté, de sens et de terroir : exemple Lorentz !

La plupart d’entre vous sait désormais que j’aime depuis 2012, avec notre "win(e) team", me plonger dans une famille, une histoire, un domaine, un terroir, et de les mettre en lumière.
Qui plus est (mais pas seulement) si tout cela est alsacien !

Oh, bien sûr, il nous arrive souvent d’entendre des telllllllllement-suprenants « elles sont superbes mais on a pas de budget », des improbables « les gens connaissent tout des vins d’Alsace, c’est pas la peine », des drôles « mon p’tit cousin de 16 ans fait aussi des vidéos, ça sera suffisant ».


Heureusement, il reste aussi beaucoup de domaines, de terroirs (et pas seulement alsaciens) qui ont bien compris notre signature et l’intérêt de vidéos de cette qualité, pleines de beauté, de sens et de terroir, comme cette dernière (sortie Noël 2016) que nous avons co-signée pour la Maison Gustave Lorentz.
Dégustez plutôt ! (EN HD et avec le son, de préférence)



Domaine Gustave Lorentz, maison familiale depuis 1886, producteur de vins d'Alsace from ArtsWaves on Vimeo.


Ce fut un plaisir de nous plonger dans les grands terroirs de Bergheim et un autre de travailler dans une telle ambiance et pour des clients qui nous ont fait tant confiance.
C'est toujours une joie d'entrer dans la vie d'une famille et d'un domaine pour en retirer la quintessence et en révéler l'image...on adore vraiment ça !

Pour le millésime 2017, nous sommes heureux de poursuivre un grand et beau projet-vidéo  entamé en 2016, et nous voyons avec plaisir d’autres « intentions » revenir vers nous et nous en sommes contents, car plus l’Alsace rayonnera, plus nous serons touchés par sa lumière.

in elsass veritas

vendredi 24 février 2017

4 très grands plats doublements étoilés dans des maisons éternelles, au Chambard et chez Jeunet !

Mes deux derniers repas en ces lieux doublement étoilés - et qui le sont restés depuis la dernière fournée du Michelin - étant séparés de moins de trois mois et étant constitués de multiples plats et délices, j’ai décidé, pour « réduire » mes envolées, de vous en sélectionner deux chez chacun de ces grands chefs et dans ces maisons éternelles de la régalade française. 



vendredi 17 février 2017

Repas-plaisirs démultipliés en 7 vins et 13 accords imaginés, pour Paul Blanck.

Les habitudes sont faites pour être bousculées, alors pour une fois je vais vous montrer quelques écrits épicuriens qui ne vous étaient pas destinés au départ. En effet ces textes et petits collages hédonistes ont été créés pour un client-vigneron qui me fait confiance depuis de très nombreuses années : Le Domaine Paul Blanck.

Il m’a demandé il y a longtemps de penser à des accords, de les imaginer en toute liberté, puis de les donner à goûter par le mot et par la photo à leurs fans, exercice passionnant s’il en est pour un gourmand-gourmet passionné.



vendredi 3 février 2017

Revendication épicurienne à l’adresse du Michelin : 1 étoile pour l’Alchémille !

C’est une période que les chefs de France adore autant qu’ils abhorrent, les quelques jours avant la sortie du fameux Guide Michelin, période où ils prient et espèrent, craignent et fantasment pour leur « classement », le meilleur (ou le pire) moment de l’année en somme, le plus excitant clairement.

Et pour la première fois en près de 10 ans de blog j’ai une supplique à adresser aux grands décideurs du « Rouge » (*) : il faut accorder 1 étoile au Restaurant l’Alchémille à Kaysersberg.

Pourquoi ? 


mardi 24 janvier 2017

Un « Entrée - Plat » rêvé pour recommencer l’année ? Voyage Immobile Paris-Chagny/Verjus-Pras !

Pour recommencer sur une bonne lancée, on va se concentrer sur le bonheur, le Produit, la Recette, et on va s’affranchir des petits problèmes tangibles. Pour ce faire, rien de mieux que nos voyages immobiles, nos repas rêvés, ceux concoctés avec nos souvenirs de grands plaisirs. 



vendredi 20 janvier 2017

Mes bons voeux épicuriens pour 2017

L’an dernier à la même époque je vous souhaitais, pour aller plus loin que le Grand Jacques (Brel, pas Mesrine) des rêves et des repas à n’en plus finir…je souhaitais inconsciemment ou pas, surtout, que l’Histoire se calme et que les traumatismes nationaux nous épargnent.
Comme ces derniers vœux pieux ne semblent pas prêts de se réaliser et que les barbares de toutes sortes et de toutes races ne sont sur cette Terre que pour nous bouffer l’existence, faisons fi d’eux et regardons juste au-dessus de leurs têtes mal-faites.

En 2017, je vous souhaite plus encore de délice et de partage, souvent plus de simplicité et de temps en temps, plus, toujours plus de félicité. La santé, le bonheur, et donc, l’épanouissement devraient suivre.


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