Suivez le guide...

vendredi 22 mai 2009

Asperge d'Alsace, Vallée de Kaysersberg, mise en bouche

Sous la protection de Grand Cru Mambourg, partez sur les chemins gourmands






Les champs d'asperges de Clarisse SIBLER vous ouvriront l'appétit dès le matin venu




Votre esprit éveillé par les bouteilles du Domaine Paul BLANCK, plus rien ne vous arrêtera dans votre quête de grand terroir



Au premier rang se situe cette terre bénie des dieux, le Grand Cru Schlossberg



Sous l'égide du chateaux, le chemin parcouru, succombez à la tentation...



Pour un temps de délice, laissez-vous tenter par la meilleure place des environs,
le Restaurant CHAMBARD



Pour quelques grands moments de pur plaisir gourmand avec les premières morilles des Vosges et une fine salade d'asperges verte.







mardi 12 mai 2009

Dagueneau / Charvin, Avril / Mai, Un pont entre deux rives

Ces dernières semaines sont des plus agréables et enjouées, la fin d’avril et le début de mai symbolisent à merveille la renaissance et les plaisirs retrouvés.
Raison de plus pour concrétiser ce passage par le choix de deux bouteilles symboliques, deux flacons de belles maisons, et deux icônes: Dagueneau comme image d’avril et Charvin comme évocation de mai.


La fraîcheur et la vivacité d’avril, la force de la vie qui reprend, tout cela me faisait irrémédiablement penser à cette bouteille qui trainait dans ma cave.
En effet, ce Blanc Fumé de Puilly 2004 par Didier DAGUENAU était bien à ce rendez-vous symbolique. Il à une robe d’or clair et une trame puissante, son nez de vent de printemps et la puissance tonique d’une bouche presque violente, revêt au finale un équilibre parfait.


On sent là les éléments qui luttent pour leur renaissance, puisant toujours plus profond la force de revenir à la surface. On goûte à du lierre qui s’accroche à nos palais, on sent la sève qui irrigue ces ruisseaux vigoureux qui traversent un océan de vigne vierge et de groseilles à maquereaux.

C’est un vin jeune et frais, mais sa puissance et son caractère entier en nous fais penser à une vague d’embruns, qui part de loin, qui nous rappelle à la vie et nous demande de n’en croquer que les meilleurs fruits….cela sera chose faite Mr Dagueneau, d’où vous êtes, soyez en sûr.

Le mois de mai appelle à la joie et aux bonheurs partagés, il appelle aussi à plus de simplicité, dans la vie comme dans le vin. Ainsi ce simple Côte du Rhône 2007 du Domaine CHARVIN était destiné à ces plaisirs saisonniers.


Sa robe est d’un affriolant et envoutant carmin, et son nez est une invitation à quelques heures de sieste (crapuleuse) dans un verger débordant de fruits rouges, du côté d’Avignon.

Voici un vin de plaisir évident, une piqure de rappel de la part du soleil, un jus sombre qui apporte la lumière, un corps simple entre sirop et confiture, malgré tout bien dégourdit, un plaisir sans faim, ni soif.


A l’aération et avec patience, on découvre de belles notes de cassis et de réglisse, avec cette tendre amertume calmant cette bombe de fruit. Bref que voici un vin jeune et heureux, tendre et familier, qui appelle à n’en point douter, quelques mois un peu moins marqués par la morosité.

vendredi 8 mai 2009

Mai en Alsace

En ce joli mois de Mai, partez à la quête des saveurs tant attendues, celles de premières primeurs. Comme le prince des légumes qui s’épanouit particulièrement dans la vallée de Kaysersberg, évadez-vous sur les chemins gourmands de l’asperge d’Alsace.



Ce chemin on peut le commencer par Sigolsheim, à l’abri du Mambourg, à l’aube d’un nouveau jour, pour voir Clarisse SIBLER - productrice de haute qualité - ramasser les premières têtes blanches qui, comme nous, cherchent la lumière.

Cette tige fragile doit être dégustée le plus vite possible, si elle se complait de mille préparations c’est dans la simplicité que sa fraicheur, sa douceur et son élégante amertume s’épanouit.


Continuez le chemin un peu plus loin à la découverte du complément évident de ce légume, le muscat. A Kientzheim, dans l’ombre du Furstentum, foisonne les bons viticulteurs. Partez à la dégustation de ce cépage, par exemple au Domaine Paul BLANCK qui travaille les cinq terroirs majeurs des environs.

Avec une telle palette de possibilités, composez vos accords printaniers et cherchez le vin qui cajolera vos salades fraîcheur : de la simplicité croquante du rare Muscat 2008 jusqu’à la complexité peaufinée d’un riesling Schlossberg d’une belle dizaine d’années.

Et c’est au pied de ce grand cru et sous l’égide de l’imposant château de Kaysersberg, à la plus belle table des environs, que vous pourrez parachever cette journée de plaisir. Les frères Nasti aux commandes du Restaurant CHAMBARD cherchent la saisonnalité en avant première et proposent une cuisine travaillée, étoilée, des assiettes graphiques et gourmandes.
Alors pourquoi ne pas se laisser tenter par cette entrée où les premières morilles des Vosges toutes proche sont fourrées d’une farce légère à la volaille et surmontées d’une fine salade d’asperges vertes, coupées au cordeau, pour une idée précise de ce que ce mois, ce légume, ces saveurs peuvent nous donner de meilleur.

samedi 2 mai 2009

Oh, berge nostalgique

L'Ill reflète notre bonheur et nos souvenirs gourmands, la découpe d'un saule, les effluves d'un plat, la sihouette de L'Auberge...



Cette table en bordure de cette nature élémentaire et ce plat sans ostentation, dans l'éxagération du naturel...Entre-saison, quel meilleur moment choisit pour se regonfler l'âme à grand coup de ces délices rustiques quasi mystique...

La perfection d'un éleveur du sud ouest, un cochon de lait, la perfection des gestes précis, l'oeil affuté d'une famille, d'une équipe...Ce plat se trouve déjà depuis quelques temps à la carte de cette grande adresse gastronomique, qui a plus d'une importance à mes yeux, il se nomme ''Tout est bon dans le cochon'', goûtez par vous même :

Infinie déclinaison sur un lit de purée grand mère, escortée d'un jus pointu et pointé tout droit sur la bête. On attaque par un mignon à croquer, une joue à tomber, fondante et quasi infusée de cochon. On poursuit par un carré tout en bonté, un tendre fritot de pied, une portion de couenne caramélisée, à se damner, et un boudin poêlé pour finir en beauté.

De cette idée de l'abus de bonne chose qui ne cesse de me plaire, personnellement je serais allé jusqu'à l'appeler "Tout est BEAU dans le cochon'', car il y a aussi de la réelle beauté dans ce plat...et dans ce moment volé à la morosité.

vendredi 1 mai 2009

Sylvaner Grand Cru, curiosité locale et simple joie

Il était une fois, un cépage simple qui a fait sa réputation lors de petits mâchons informels, assis sur les bancs d’une winstub ou debout entre deux cuves, un vin de soif par excellence.
Un vin pour ‘’local de l’Etape’’ qui sort de l’anonymat grâce à son terroir de prédilection, le Grand Cru Zotzenberg.

Bien entendu il ne s’agit pas du seul terroir capable de produire de bon, voire de beau sylvaner ; bien des maisons alsaciennes ont déjà cédé à la tentation de sortir ce vin de son pichet.
Pour ne citer qu’eux et sans tout vous dévoiler, au sud par exemple, entre Rouffach (Domaine R.Muré) et Westhalten (Domaine A.Bursin), plusieurs bouteilles grimpent très haut l’échelle de la qualité des plaisirs.

Mais passez par Mittelbergheim sans essayer de comprendre la spécificité locale - le seul terroir au monde pouvant vanter un « Sylvaner Grand Cru » sur ses étiquettes - serait bien dommage.
Une étiquette ne faisant pas le printemps, il me faut vous évoquer qu’une partie des viticulteurs en profitent pour concentrer, extraire leurs vins plus que de raison et jouent le côté exotique à fond, au résultat même si ces vins sont très atypiques, voir pour certains agréables, ce n’est pas pour autant qu’ils soient réellement bons.
Mais il y a toujours moyen de mieux faire et je vais donc vous commenter le Sylvaner Grand Cru Zotenberg 2007 du Domaine André et Lucas RIEFFEL.
Le millésime aide sans doute à faire de ces vins des modèles de pureté, mais la trame du terroir et la main du viticulteur sont importantes sur ces vins de finesse.

Sa robe à ce jour est d’un jaune très léger, assez lumineuse, presque translucide, avec des reflets ‘’foin-vert’’. Son nez est encore emprunt d’un petit excès d’alcool qui va sans aucun doute disparaitre dans une petite année tout au plus.
Au nez, on sent dominer la fraîcheur et la discrétion, fruit de la jeunesse de la bouteille. On s’imagine pourtant sans effort que cela va s’étendre, se complexifier. J’ai personnellement senti poindre des notes de zestes d’agrumes confites (pamplemousse peut-être) et il m’a semblé reconnaitre l’idée de la chair d’une prune. C’est bien la force du terroir qui s’exprime dans cette bouteille et non le cépage.
En bouche, il devient déjà tout de suite plus passionnant, avec une attaque ronde malgré une fraicheur intense, la matière est certaine, puissante, avec des touches d’exotique (sur l’ananas) et une trame vibrante qui donne une élégance certaine et un équilibre assez étonnant à cette cuvée. Si le final reste assez bref, ce vin nous réserve bien des plaisirs pour l’avenir.

On l’imagine bien en compagnon d’une salade thaï, tout en fraicheur. Une salade faite de quelques grandes feuilles et une poignée de petites pousses pour le croquant, une vinaigrette exo’citrique, quelques belles crevettes rôties à la citronnelle et une mangue verte émincée.
Vous l’aurez compris, ce vin, ce domaine, ce village, tout cela vaut bien un détour
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