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mardi 12 mai 2009

Dagueneau / Charvin, Avril / Mai, Un pont entre deux rives

Ces dernières semaines sont des plus agréables et enjouées, la fin d’avril et le début de mai symbolisent à merveille la renaissance et les plaisirs retrouvés.
Raison de plus pour concrétiser ce passage par le choix de deux bouteilles symboliques, deux flacons de belles maisons, et deux icônes: Dagueneau comme image d’avril et Charvin comme évocation de mai.


La fraîcheur et la vivacité d’avril, la force de la vie qui reprend, tout cela me faisait irrémédiablement penser à cette bouteille qui trainait dans ma cave.
En effet, ce Blanc Fumé de Puilly 2004 par Didier DAGUENAU était bien à ce rendez-vous symbolique. Il à une robe d’or clair et une trame puissante, son nez de vent de printemps et la puissance tonique d’une bouche presque violente, revêt au finale un équilibre parfait.


On sent là les éléments qui luttent pour leur renaissance, puisant toujours plus profond la force de revenir à la surface. On goûte à du lierre qui s’accroche à nos palais, on sent la sève qui irrigue ces ruisseaux vigoureux qui traversent un océan de vigne vierge et de groseilles à maquereaux.

C’est un vin jeune et frais, mais sa puissance et son caractère entier en nous fais penser à une vague d’embruns, qui part de loin, qui nous rappelle à la vie et nous demande de n’en croquer que les meilleurs fruits….cela sera chose faite Mr Dagueneau, d’où vous êtes, soyez en sûr.

Le mois de mai appelle à la joie et aux bonheurs partagés, il appelle aussi à plus de simplicité, dans la vie comme dans le vin. Ainsi ce simple Côte du Rhône 2007 du Domaine CHARVIN était destiné à ces plaisirs saisonniers.


Sa robe est d’un affriolant et envoutant carmin, et son nez est une invitation à quelques heures de sieste (crapuleuse) dans un verger débordant de fruits rouges, du côté d’Avignon.

Voici un vin de plaisir évident, une piqure de rappel de la part du soleil, un jus sombre qui apporte la lumière, un corps simple entre sirop et confiture, malgré tout bien dégourdit, un plaisir sans faim, ni soif.


A l’aération et avec patience, on découvre de belles notes de cassis et de réglisse, avec cette tendre amertume calmant cette bombe de fruit. Bref que voici un vin jeune et heureux, tendre et familier, qui appelle à n’en point douter, quelques mois un peu moins marqués par la morosité.

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