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jeudi 30 juin 2011

Riesling Grand Cru Geisberg 2004 Domaine A.KIENTZLER, vin de définition

Il existe des vins entiers, qui ne cherchent pas forcément à vous en coller plein la vue, celui-ci en est l’exemple. Il est dans le cépage en toute beauté, il ne semble apporter que clarté.


A le regarder de loin il paraît cousu d’un or soutenu, au plus près, on remarque ses reflets huileux et métalliques, sa limpidité.




On s’approche encore pour le découvrir au nez et on est ravi de retrouver une telle définition, entre la pierre sèche et le végétal réchauffé, et du croquant, intégré.


La bouche est consistante et grasse mais le tranchant donne la fraîcheur. Elle est canalisée, et déclame son amour des fleurs blanches et vives.

Mais c’est avec encore un peu de patience après l’ouverture que l’interprétation se fait encore plus net, ça part de la feuille pour arrivé à l’agrume, avec ses notes de citron vert passé au tamis minéral, de pamplemousse et son jus.




On sent bien que c’est le début du tout-intégré et que ce vin ne demandait qu’à se dévoiler. Il est sérieux comme il se doit, avec une certaine puissance en bouche et au nez, un impact dompté.


Il se fait compagnon de joute de quelques poissons de roche en dentelle ou sera le support à quelques spécialités nordiques de part sa salinité.

Il est dans le bon ton de la jeunesse entamé, intègre et décidé, et il est vraiment fait pour les amoureux de ce cépage-roi, qui, avec ce genre de bouteille-HD, n’est pas près d’arrêter sa course vers le titre de plus grand cépage à blanc (sec) du monde.


Bientôt cela sera une évidence pour tous les goûteurs de bonheurs, j’en suis persuadé.

lundi 27 juin 2011

Recherche climatisation naturelle en Alsace ?

Le mois est presque finit mais avec de telles chaleurs, je ne résiste pas à vous remettre un article d'il y a 2 ans, où je vous conseillai la clim-naturel du Grand Ballon d'Alsace.

Mais avant cela, il y a quelques réjouissances en chemin...

En Alsace, le mois de juin est souvent celui des grosses chaleurs. Pour respirer tout en continuant à vous régaler, je vous conseille de goûter à la fraîcheur des pays du Florival.

Séduit par cette vallée fleurie, vous irez dès le matin vous promener à Guebwiller, véritable porte d'entrée vers les sommets. Au sein de remarquables monuments religieux, vous profiterez de l'air vivifiant prodigué par leurs murs protecteurs.

Ce premier décor planté, vous ne devrez pas louper le Domaine SCHLUMBERGER. Arrêtez-vous pour déguster des vins parmi les plus purs et les plus frais d'Alsace.

Les cépages secs, tels que le riesling et le muscat, sont ici révélés par la puissance des notes d'agrumes et par l'amertume discrète d'un équilibre floral. La famille possède, veille et entretient ses 70 hectares de grands crus avec tradition et grand soin.

Pour ceux qui veulent allez au bout du chemin et tout découvrir, il ne vous reste plus qu'à déguster cet ancien billet, plein de photos et d'un itinéraire rafraîchissant (pour ce faire, cliquez ICI).

Et pour ceux qui préfèrenet lire, voici l'article original (pour le lire, cliquez ICI).

mercredi 22 juin 2011

Auberge de Cassagne, Ma sélection-demi-pension

L’auberge de Cassagne, à côté d’Avignon, est un de nos lieux chargés de souvenirs et de senteurs, qu’on aime à retrouver à chaque passage de cap. Mais un conseil, quand on y passe trois jours entiers, mieux vaut taper dans la demi-pension sous peine d’explosion.

Alors on se laisse conduire par le chef, Philippe BOUCHER, et couver par la famille TRESTOUR, qui nous a repéré depuis de nombreuses années. Chaque soirs, 4 plats du marché, en direct de la cuisine, des plats simples, classiques et bigrement efficaces.


Mon menu-favori, je l’ai commencé ainsi, avec ce « Saumon fumé au sésame et julienne de radis », tout d’abord car ce fut notre première entrée, et aussi car ces plats-directs, où le produit fait tout, sont parfaits pour nous mettre en appétit.

Le saumon est pris dans le cœur du cœur, enrobé-à-froid à la graine de sésame pour l’exciter un peu, accompagné de quelques filaments de radis pour tempérer le gras du poisson.












Ainsi installé, plus rien ne peut nous arriver, surtout avec quelques verres de Côte du Rhône blanc 2009 de la Janasse, frais, évident, avec ce qu’il faut (de viognier ?) pour répondre au saumon.










On peut donc se plonger avec envie dans la suite des plats et du séjour, et mon poisson préféré fût celui de la deuxième soirée, des « Filets de rougets en croûte d’agrumes et petits légumes au pistou ». Encore un plat touche-au-but, pas bien compliqué mais tellement agréable.










On pourrait bien sûr regretter, quand on aime l’iode, que les rougets ne soient sans doute pas des roches, mais ça n’enlève rien. La panure est exact, ce qui avec l’agrume est plus compliqué qu’on ne le croit, et les légumes, pour simples qu’ils soient, sont superbes et on y trouve notre plaisir, surtout installé dans le paysage par un pistou diablement intense.







Ça embaume la région, les vacances, surtout accompagnés par notre chouchou, Châteaux des TOURS blanc 2007, un vin qu’on boit régulièrement en Alsace mais qui ici retrouve toute sa place. Avec le pistou et les agrumes, je ne vous raconte pas le petit délice en famille.









Rêvassant devant l’âtre où l’on aspirerait à voir tourner quelques cabris, on attend avec impatience la viande du dernier soir, le « Ris de veau braisé au Muscat de Beaume de Venise », sans doute préparé par le chef pour faire plaisir à mon paternel. Car il aime ça classique, et avant tout quand ils sont préparés par un professionnel aguerri.










Parce que ce n’est pas tout de remettre à toutes les cartes et à toutes les sauces ce noble abats, encore faut-il savoir l’apprêter.





Ici, vous le voyez, il est d’une netteté totale (pas une goutte de sang), d'une blancheur appétissante, avec juste ce qu’il faut de rebondissement sous la dent pour ne pas en laisser une miette. La sauce est sirupeuse, la brunoise de légumes sert de support et à modérer les richesses. Avec un vin rouge à peine embouteillé par la Fondrèche, on ne donnera sa place à quiconque.








Surtout après quelques escapades sur la terrasse, qui abritera nos fins de soirées sous-40°, histoire de reprendre l’air et quelques gouttes de marc de Mont-Redon, quelques vieux rhums et d'anciens calva.









Mais avant cela et nos fins de soirées échevelées, restons à table pour évoquer le dessert du dernier soir, délice fait sur-mesure pour le vin que j’ai ramené pour fêter dignement celui qui nous a tant régalé (et gâté ma famille adorée). Car avec Yquem 1991, rien de mieux que de la « Mangue Rôtie aux fruits de la passion, crème de litchi ».










Le dessert est l’accompagnateur idéal, la mangue nourrit le vin et ses 20 ans, la passion le tilt-ille juste ce qu’il faut, et la crème de litchi se perd dans les notes de noix de coco qui sous-tend ce digne nectar pour goumands-gourmets.












Rien à dire...jusqu'ici tout va bien !

lundi 20 juin 2011

Saumur-Champigny 2005, Clos ROUGEARD, pour l'amour du Franc Cabernet

La Loire, je n'en entends jamais assez parler, ses vins c'est pire encore, dans mes cercles, je n'en vois quasi jamais ressortir sur nos tablées.
Et pourtant, avec ce Domaine total-reconnu...par les professionnels de la profession...on ne peut que tomber en pamoison.

Ce vin pourrait être l'archétype de l'appellation si les Frères Foucault trouvaient plus d'échos auprès de leurs collègues vignerons ligériens, et surtout auprès des amateurs de tout poil, alors je vais tenter d'en remettre une couche.



Car devant une robe d'une telle élégance, on s'incline, et l'on se mire dans ce joli rouge foncé et ses reflets plus légers. Le nez, lui, évoque le fruité en plein, tendance fraise-myrtille à l'ouverture, et pour trouver du végétal, il faut faire tourner le vin 36000 fois dans sa bouche.

C'est souvent ce qui déplaît dans la région, les verdeurs-vainqueurs, et les cabernet pas assez franc. J'avoue que moi-même j'ai pas mal de difficulté avec ces mauvaises habitudes, mais  dire ou penser que tous les vins de ce cépage sont marqués par des notes de poivrons verts, c'est ne pas avoir goûté les vins du Clos Rougeard.

Il faut dire que c'est un ami qui m'a remis dans le droit chemin, avec la même cuvée, sur le millésime 2005, servi lors de son anniversaire, en même temps qu'une Petite Chapelle de Trapet. Et bien croyez-moi, mais à l'aveugle, quelques uns, et surtout quelqu'unes ont préféré le vin de Loire ; je n'en étais pas, mais j'ai pris un sérieux plaisir à me remettre ce Domaine en bouche.


La bouche, justement, développe un exemple d'équilibre entre une puissance bienheureuse pour l'appellation et une vivacité recherchée en seconde partie de bouche. Une fois installée elle roule, elle est charnelle et faussement fluette, elle prend de l'ampleur avec le temps.

Cette bouche sensuelle semble couler de source, elle est définitivement trop simple pour être évidente et ce vin romantique, bien élevé, accommodant, m'a redonné le goût du carbenet-franc.


Alors, bien sûr, il manque peut-être à ce vin la profondeur de ses aînés, mais il donne à goûter à la famille FOUCAULT, et quand après quelques heures d'ouverture, le fruit se mue en notes de graphite, d'ardoise, tout en préservant sa pureté, le vin n'en est que plus grand.Il prend alors des épaules et la puissance qui sied particulièrement aux vins passionnants, et laissera encore passer un peu de temps.

samedi 18 juin 2011

Retour d'un vadrouilleur épicurien

Plusieurs fois par an, j’aime à vadrouiller au gré de mes appétits, et après 6 mois de travaux féroces et d’un programme sévèrement chargé, qu’y a-t-il de meilleur que de partir avec ceux qu’on aime, dans un décor de carte postale valaisanne, à partager quelques jolis moments en famille-élargie !









Ceci expliquant cela, mon blog à stagner pour la bonne cause, et malgré ça vous avez été chaque jour entre 100 et 300 lecteurs à patienter en re-goûtant d’anciens articles. Je vous en remercie et je suis très fier de vous donner, même pendant mes absences, l’envie de meilleur.



Pendant ce temps, je rechargeai les batteries donc, à grand coup d’air pur et de calme serein, et quand au milieu coule le vin, le beau, le bon, le vrai, à des rapports « qualité’du’plaisir-prix » des plus sains, le farniente-épicurien n’en devient que plus efficace.


On est alors en parfaite condition pour continuer à apprendre, le nez au fond d’un verre, les papilles grandes ouvertes et le regard perdu sur les montagnes enflammées.










Après une semaine ainsi perché, nous voulions tout de même redescendre le Rhône, porté par nos envies de Provence.






Nous y retrouverons nos pierres angulaires et un lieu chargé de milles souvenirs du goût. Nous y avons passé trois jours fabuleux, à nous laisser dorloter, à ne sortir que pour s’encanailler sur des terrasses cachées, à une table joyeusement délurée.






Le tout avant de vite retourner chez ce chef et à cette adresse sérieuse des environs d’Avignon, que je fréquente depuis presque vingt ans (merci les parents), pour rêver à des jours ‘’aussi-bons’’, et y inscrire au Sémillon royal, quelques fragances d’Yquem 1991 sur une déclinaison mangue-passion et nos plus beaux souvenirs de cire, de miel évolué et de fruits exotiques et tannés.












Diable que la vie est savoureuse sur nos chemins gourmands…et qu'il me tarde de reprendre la Route...mais avant cela, si nous passions un été studieux et surtout délicieux ?
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