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mercredi 22 juin 2011

Auberge de Cassagne, Ma sélection-demi-pension

L’auberge de Cassagne, à côté d’Avignon, est un de nos lieux chargés de souvenirs et de senteurs, qu’on aime à retrouver à chaque passage de cap. Mais un conseil, quand on y passe trois jours entiers, mieux vaut taper dans la demi-pension sous peine d’explosion.

Alors on se laisse conduire par le chef, Philippe BOUCHER, et couver par la famille TRESTOUR, qui nous a repéré depuis de nombreuses années. Chaque soirs, 4 plats du marché, en direct de la cuisine, des plats simples, classiques et bigrement efficaces.


Mon menu-favori, je l’ai commencé ainsi, avec ce « Saumon fumé au sésame et julienne de radis », tout d’abord car ce fut notre première entrée, et aussi car ces plats-directs, où le produit fait tout, sont parfaits pour nous mettre en appétit.

Le saumon est pris dans le cœur du cœur, enrobé-à-froid à la graine de sésame pour l’exciter un peu, accompagné de quelques filaments de radis pour tempérer le gras du poisson.












Ainsi installé, plus rien ne peut nous arriver, surtout avec quelques verres de Côte du Rhône blanc 2009 de la Janasse, frais, évident, avec ce qu’il faut (de viognier ?) pour répondre au saumon.










On peut donc se plonger avec envie dans la suite des plats et du séjour, et mon poisson préféré fût celui de la deuxième soirée, des « Filets de rougets en croûte d’agrumes et petits légumes au pistou ». Encore un plat touche-au-but, pas bien compliqué mais tellement agréable.










On pourrait bien sûr regretter, quand on aime l’iode, que les rougets ne soient sans doute pas des roches, mais ça n’enlève rien. La panure est exact, ce qui avec l’agrume est plus compliqué qu’on ne le croit, et les légumes, pour simples qu’ils soient, sont superbes et on y trouve notre plaisir, surtout installé dans le paysage par un pistou diablement intense.







Ça embaume la région, les vacances, surtout accompagnés par notre chouchou, Châteaux des TOURS blanc 2007, un vin qu’on boit régulièrement en Alsace mais qui ici retrouve toute sa place. Avec le pistou et les agrumes, je ne vous raconte pas le petit délice en famille.









Rêvassant devant l’âtre où l’on aspirerait à voir tourner quelques cabris, on attend avec impatience la viande du dernier soir, le « Ris de veau braisé au Muscat de Beaume de Venise », sans doute préparé par le chef pour faire plaisir à mon paternel. Car il aime ça classique, et avant tout quand ils sont préparés par un professionnel aguerri.










Parce que ce n’est pas tout de remettre à toutes les cartes et à toutes les sauces ce noble abats, encore faut-il savoir l’apprêter.





Ici, vous le voyez, il est d’une netteté totale (pas une goutte de sang), d'une blancheur appétissante, avec juste ce qu’il faut de rebondissement sous la dent pour ne pas en laisser une miette. La sauce est sirupeuse, la brunoise de légumes sert de support et à modérer les richesses. Avec un vin rouge à peine embouteillé par la Fondrèche, on ne donnera sa place à quiconque.








Surtout après quelques escapades sur la terrasse, qui abritera nos fins de soirées sous-40°, histoire de reprendre l’air et quelques gouttes de marc de Mont-Redon, quelques vieux rhums et d'anciens calva.









Mais avant cela et nos fins de soirées échevelées, restons à table pour évoquer le dessert du dernier soir, délice fait sur-mesure pour le vin que j’ai ramené pour fêter dignement celui qui nous a tant régalé (et gâté ma famille adorée). Car avec Yquem 1991, rien de mieux que de la « Mangue Rôtie aux fruits de la passion, crème de litchi ».










Le dessert est l’accompagnateur idéal, la mangue nourrit le vin et ses 20 ans, la passion le tilt-ille juste ce qu’il faut, et la crème de litchi se perd dans les notes de noix de coco qui sous-tend ce digne nectar pour goumands-gourmets.












Rien à dire...jusqu'ici tout va bien !

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