Quand l’air se raréfie
et qu’on se prend tous pour des « poissons hors-flotte », quand le
mercure flirte avec les sommets et/ou, tout simplement, quand on a manger trop
sérieux durant les six premiers mois de l’année, et qu’on veut s’encanailler,
il y aussi des tables pour ça en Alsace.
La première est une
retrouvaille, celle des Jamm, à Zimmerbach, un village que même les alsaciens
ne se rappellent plus qu’il existe J, pourtant il se situe à moins de 20
minutes de Colmar et il est croquignolet tout plein. Mais le plus sympa reste
son restaurant « Le Raisin d’Or », nom sans originalité aucune mais Chef
avec application quotidienne certaine.
Nous on s’est fait
quelques petits plats qui procurent de grandes réjouissances, avec un
chèvre-salade qui annonce déjà le sérieux de la table, ainsi qu’un pâté de
campagne-crudités qui le prouve. Le chèvre est un énorme tronçon, juste chaud
et pourtant presque confit, sans sécheresse ; la salade est un mélange de
feuilles au goût fraîcheur, accompagné de petites prunes et poires pickles
entre autres. Le pâté de campagne est évidemment maison, avec une chair
grossièrement hachée – ce qui fait les meilleures terrines – et un goût à la
juste puissance, avec de vraies crudités, chacune assaisonnée comme il le faut,
on s’installe !