Suivez le guide...

samedi 30 avril 2011

Aujourd'hui vous ne goûterez pas ce Grand Cru Markrain

Non, mais pour ceux et surtout celles qui se sont laissez tenter, vous savourerez L'Altenbourg, le Furstentum, le Mambourg, et bien sûr, quelques représentations passionnantes du Grand Cru Schlossberg.

Vous l'avez compris, ce Grand Cru Marckrain est le seul de la palette de grandes-vignes-maison, qui ne vous sera pas ouvert, alors autant s'en délecter du bout des yeux, pour vous préparer les papilles et apprécier au mieux ce Domaine Weinbach , Domaine des volontés aux féminins et des vins fins, élancés et de belles maturités.


Je vais donc vous évoquer ce vin dégusté en juin 2009, ce Gewurztraminer 2005, provenant du Grand Cru Marckrain, terroir en fin de vallée, qui regarde vers Bennwihr.




C’est sur sa jeunesse que nous découvrons ce vin, ainsi sa robe est encore d’une élégance toute juvénile, voluptueuse et tendre, huileuse, avec un reflet gris très smart. Le nez est un peu violent encore mais à l’aération se développent des images de mandarine confite matinée de citron vert, et de fruits exotiques juteux...




Et pour ceux qui souhaitent savoir ce que la bouche de ce vin a à nous dire, je vous invite à suivre ce lien , et à retrouver l'article complet datant de juin 2009.

mercredi 27 avril 2011

Envie de mois de Mai, mais en Avril...

Pris par le (beau) temps, je ne suis en mesure de vous livrer votre dose habituelle de tentation-épicurienne, alors comme chaque année à la même époque, je me permet de faire remonter cet article.

Article qui date de 2009, mais toujours au goût du jour car ces adresses sont toujours aussi justes, et surtout car ces envies nous taraudent tous, chaque année au même moment....ou plutôt, de plus en plus tôt, car c'est déjà la pleine saison des asperges par chez nous, avec bien trois semaines d'avance, alors ces envies du mois de Mai, pourquoi ne pas se les offrir en Avril ?


Partez à la quête des saveurs tant attendues, celles de premières primeurs. Comme le prince des légumes qui s’épanouit particulièrement dans la vallée de Kaysersberg, évadez-vous sur les chemins gourmands de l’asperge d’Alsace.



Ce chemin on peut le commencer par Sigolsheim, à l’abri du Mambourg, à l’aube d’un nouveau jour, pour voir Clarisse SIBLER - productrice de haute qualité - ramasser les premières têtes blanches qui, comme nous, cherchent la lumière.

Cette tige fragile doit être dégustée le plus vite possible, si elle se complait de mille préparations c’est dans la simplicité que sa fraicheur, sa douceur et son élégante amertume s’épanouit.


Et si certains veulent lire l'article dans son entier, entendre parler de Blanck et de Chambard, qu'ils ne se gênent pas, suivez le lien.

jeudi 21 avril 2011

Samedi 30 Avril - Dégustation épicurienne au Domaine WEINBACH FALLER

Rendez-vous est donnez, pour les plus rapides d’entre-vous, pour déguster des vins parmi les plus séduisants de France et assurément, dans un des domaines-quintessence de la région.






Le Domaine WEINBACH de Kaysersberg, aussi connu pour être celui des Femmes Faller, nous attend le Samedi 30 Avril, à 15 hrs, pour un moment qui s’annonce radieux.

Dans cette demeure majestueuse, au bord d’un ruisseau à vins, nous attendra Catherine FALLER pour nous faire déguster une dizaine de vins séléctionnés avec soins par votre concierge-épicurien.





Dans cet intérieur charmant et coquet, mis en parfaite condition, nous n’oublierons pas de parcourir le Clos des Capucins, mais ça sera surtout ces mythiques parcelles du Grand Cru Schlossberg, et leurs vins à l’élégance racée et pleins de caractères qui vous passionneront.





Nous poursuivrons par les grands terroirs alentours (Furstentum et Mambourg), avant de se laisser cajoler par les liquoreux-maisons : la crème des nectars alsaciens.



Pour participer à cette dégustation épicurienne, il convient de réserver rapidement et de me laisser un message par tous moyens (en cliquant ICI, par mail ou sms), pour toutes autres précisions, cliquez sur le Flyer pour l’agrandir et contactez-moi en direct.





Qu'ils sont bons, qu'ils sont beaux, ces BOKO by Laurent Peugeot

Quand on aime bien manger, on vénère le frais, mais quand on trouve des petits plats en bocaux, réellement (bien) fait par un chef digne de son étoile, on ne peut que se laisser tenter.
Cela tombe bien c’est ce que nous propose Laurent Peugeot, chef du Charlemagne à Pernand-Vergelesses.





A vrai dire, il s’agit là d’un chef que je suis depuis longtemps, car j’aime sa cuisine juste et moderne et sa vision d’un échange inter-continent permanent.


Il aime le Japon et ceux ne sont sûrement pas les désastres actuels qui vont calmer ses ardeurs.





Mais il est français, alors il aime plus encore « nourrir-mieux » son prochain, par tous les moyens possibles. Il y avait déjà le restaurant étoilé, dont je vous ferais bientôt goûter quelques plats signatures ici-même, il y avait aussi les deux adresses-annexes toutes différentes, dans le bon ton, et il y a aussi ces fameux BOKO.



C’est de cela dont je veux vous parler aujourd’hui, car quand c’est bon, je ne peux me taire.







Il suffit pour s’en convaincre d’ouvrir la Terrine de Canard aux girolles, la terrine est complète, intègre, elle a du goût et n’est pas sèche. Oh bien sûr, comme souvent, on est un peu déçu (car on est gourmand) du manque de girolles, mais avec sa petite gelée au fond - mieux qu’à la maison – et son caractère-canard, on trouve là une des terrines du commerce, les plus juste que j’ai mangé.


Mais il y a surtout toute une gamme de plat, allant du Velouté de Courge au miel de fleurs, bien relevé, agréablement miellé, au Lapin à la moutarde et au délice de Pommard, servi tout nu, juste dans son jus ; on finit même avec des desserts comme cette Compotée Ananas et Manque, sirop passion-Yuzu, impeccable. Un dessert en équilibre sucre/acide haut en couleurs, avec de bons morceaux d’ananas confits et boostés aux fruits et agrumes exotic-asiatik.


C’est surtout qu’on a pas tous les jours le temps de cuisiner-varié pour sa famille, alors des solutions comme ça, on aime, forcément. Car même si c’est du bocal, c’est du Weck, et c’est surtout du made-by-chef, sortie de son esprit et de ses cuisines. Voir même, depuis quelques jours, d’un laboratoire (que je trouve ce terme moche pour de la cuisine) dédié, tellement ça commence à bien fonctionner.





Alors s’il y a des amateurs de Lasagnes de Saumon à la Ricotta, prêt en 5 minutes au bain-marie, pas trop sèches et pas grasses du tout, en plein dans le poisson, qu’ils ne se gênent pas.


Je finirai par évoquer mon BOKO préféré, Le Parmentier de Queue de Bœuf, car faut le voir sorti de son bocal pour savoir que ce n’est pas du fait-maison.


La purée de pomme de terre est vraiment agréable, on dirait du fait-minute et la viande, est bien marinée et cuisinée, encore un peu légère en quantité, mais n’est-ce pas là, une des preuves les plus formelles, qu’ils sont bon, qu’ils sont beaux ces BOKO by Laurent Peugeot.








samedi 16 avril 2011

Niedermorschwihr, dans les grandes largeurs

Niedermorschwihr est un village des plus typiques de l’Alsace friande, tout d’abord pour son nom quasi-imprononçable, mais surtout, pour son ratio incroyable de belles adresses épicuriennes. Vignerons, restaurateurs, producteurs d’authenticité, à chaque recoin du bourg, se cache des adresses réputées et passionnantes à déguster. Il fallait bien une petite journée pour en faire tranquillement le tour, il fallait du choix pour que chacun y trouve son compte. Voici comment s’est déroulé cette NIEDER AU CHOIX. Rendez-vous était donné à la petite dizaine d’heureux participants, à 11hrs au Domaine Albert BOXLER, pour une dégustation des plus complète et précise. Préparée en amont, je souhaitais que nous concentrions sur les vins des terres du village, mon souhait a été plus qu’exaucé et je voulais tout de suite en remercier Jean et son épouse qui s’est fort bien occupé de nous, malgré que son Domaine fut presque pris d’assaut par les amateurs de toutes les contrées. On commence donc par le Pinot Blanc 2009 ainsi que le Riesling 2008 pour se mettre dans le bain, deux vins sage et bien fait, qui rendent compte de leur millésime avec un bel équilibre (pas trop chaud pour un 2009, pas trop acide pour un 2008).
On arrive de suite dans les choses sérieuses avec de fabuleux rieslings de terroirs, dont deux bouteilles sorties de l’œnothèque familiale.

Le Grand Cru Sommerberg fut balayé en commençant par un Jeunes Vignes 2009, avec une bouche rieuse qui revient assez vite sur le cépage, avec un joli final élégant et entier.

Ensuite nous aurons donc la chance de goûter E (pour Eckberg) 2007, avec son nez minéral-menthol et sa bouche huileuse et intègre.

Nous finirons ce tour par un dernier Sommerberg 2004, un vin installé et juste, avec pas mal d’élégance dans sa rudesse et une bouche puissante et pleine de matière.

Il est rare de pouvoir trouver des vins de ce Domaine avec quelques années de bouteilles, nous sommes donc particulièrement gâtés par la famille Boxler.

On passe ensuite rapidement au Pinot Gris et au Gewurztraminer 2009, qui combine le côté charmeur du millésime et la fraîcheur de ce bout de vallée.

Et comme nous ne sommes pas facilement repus de jolis vins, on nous sert les mêmes cépages, sur la même année, mais dans la gamme Réserve, qui est en fait dans ce millésime, des vins d’une vieille parcelle du Grand Cru Brand tout proche, qui fut déclassé.

Grand bien en a fait à ces vins car ils sont tout deux d’une netteté et d’un équilibre assez formidable, sur une belle définition des cépages.



On finira le chemin par un Riesling D (pour Dudenstein) GC Sommerberg 2004 en Vendanges Tardives, qui nous prouve encore le bien fondé des liquoreux en mode riesling. C’est confit et gourmand, mais ça garde une fraîcheur intacte et une bouche de mille citrons.

Et comme la générosité n’est pas un vain mot ici, on se quitte en sirotant gaiement deux Sélections de Grains Nobles, un Gewurzt 2007 et un Pinot Gris 2006. Des vins caressants et riches, le premier avec un final clair, le second qui décline toutes les plus belles notes rôties.

Nous étions partis sur 8 vins, on nous en sert presque le double, dont une part sorties spécialement pour l’occasion, voilà qui est totalement dans l’esprit des Secrets d’Epicure.

Après cela, et sous un soleil radieux, nous redescendons, joyeux, le village pour chercher notre deuxième hôte de la journée en la personne de Claude WEINZORN, qui nous a fait la joie de venir partager notre déjeuner.


Nous arrivons donc au fameux Morakopf, où couvé du regard par Mr Guidat et l’irremplaçable Simone, nous nous attablons pour déguster la spécialité-maison. On nous apporte une faïence patinée, pleine à ras-bord de superbe Baeckaoffa.

A table il est encore plus plaisant de goûter avec le vigneron et nous ne boudons pas notre plaisir, recommençant avec un Pinot Blanc Barrique 2009, un vin pas très typique (il est le premier du village a avoir tenté l’expérience), mais choisi pour repartir après les précédentes libations. C’est un vin fort bien réalisé, avec un peu de gras mais pas mal d’équilibre pour ce genre d’exercice.

Il nous accompagne le temps que Claude présente son Domaine de L’ORIEL, et que les assiettes se remplissent une première fois.

Ce plat référence du patrimoine alsacien est une spécialité du caveau et on sait pourquoi, les pommes de terres sont riches des sucs mélangés, la viande se coupe à la cuillère et les pieds de porc donnent toute la gélatine et la gourmandise à ce plat pour bienheureux.




Il a aussi servi à parler accords mets-vins, car bien des choix sont possibles pour l’accompagner, nous sommes parties sur le Pinot Gris Tradition 2009 en premier lieu, avec ses notes de granit qui compensent les notes assez consistantes de ce vin de gastronomie gloutonne, le tout répondant fort bien avec le plat.

Mais c’est avec la deuxième assiette (obligatoire en ces lieux), assorties de raifort et de salade qu’on trouve l’accord qui me plaît le plus, avec son Riesling GC Sommerberg 2007. Le vin est sur des notes sèches, mais avec le gras nécessaire pour accompagner le Baeckaoffa. Ce riesling est surtout assez étendu et nous donne à voir un superbe retour qui rebondit sur la salade et le raifort et donnerai presque envie d’une troisième assiette…



Mais il convient, même dans l’abus, de rester un tantinet raisonnable, car le village nous attend, certains s’octroient alors une petit détour jusqu’à la boutique de la fée des confitures, Christine Ferber.


D’autres partent grimper ce grand cru qu’ils ont descendu depuis la fin de matinée, et d’autres finissent par quelques achats au Domaine de L’ORIEL, où ils se sont sans doute laissé envoûter par l’équilibre granité de son célèbre Gewurztraminer Vin de Glace 2008 (récolté mi-janvier 2009…) ou plus simplement par le Riesling Arnaud 2006 ou le Pinot Gris Terrasses 2008, deux vins de ce Grand Cru Sommerberg qui est désormais bien cerné par tous les participants de cette journée pas comme les autres.




Je remercie chaleureusement Mme Boxler, et ces Messieurs Guidat et Weinzon pour nous l’avoir remplie de toutes ces bonnes choses et pour nous avoir fait goûter leur terroir.

Et je ne peux m’empêcher d’être assez heureux en repensant aux sourires ornant les visages de tous mes convives.

Voilà NIEDER AU CHOIX, c’était tout ça !!

mardi 12 avril 2011

Clos des Langres 2004, Domaine d'ARDHUY, un pont entre deux rives

La divine Bourgogne se rapproche de moi et j'en suis fort aise, ainsi pour réduire les distances et le temps, j'ai fort envie de la re-goûter dès à présent. C'est pourquoi il y peu j'ai ouvert ce Monopole du Domaine d'Ardhuy, Clos des Langres, sur son millésime 2004. A l'oeil, c'est déjà flatteur, ça donne du carmin et des reflets profonds, avec des nuances plus légères sur les bords du verre.
Au nez, c'est étoffé, sur un peu plus de dureté que les évidences du Pinot Noir, et en bouche l'entrée est gourmande, avant de devenir rapidement intense et fraîche en milieux de bouche, avec un final plus tendre à l'ouverture, plus fougueux une heure plus tard. Ça décline quelques notes d'ardoise chaude, d'épices douces et de myrtille...

Ça me fait surtout comme un pont entre deux rives, entre Côte de Nuits et Côte de Beaune, piochant au Nord et au Sud pour me donner un avant-goût de ces capricieux climats...


Ce vin à finalement un peu de distinction dans pas mal d'instantanéité, il est puissant dans l'ensemble mais la balance se fait grâce à la petite acidité rafraîchissante qui accompagne la fin de bouche.


Cela reste néanmoins un peu déséquilibré, plus fougueux qu'animal, mais cela nous donne à rêver aux futurs pinots noirs qui vont nous réjouir dans quelques semaines et nous redonner la force d'aller encore plus loin.

mercredi 6 avril 2011

NIEDER AU CHOIX, c'est quoi ?

Avec un tel nom pour cette journée, certains se demandent encore à qu’elle sauce ils vont être dégusté. Alors NIEDER AU CHOIX, c’est quoi ? Une journée, libre et joyeuse, où c’est vous qui prenez la main et qui composez votre menu. Faites votre choix entre deux dégustations et un déjeuner, pour savourer le meilleur d’un village alsacien. Attention, ceux qui n’aiment pas faire les choses à moitié ont bien sûr la possibilité de ne pas en louper une miette et de s’inscrire à « la totale ». Où : Comme son nom l’évoque, nous passerons la journée à Niedermorschwihr, à 15 min de Colmar, dans ce village suspendu, entouré de beaux crus et veillé par les collines abruptes.


Quand :

Le samedi 09 Avril, à partir de 11 hrs avec ce petit programme que j'espère alléchant pour tout les friands d’Alsace.

11h :Dégustation de 8 vins au Domaine Albert BOXLER (à la sortie du village sur votre droite) 13h Déjeuner assorti de quelques vins au Caveau MORAKOPF 15h Dégustation de 8 vins au Domaine de L’ORIEL chez Claude Weinzorn (en face du Morakopf)


Combien :

10 € pour chaque dégustation 30 € pour le déjeuner 45€ pour « la totale »

Comment (y participer):

En me contactant directement (par ici, ou toutes mes coordonnées sur le flyer ci-dessus) pour réserver votre place.
Pour votre information, à ce jour, il n’en reste plus qu’une ou deux place pour la dégustation Boxler, il en reste plus par contre pour le déjeuner et la dégust de l’après-midi.




Pourquoi :

Mais parce que pardi !

Et surtout car Niedermorschwihr est un des villages les plus épicuriens de la région, avec ses nombreux vignerons, ses winstubs des plus authentiques, et sa bonne fée des confitures, qui se cache en son cœur de granit.



Tout goûter en une journée n’est pas chose aisée, le programme peu sembler lourd pour certains, c’est ainsi que j’ai décidé de vous laisser le choix.

mardi 5 avril 2011

Dégustation JOSMEYER, contre-visite

Les journées passent trop vite quand on se régale, on est presque déjà à Niedermorschwihr, et je ne vous ai même pas encore raconté ce qu’il s’était passé chez JOSMEYER. Que du bon, vous vous en doutiez, sauf peut être cette attaque frontale de virus divers et avariés (et d’autres abus en tout genre), qui nous amputera le matin même, d’un tiers de nos convives.
A part ça tout est allé formidablement bien pour les 7 mercenaires de la dégustation matinale, ravis d’être accompagnés par la charmante Isabelle Meyer.

Nous avons fait tout d’abord un petit tour en cave pour s’imprégner plus encore des lieux et de la philosophie familiale, toujours à la recherche, dans la terre, dans les foudres, comme dans les astres, de la plus grande précision. Mais tout le monde est venu pour goûter avant tout alors nous ne nous éternisons pas, et nous nous lançons avec soif dans le petit programme concocté par la maitresse de maison et votre humble serviteur, en tapant dans la série Artiste et le grand cru Hengst, ce qui représente à mes yeux, la meilleure façon de présenter la maison en une petite dizaine de vins.



Pinot Blanc Mise de Printemps 2010 Auxerrois H Vieilles Vignes 2008 Une mise en forme des plus pertinentes, avec leur précoce Pinot Blanc, mis en bouteille en février, qui représente souvent la première belle bouteille du millésime nouveau en Alsace.

On ne déroge pas avec un vin tout en fraîcheur évidente et en insouciance recherchée. On continue par une autre figure de la maison, un Auxerrois, planté depuis 60 ans sur le Grand Cru Hengst, un vin de caractère, qui sur ce millésime, nous impose un nez et une entrée de bouche fraiche et une suite avec un net regain de virilité. Riesling Kottabe 2009 Riesling Les Pierrets 2007 Riesling Grand Cru Hengst Samain 2000 On continue avec le cépage star de l’Alsace, plus encore après être passé par les mains experte de la maison. On attaque avec le dernier Kottabe proposé, avec au nez très cépage et une bouche avec un petit excès de tendresse, dû au millésime. Le Pierrets, sur une année que j’aime particulièrement, donne déjà à voir quelque chose de plus étoffé, avec un début d’évolution mais surtout une bouche vive et classieuse. Avec le Grand Cru Hengst Samain 2000, on arrive au top de l’élégance, avec un vin comme un panier d’agrumes, qui débute tendrement et qui accélère ensuite, pour finir tout en vigueur et en puissance.





Pinot Gris Fromenteau 2009 Pinot Gris Grand Cru Hengst 2005 Gewurztraminer Folastries 2009 Ces derniers vins nous passionnants, il est déjà passé midi quand on redescend vers les cépages plus ronds, et on pense rapidement « lapin à la moutarde » avec ce Fromenteau, vin de gastronomie, Pinot Gris simple et direct, avec sa bouche plus chaleureuse mais son équilibre sec et son nez qui évoque l’amertume terrienne.

Le Grand Cru Hengst est présenté dans un millésime fabuleux d’équilibre, pas encore, et de loin, arrivé à son apogée. Ici on goute à la vibration de cette terre masculine et à quelques fruits jaunes, on devine surtout la race et l’énergie et on extrapole ce vin en devenir. On redescend tranquillement avec le dernier Folastries, seul gewurzt de cette dégust, avec un nez à fond sur le cépage, propre et frais, un équilibre droit, léger, un vin floral et épicé. On aurait pu terminer là, mais c’était sans compter sur le plaisir de voir Mr Jean Meyer se joindre à nous pour discuter accords et essayer Comté et Riesling, cela se terminera ainsi, avec tous leurs rieslings sur table et des assiettes de comté de tous affinages, escortés de mes quelques bretzels fraîches du matin (de chez Marx à Eguisheim).



Un plan que l’on n’aurait sans doute pas pu faire si nous avions été au complet, comme quoi, à chaque chose, désagrément est bon… et les absents ont comme bien souvent, eu tort.


Et pour ceux qui souhaiteraient se voir organiser une joyeuse dégustation sur-mesure dans cette Alsace friande, vous savez désormais où vous adresser.

samedi 2 avril 2011

Les Flammées à la sauce Marc Haeberlin

Quelle autre région a un lien aussi naturel entre tradition et perfection, entre idée d’aujourd’hui et produit d’hier ? Qu'elle autre fratrie que celle des grands cuisiniers, s’amuse à se mélanger avec autant de plaisir affiché.

C’est notre chance de vivre en Alsace, et d’en goûter sans cesse le fruit des réflexions affamées, et c’est, il faut l’avouer, une belle et extravagante idée que de demander à Marc Haeberlin de penser « tarte flambée ».




Près des fours colorés, on réfléchit, on met la main à la pâte, on s’encanaille, et au bout de quelques heures, on envoie des tartes flammées équilibrées, entre tradition et modernité.

Le tout dans un cadre électrique, et une ambiance éclectique, on déguste un menu à un tarif fort raisonnable pour cette qualité, 28€ pour 5 tartes flammées, pensé par Marc Haeberlin.



Il s’agit là de la nouvelle formule inventée par l’équipe d’Olivier Nasti, que l’on ne présente plus, dans son concept-stub, le Flamme & Co. On se met en bouche avec la Flammée Traditionnelle, l’incontournable de la région.



Puis on attaque les choses sérieuses avec la « Flammée à la sardine, tomate et basilic », où l’on entre dans l’esprit Haeberlin, avec une tarte tout en équilibre, au fond tomaté, bien marqué en iode avec ces tronçons de sardines.

Avec un verre d’EZ de chez Faller, tout joli tout simple, ça vous prépare le palais dans un échange salin, qui remet tout le monde en appétit.





Et heureusement car les deux tartes suivantes sont formidables de gourmandise, on continue donc dans l’esprit Illhaeusern, avec la « Quenelle de Sandre aux crevettes en tarte flammée ». Une flammée équilibrée, intelligente et simple, avec ses rouelles de quenelle, légère, fondante, ses crevettes craquantes, et le fromage gratiné qui remet une couche de friandise sur le dessus.





La suite n’est pas plus triste non plus, avec la « Tarte flammée au tendron de veau et polenta blanche », la plus gourmande du menu sans aucun doute. Une pâte toujours aussi légère, un fond relevé de quelques touches de raifort, sur lequel repose quelques morceaux de tendrons et quelques rattes confites au jus. C’est bien plus simple qu’il n’y parait finalement, mais dieu que c’est bon.




On finit de s’encanailler, avec cette « Tarte flammée à la pêche… », ultime clin d’œil à cette mythique Auberge, avec ce classicisme de bon aloi après tant de douce folie. La crème pâtissière au fond de la tarte nous cajole, la glace au yaourt installe le goût et les pêches au sirop clôturent cette soirée pas comme les autres.






Pas comme les autres car, vous avouerez qu’un chef triplement étoilée qui s’amuse avec des tartes flammées, ça se rencontre pas tous les jours. Ça tombe bien, si vous vouliez goûter cela, le menu reste à la carte au moins toute la semaine prochaine.
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