Suivez le guide...

lundi 31 mai 2010

Le Grand Cru Schlossberg, dans tous ses états

Si un Grand Cru (d’Alsace ou d’ailleurs) vous était conté, qui y a t’il de mieux que de se retrouver en plein milieux pour en goûter toutes les subtilités ?

Mais avant ce prochain épisode-épicurien : cet après-midi de plaisir en plein cœur de ce terroir majeur, je pense qu’il convient de vous donner quelques pistes de compréhension, d’informations et surtout de tentation sur le Grand Cru Schlossberg.


Le Schlossberg en automne...impossible de ne pas craquer devant ce paysage
Car OUI, en cet après-midi du 12 Juin, à vous les vins du Domaine Weinbach (famille Faller), ainsi que ceux du Domaine Albert Mann et d’autres grandes maisons alsaciennes, mais avant cela il vous faut en savoir un peu plus.

Il faut savoir que ce terroir a plus d’une importance à mes yeux, tout d’abord affective car j’avoue l’avoir foulé, ‘’de jour comme de nuit’’ depuis la fin de mon adolescence, j’y ai fabriqué quantité de souvenirs indélébiles, et de sensation heureuse.

Mais si, en ce jour, je vous propose de le découvrir dans ses grandes largeurs, c’est surtout car je suis persuadé, et de très grands viticulteurs alsaciens également, que cette terre est en train et va reprendre la place prépondérante qui est la sienne dans les tous meilleurs vins blancs de France.


En hiver il se fait plus secret, et se préserve des regards

Depuis toujours, ou tout du moins le XVème siècle, elle est cultivée pour la vigne et ceux qui y œuvrent ont toujours eu le sentiment et la fierté de travailler un grand terroir.
Ainsi il est régi par un « code de bonnes conduites » depuis 1928 et est le premier grand cru alsacien, dans l’ordre chronologique, à avoir bénéficié de l’AOC en 1975….sur plus de 80 hectares…

Cette terre est gorgée de nombreux minéraux tels que phosphore, magnésium, fluor, potassium ; son sol est à dominante sableuse, avec néanmoins quelques avancées argileuses ; le tout reposant sur une roche-mère granitique.


Au printemps il renaît doucement et nous invite à la patience

Est-ce ce conglomérat qui donne sa fraîcheur aux grands cépages que sont le Riesling, indiscutable maître des lieux, le Gewürztraminer et le Pinot Gris ?

Est-ce cette culture en terrasse, et la main de l’homme qui donnent son identité à ces vins frais et floraux, aux fragrances d’agrumes et à la trame pure ?

Est-ce que ce Grand Cru est réellement trop étendu, et est-ce que les meilleures terres, et les meilleurs vignerons montrent réellement la différence ?


Et quand en mai-juin, revient la vie, il livre tout son génie

Nous répondrons à ces questions, grâce à une pratique intensive et passionnée, verre à la main, de ce terroir en ce joyeux après-midi du 12 Juin.

Mais surtout nous prendrons du plaisir, avec ces grands vins, à nous retrouver ensemble, néophytes et avertis, amateurs et convertis, dans une ambiance paisible, devant ces paysages sereins.

Pour toutes les informations pratiques, je vous invite à revenir sur ce blog en début de semaine prochaine ou à poser vos questions sur contact@secrets-epicure.com.

vendredi 28 mai 2010

Vin de Paille 2005 Arbois du Domaine Jacques PUFFENEY, Piqûre de rappel

Quand tous les petits désagréments du quotidien vous assaillent, et qu’en quelques gouttes vous désirez reprendre des couleurs, il est fortement conseillé de chercher la route du Puffeney.

Ce petit passage en Arbois ayant réveillé ma Jura’ddiction, je me replonge avec délectation dans cet Vin de Paille 2005 du Domaine Jacques Puffeney.


Que voilà un vin direct et complet malgré sa jeunesse et ses promesses futures qui nous donnent rendez-vous dans 10-15-20 ans.

Que voilà une couleur fabuleuse, type robe de bure haute-couture, tout en nuances de marrons.


Et quand le nez développe ses fragrances de miel de châtaigner et de riches pommiers.

La bouche elle hésite entre la rondeur’chaleur de la cave voûtée du Puffeney, et la fraîcheur d’un petit-matin printanier, à Montigny-les-Arsures.


L’esprit perché en quelques déglutitions, vous voici désormais regonflé pour vous replonger dans toutes ces pesantes organisations.

mercredi 26 mai 2010

12 Juin - Dégustation du GC Schlossberg, à même la vigne...

Le prochain moment-épicurien que j'ai choisi de vous proposer se déroulera donc le 12 Juin à midi, au coeur d'un des plus grands terroirs d'Alsace.

Avec Kaysersberg en ligne de mire, venez goûter des vins fins et cristallins dans leur écrin naturel.



En une dizaine de vins, des plus beaux Domaines (Albert Mann, Faller-Weinbach et d'autres...) comme des maisons moins rayonnantes, on fera le tour du champ des possibles.




Après cela, ce Grand Cru majeur, à qui je pressens un avenir encore plus dément, n'aura plus de secrets pour vous.




Bien plus d'infos très bientôt sur ce blog ou sur simple demande en cliquant ici.



ATTENTION: RESERVATION OBLIGATOIRE

mardi 25 mai 2010

Let the sunshine in - Sans transition aucune

Après avoir maugréé à longueur de semaines passées, nous voici à lutter contre les ardeurs d’un astre trop longtemps voilé.
Sans transition aucune, nous passons de nos envies de gras et de chairs à un appétit de couleurs et de fraîcheur, de vent et de vie, de légumes et de nouveautés.

Toutes ces envies nouvelles mises sur la table me font irrésistiblement penser au chef Rabanel et à notre rencontre de l’an passé dans son restaurant - Atelier du Vivant.


Cheveux longs - Grandes idées ! :-)

On entre ici dans la joie et la décontraction, pour se protéger du souffle chaud des (rues) arlésiennes, et pour laisser dompter notre appétit du moment.

On s’installe dans ce lieu simple et élégant, dans une salle enjouée, à taille humaine, et on sourit une première fois en voyant le chef au passe.


Enfin un étoilé qui ne double pas ses prix pour nous éclairer avec des lustres en diamant

Rassurés que nous sommes, on se laisse emporter par la farandole de plaisir de l’Instant : comme cette croquette de polenta’olive qui supporte un artichaut poivrade du matin, ou encore cette vision fabuleuse d’un gaspacho, ou de cette asperge-réglisse, déjà évoqué à chaud sur ce blog.



Premier touche-au-but

Mais il y a bien d’autres envies encore, comblées en ces lieux, comme avec cette salade de haricot ultra’frais, tomate confite et truffes-craquantes, accompagnée d’un sorbet léger (eh oui c’est possible…) au foie gras ; ou grâce à cette bella Gamberoni, baignant dans une réduction de carcasses et de milles et uns secrets.



Gamberoni (grôôse crevette from Genoa) et milles et uns secrets (comme cette feuille d'huître végétale)

Comme quoi avec très peu de chair et des produits pratiquement simples (en apparence), on arrive parfaitement à nous faire surfer sur les étoiles, le cœur et l’estomac léger.

Et ce n’est pas cette petite queue de lotillon, réchauffée aux arômes terriens pour coller au rouge léger de la Provence, et titiller par ces herbes folles, qui vont nous gâcher le plaisir.

Seul plat-animal en plus de 10 services et pas une once d'ennui...bien au contraire

Mieux encore, après ces 6-8 touches de goût, on arrive aux desserts avec encore des désirs à remplir. C’est chose faîtes avec cette soupe de cerises variées, simplette et géante, une ode à mes souvenirs d’enfance à crapahuter dans les vergers provençaux.

Il suffit de peu pour nous faire vraiment Plaisir...encore faut-il le vouloir


A ce stade là, vous vous douter bien que même en nous ramenant un dessert nommé « Croquette de chocolat – purée de poivron jaune », nous nous sommes précipités sur l’idée du jour de ce chef que rien ne semble arrêter.
Malgré l’étrangeté de l’accord, je peux vous signaler que tout ceci fut très juste, pile dans ce qu’on cherchait sans savoir où le trouver : du bon, du beau, du nouveau et du vrai.

Attention, Dessert-Dément


Ne nous restait plus alors qu’à terminer notre repas par quelques grignotages heureux, le sourire sculpté à même la figure, comblé par ce voyage léger en terre-culinaire et par cette belle rencontre humaine. (terminé à coup d' eau de vie de Poire Williams mais chut...)

Vous reprendrez bien un 12ème service avant de nous quitter ? (questionne le sage)

Ce repas, s’il date d’une dizaine de mois désormais, est encore inscrit dans mon esprit, et il représente à mon goût, parfaitement, cette rubrique que je nomme « souvenir d’un gourmand ».

En y allant cette année, vous ne retrouverez certainement pas ces mêmes plats
, mais de toute façon vous n’étiez même pas sûr de les retrouver le lendemain de ma visite, tellement le chef joue de ses récoltes du jour comme de notre faim de l’Instant.

jeudi 20 mai 2010

Du gras contre le froid

Je ne sais pas vous mais pour moi, pour me réchauffer l’âme, rien de tel qu’un peu de gras…

Alors pas le sale gras, rance et putride, non, celui qui donne le sourire, efface le ciel et redonne de la joie au cœur et du cœur au ventre.

Alors aujourd’hui je me couperai bien en deux, entre Strasbourg et Riedisheim, mais surtout entre ces deux propositions déraisonnables à souhait.



Tout d’abord, un souvenir de janvier 2010 à l’Umami, étoilé en plein cœur de la capitale européenne, où un incroyable foie gras poêlé et ragout de tête de veau me tendaient les bras.





Fini l’orientalisme et retour au fin fond de la province française avec cette entrée très terre à terre, une entrée riche, tout en outrance calculée bien que difficilement maîtrisé.


Deux tranches de foie, bien cuit, au cœur tendre sont posées sur un petit lit de tête de veau dépiautée enrobée de jus. On n’est pas loin de l’overdose mais on l’a pris pour ça et finalement on n’en laisse pas une miette.






Après ça point de salut…sauf pour les hommes de bon appétit, ainsi je me télé-transporterai bien en périphérie de la triste Mulhouse, dans cette salle bigarrée et étoilée, pour retrouver cette autre tentation, dégustée en mars de cette même année : Le cochon de lait, tarte flambée au munster.





Voilà un autre plat qui me tentait fortement à la carte ; posé sur table il me déçoit un peu, par sa quantité déjà et parce que je ne le voyais pas comme ça.

Mais force est de constater qu’on parle là de vrai plaisir, avec le feuilleté de la tarte, le fruité du munster et la tendresse de la viande qui surmonte le tout.
Tout ceci est fort bien pensé et travaillé, si bien que le munster semble dosé au gramme pour donner des couleurs à la bouche et drivé ce cochon de lait au firmament des plaisirs simples.



Bien sûr on a déjà vu plus raisonnable comme plat, comme entrée, mais vu la météo et les mines déconfites de mes contemporains…que voilà finalement le menu idéal pour une journée sans lumière…mais avec plaisir.

lundi 17 mai 2010

Retour de Jura

De retour après un coriace week-end jurassien, entouré de mes amis de toujours (et à jamais), je n’ai plus beaucoup de force ni même d’imagination.

Souvenir du vert-Jura, et de ses vignes à vins de longevité

Ca faisait longtemps que la raïa n’avait pas été réuni à ça à donner des ailes à quelques-uns qui n’ont pas faibli devant le nombre ultra-impressionnant de bouteille à déguster.

Terre de Château-Chalon, pour un premier jour au fin fond des reculées

Qu’il a été beau ce tour exhaustif de la gamme de Stéphane Tissot, et que le souvenir du poulet au vin jaune et aux morilles de mon camarade cuisinier sera encore marqué bien longtemps dans la mémoire de mes papilles reconnaissantes...

Souvenir d'une autre Poularde aux Morilles...pas mal aussi...mais je reprendrai plutôt de celle de samedi

Merci à mes Amis, pour ces quelques jours en terrain connu…et pour tous ces plaisirs...

Arbois: pour un retour annoncé en fin d'année

mardi 11 mai 2010

Riesling Vieilles Vignes 2004 GC Schoenenbourg Domaine DOPFF AU MOULIN, Un compromis à la douceur

Que boire avec les divins rognons des Alisiers évoqués la semaine passé, ou avec cette vision toute régionale des tapas présentée par le chef Kieny ? un riesling de belle facture bien sûr.

Et qu’il est joli le riesling sur ses terres de Riquewihr, et qu’il est signé ce terroir où il s’épanouit et prend son identité.
Voilà un digne Schoenenbourg, sur une parcelle de vielles vignes pour la première fois isolé, par la maison Dopff au Moulin, sur ce millésime d’équilibre qu’est 2004.




Car oui il faut que l’accord joue du corps pour passer sur ces plats-gourmands et la légère mais certaine sur-maturité affiché répond formidablement, avant tout car il garde comme ligne directrice ce caractère précis et bien trempé.

Au nez, il vogue sur une idée précieuse de pierre à fusil, de craie ou d’une terre glaise humide et la douceur de la bouche n’enlève rien à la précision des effluves, digne de la grande terre qui l’a porté, l’expérience Dopff’au’Moulin faisant le reste.


Plongée rafraîchissante sur le cru...

On navigue dans des goûts connus et reconnus par les amoureux de ce terroir, mais en sensation nouvelle : où une certaine ampleur fait ressortir un côté floral et le pamplemousse frais et confit.



Le vin garde tout de même son penchant pour l’acidité, par sa trame, mais nous conquière par sa douceur et répondra favorablement à ces accords majeurs.

Qu'elle est belle l’Alsace - surtout la plus sérieuse - quand elle fait des compromis à la tendresse...

samedi 8 mai 2010

Le 8&9 Mai à Obermorschwihr...Salon des Vins Libres

Comme annoncé il y a quelques temps, il y a un beau programme aujourd'hui et demain, au coeur de l'Alsace, le Salon des Vins Libres d'Obermorschwihr.

A tous les avides de jolis moments de dégust, et à tous ceux pour qui le vin, libre ou pas, est synonymes de rencontre, de goûts et de moments partagés...laissez-vous tenter.

Pour plus d'infos, ça se passe par ici...



Et pour retrouver mon message d'origine

Quelques informations et plein de tentations sur le Bistro des Saveurs à Obernai, car ce soir, est un repas-vigneron, préparé par les soins du chef, qui s'annonce dantetesque.

Avis aux amateurs...

vendredi 7 mai 2010

En attendant la douceur...

Qu’elles soient simples et de pures gourmandises, comme de plus en plus élaborées, réfléchies, les douceurs sont nécessaires à l’équilibre d’un beau repas, d’une belle vie.

Ce n’est pas forcément la peine de les surchargés de nobles produits ou de fruits exotiques ayant traversé deux fois l’atmosphère pour que nos papilles atteignent la quiétude et boucle la boucle d’un moment de dégustation en tout point parfait. La preuve...


A vous rendre baba...pour les fans, je ne donnerai l'adresse que par mail...le chef préfère


J’en veux pour preuve cet appel aux vice que représentent ce Baba au rhum, plus sublime que subtil, sorti du four quelques dizaines de seconde nécessaire avant d’être posé sur table, ouvert en deux et arrosé copieusement d’un rhum de 15 ans d’âge.
Des fois que l’appel ne soit pas assez vibrant, on à pris soin de déposé en son centre, une large cuillère de crème fouetté, et on à déposé à ses côtés, une coupelle de glace vanille (qui sent enfin la vrai gousse) et une casserole de chantilly-minute.
Alors vous voyez que c’est simple le bonheur….


Poire belle hélène, version 12.4


Sinon dans ce qui marche bien aussi, c’est cette vision de la Poire Belle Hélène, trouvé au Franckenbourg en décembre dernier. Non pas que l’idée soit d’une originalité à toute épreuve, mais c’est surtout la réalisation qui fut passionnante.
Visuellement déjà, bien en place, et à la cuillère et en bouche, ce fut encore plus joli : une poire, fondante et parfaitement reconstitué avec tous ces atours, du chocolat craquant sur le pourtour, fondu sur le dessus et liquide quand on plonge la cuillère en son centre.
Que dire d’autre que MIAM !!!!

Fraîcheur et légerté, pour ceux qui n'avaient plus de place pour un dessert...

Bien sûr on aime encore le travail, la réflexion et les techniques nouvelles, et aussi la légèreté divine de ce « Feuille à feuille coco-vanille », posé sur un lit douillet d’une crème ultra légère, citron vert et dés de mangue. Ce dessert dégusté chez Chambard en mai dernier, à parfaitement clôturée notre repas, sur des notes vaporeuses et douces.



Et puis tant qu’a chercher le diable dans les détails, je ne peux qu’évoquer une fois encore, ce dessert signé Troisgros, une révélation sucré de mon année passé, ce Mikimoto Poire et Coriandre, sur un des équilibres les plus parfait qu’il m’ait été donné de manger à ce stade d’un repas, qui se suffisais pourtant déjà à lui-même.
Je m’en rappel comme si je venais de poser la cuillère, ces hémisphères dissemblables, ne faisant qu’un pour libérer ce cœur glacé à la poire….rhhhaaaaa so lovely !!

Vous comprenez donc où je veux en venir, certains se plaignent d’un retour du froid alors que le monde, et nos souvenirs, sont chargés de douceurs sous toutes leurs formes, alors pour les impatients, fermés les yeux et faites les remontés à la surface, le temps s’écoulera bien plus vite, et bien plus agréablement.

jeudi 6 mai 2010

Une découverte parmi d'autres au Salon des Vins Libres ?

Car le voilà qui arrive ce salon tant attendu par tous les palais avides de (bons) vins natures en Alsace et ailleurs...

Alors, comme énoncé plus tôt, y a des noms bien costauds, bien installés dans le paysage des buveurs français qui viendront, mais il y aura aussi moyen de découvrir, de rencontrer ceux dont on entend chuchoter l'étiquette ici ou là, dont il paraît que le vin est bien et que les Hommes sont bons.

Y en aura sûrement pleins, et pas mal de femmes aussi, mais nous ce qui nous obnubilent au final, c'est que les vins soit justes.

Alors ça fait quelques fois qu'on m'en dit du bien, j'ai goûté 2-3 de leurs vins, et j'avais envoyé un couple de client là-bas il y a quelques temps. La fiche siglé "Secrets d'Epicure" commence à dater, alors je vous la livre bien gracieusement, histoire de vous faire une découverte de plus pour ce salon qui s'annoncent.



Domaine FONTEDICTO à Caux

Viticulture raisonnée

Un homme sage, avec des méthodes aussi respectueuses que possible de ses terres, et avec cette sensibilité, cela ne peut donner que des vins intéressants. Et c’est bien le cas de cette toute petite production qui sort souvent son épingle du jeu.
Dans ce petit domaine, on n’avait pas envie de s’étourdir les oreilles du bruit des moteurs, on n’avait encore moins envie de bouffer de la chimie à chaque passage dans les vignes, on a donc tout naturellement opté pour un travail de ses terres à cheval, et pour des recettes empruntées à la bio'dynamique pour accompagner ses vignes.

Le résultat est visible, et il se sent à la bouteille, des jus vrais, complets, naturels et des vins qui donnent le sourire. Bien sûr de temps à autre quelques ersatz de gaz se promènent à l’ouverture, signe de la grande liberté des raisins, mais laissez-la ouverte quelques instants, et les fruits du Languedoc vous éclateront en douceur au visage.
Ne cherchez pas non plus les AOC et autres signes proclamant le produit Bio pour coller à la mode. Ici tout est suggéré, pas la peine d’en tartiner l’étiquette.

Mais parlez à cet homme de passion, regardez ses terres fertiles et ses chevaux, qui se reposent dans un champ à côté du caveau sur la butte de Caux, et vous sentirez bien le souffle de la vérité. Une fois rassurés, goûtez les différents vins du domaine, ces quelques belles cuvées de vin de table (les chartes des AOC n’étant pas des modèles de liberté, pourquoi ne pas s’en séparer), des vins de tables de qualité et de famille, ayant pour la nature un respect entier.

Les noms de ces cuvées sont évocateurs tel que Pirouette (en 100% carignan, un cépage trop souvent trituré dans la région mais qui peut donner du beau), Terret (leur vin blanc), Promise (assemblage de grenache, syrah et carignan) ou encore Les Coulisses.
Ils sont surtout aussi intéressants qu’évocateurs, et leurs sensibilités ne signifient aucunement un manque de personnalité, bien au contraire.
Il reste à évoquer qu’un travail aussi respectueux, qui ne se soucie guère de rentabilité, doit tout de même se payer à son juste prix.
Ces bouteilles ne sont pas dans la parties basse des tarifs en cette région, mais ne vaut il pas mieux acheter moins et acheter mieux ?

Voilà, un dernier regard vers cette nature triomphante, une ultime attention sur la dernière aventure du domaine qui fait désormais lui-même un pain bio (nature, au lin, au sésame) avec le blé et les céréales de leur propre récolte, et on s’en va, contents et rassurés de trouver encore, ici ou là, des gens comme ça.

Coordonnées :
Domaine FONTEDICTO
Bernard et Cécile BELLAHSEN
Fontarèches
34720 CAUX
Tél : 04-67-98-40-22
Contact : bernard.bellahsen@orange.fr

Informations Pratiques :
Prix des cuvées entre 11 et 25 €
Caux se situe entre Magalas (à 15 min) et Pézenas (à 10 min).
Pensez à appeler pour vérifier les disponibilités et pour s’enquérir du chemin pour rejoindre le domaine.

Fiche mise à jour en Décembre 2008

mardi 4 mai 2010

Mise au goût du jour de la salle et plat d'entre-saisons

Quand les conditions jouent les capricieuses, que le ciel s'obscurcit, qu’il joue du bleu-gris, nos envies de bon restent tout de même au beau fixe.

Et quand une salle au calme, là-haut sur la colline, se remet au goût du jour et que le chef, lui, est toujours le même, dans ses petits souliers dans cette maison champêtre et heureuse, ce n’est plus la peine de chercher : allons manger aux Alisiers.


A Lapoutroie donc, à quelques encablures de la route des vins et de Colmar, j’avais grand envie de déguster la vue paisible et forestière, dans cette salle posée comme une cerise sur la vallée.
Et puis j’avais aussi envie de goûter à nouveau à cette cuisine de fraîcheur et d’évidence, lisible et pas compliquée, carrément dans le goût.

La nouvelle salle d’abord : on m’en avait tant parlé que j’avais imaginé bien des choses, j’avais même un peu peur du décalage, mais force est de constater que cette salle a subi une superbe mise à jour.
Le tout est naturellement intégré au décor extérieur, avec de beaux murs chocolat mat et blanc épuré, sur lesquelles reposent quelques heureuses traces du passé.


Le plafond en faux-semblant, approfondit la lumière, aussi légère soit elle, et le mobilier s’y trouve comme chez lui. Bref un peu de new-style, pas mal d’élégance et beaucoup d’actualité n’est-il pas ?


Quand à ce qui m’amène toujours en priorité, c'est-à-dire l’assiette, on peut dire qu’elle a joué le juste tempo pour mon appétit du moment.
J’en avais envie dès le départ, sans le savoir, j’y fonce et y reviens, les voilà devant moi, des vrais, des beaux rognons de veau.


Les voici donc traités « à la goutte de sang », avec une tombée de poireaux et des pâtes fraîches, pour mon plus grand plaisir, et servis généreusement pour mon plus grand péché…
Quoique Gourmandise ne peut ici, comme souvent (d’)ailleurs, être considérée comme un péché, surtout quand le chef en a fait une spécialité depuis des lustres, et qu’ils sont servis rosés à cœur et rebondissants sous la dent.


La sauce est superbe, la tombée de poireaux fait un équilibre certain, tant et si bien qu’on arrive finalement bien facilement à la fin de cette plâtrée gourmande et additive.
Un plat canaille-gourmand, une nouvelle fois parfait pour mon envie du moment.

lundi 3 mai 2010

Que faire en Alsace au mois de Mai

Pour tout ceux qui se posent encore des questions, qui hésiteraient à venir en Alsace ce mois-ci, je craque à la pensée de vous remettre l'article de l'an passé, un article qui donne plus que des idées....qui donne Envie !!

http://http//secretsepicure.blogspot.com/2009/05/mai-en-alsace.html

Si une mise en bouche vous est nécessaire...voici quelques extraits...

En ce joli mois de Mai, partez à la quête des saveurs tant attendues, celles de premières primeurs. Comme le prince des légumes qui s’épanouit particulièrement dans la vallée de Kaysersberg, évadez-vous sur les chemins gourmands de l’asperge d’Alsace.

Ce chemin on peut le commencer par Sigolsheim, à l’abri du Mambourg, à l’aube d’un nouveau jour, pour voir Clarisse SIBLER - productrice de haute qualité - ramasser les premières têtes blanches qui, comme nous, cherchent la lumière.


Asperge Clarisse - Collection 2009...j'attends encore une semaine avant d'aller goûter la 2010


Avec une telle palette de possibilités, composez vos accords printaniers et cherchez le vin qui cajolera vos salades fraîcheur : de la simplicité croquante du rare Muscat 2008 jusqu’à la complexité peaufinée d’un riesling Schlossberg d’une belle dizaine d’années.


Attention: Table passionnante

Et c’est au pied de ce grand cru et sous l’égide de l’imposant château de Kaysersberg, à la plus belle table des environs, que vous pourrez parachever cette journée de plaisir.
Les frères Nasti aux commandes du Restaurant CHAMBARD cherchent la saisonnalité en avant première et proposent une cuisine travaillée, étoilée, des assiettes graphiques et gourmandes.


Laissez-vous tenter !
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...