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mardi 31 janvier 2012

Une année sans chasse à la Truffe Sauvage

Cette année je ne descendrai pas caver mes propres truffes, ni celles de quelques clients (triés sur le volet) pourtant ravis de l’occasion. Too fast to live, et mille et une petites choses qui font les grandes journées en ce moment pour bouger au pays du diamant noir.




Je ne verrai donc pas la place de la Mairie de Carpentras, envahit dès les premières odeurs de l’aube par un fumet à la sauce Pomerol-évolution. 
Je ne sentirai donc pas cette excitation matinale, ces official-vendeurs à la sauvette, portant discrètement, du mini sachet plastique au sac en toile de jute de je’ne’sais’combien de kilos. Et tous ces tarins entraînés, humant là-dedans pour trouver la pépite rare ou mépriser les voleurs à chinoises…ceux là aussi vont me manquer.




Je vais donc également rater le plaisir d’un œuf brouillé et d’un coup (ou deux) de rouge du Ventoux à 7hrs du mat ; un de ces grands petit-déjeuner qui reste marqués longtemps et dont les effluves, dans le froid sec des murs Carpentrassiens, gardent toutes leurs intensités dans nos esprits enjoués.  





Heureusement pour moi j’ai encore quelques envoyés bien spéciaux, qui après m’avoir fait découvrir ces plans et les bonnes personnes il y a longtemps, vont sur place me ramener quelques centaines de grammes de 2011-2012 - mieux que celles de l’an passé d’après mes infos - pour ma conso perso.



Il faut dire que ces petites sauvages là sont une des plus agréables addictions qui soit, pas de crise de manque mais d’envie avec elles, et des pièces d’une Nature divine qui chaque année remet le couvert pour les gourmet-gourmands, avides de sous-bois prégnants et d’extrait de jus de terre caillouteuse et enchênée.




Sur les chemins gourmands, en quête de mélano de plusieurs terroirs, ils finiront leur quête, comme il se doit, par la folie Richerenches, ou luberons et luberonnes en goguette, croisent des paysans descendus annuellement « à la ville » ; qui croisent eux-mêmes les acheteurs au long cou (pour scruter partout), qui croisent la police nationale, trop occupée à surveiller les liasses baladeuses de ce mythique marché noir qui donne du goût à mes repas du dimanche soir. 

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