Difficile de trouver en un seul et même endroit tout ce qui fait un vrai repas de fête
corse, alors repartons sur les sentiers invisibles pour reconstituer un menu rêvé,
corse, alors repartons sur les sentiers invisibles pour reconstituer un menu rêvé,
à l’aide de 3 adresses disséminées autour de l’Ile.
On attaque par une vraie soupe corse avec la recette de Mme Anziani mère, du Restaurant La Corniche à San Martino di Lotta (15 min de Bastia, direction le cap). En voilà une vraie soupe rustique et really-tradi !
Dedans, il y a tout l’arrière-pays montagneux : un talon de jambon (shincu) pour donner la structure du goût, des haricots coco roses, quelques légumes, des pâtes épaisses et le tout trempé d’un jus qui a dû rere-mijoté un paquet de fois…avec ça on peut tenir un siège ou partir chasser et supporter la déclivité des forêts alentours.
Mais déjà on ferme les yeux et on se transporte à Monticello (10 min de l’Ile Rousse), au Restaurant A Pasturella pour une entrée délectable et tendre. Une pâte feuilleté aplatie, du chèvre mariné au miel de maquis sur le dessous, de la chair de tomates à belle maturité et compotée ainsi qu’un sorbet légèrement herbacé au-dessus, voilà tout ce qu’il faut pour continuer de s’évader.
Surtout qu’immédiatement, on se doit de retourner à notre première adresse pour déguster un joli petit gâteau tiède de rouget, mélange d’œuf, de morceaux de filets, d’herbes. Maelstrom indéfinissable et exercice daté (comme l’hôtel) mais pour une fois, justement apprécié pour cela. On voit bien que sur cette Corniche là, on ne cherche pas l’actualité mais la recette et le produit confirmé.
(dont le fameux Veau tigré d’Abbatucci, star de quelques riches banquets, mais chut, c'est un Secrets d'Epicure)
Pour la viande, on s’évade un peu vers les hauteurs de la Balagne, à Pigna, dans sa Mandria à l’entrée du village. On y choisit quelques jolis morceaux d’un cochon de lait passé par la broche, puis au four.
Un vrai produit, une bonne cuisson et voilà ! La chair se découpe toute seule, fondante et infusée au maquis. Le travers et le pied suinte la Corse, on doit s’appliquer pour en arriver à bout, mais à force de patience et les doigts dégoulinants, en silence, je peux vous assurer qu'on prend le sien de pied !
Mais déjà le voyage immobile tire sur sa faim, tant et si bien que de retour à Monticello, on se partage une tarte-citron meringuée. Sur l’île on aime le sucré, mais c’est trop souvent mal fait.
Dans cette adresse heureusement on s'applique, ça n'est pas forcement adapté aux journées les plus chaudes de l’été mais c’est clairement aussi gourmand qu’annoncé par le serveur. La pâte est bien sablée, la crème citronnée au naturel, la meringue-brûlée-minute ; même à deux c'est beaucoup mais quand on aime ce n'est jamais trop et après ça on peut refermer les yeux et finir sa nuit dans les draps d'une Morphée de toute Beauté.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire