Au bout d’un temps, toutes ces Beautés font mal ; oui même aux enfants gâtés par les paysages et richesses alsaciennes, même celles et ceux ayant déjà parcourus deux-trois fois le paradis en personne, en des lieux et latitudes multiples.
Il y a tout ici : des vues à vous enflammer la rétine, des lieux de détente qui vous rendent instantanément amnésique et surtout des Nustrale, poissons, vins, viandes et crustacés goûteux à vous damner, même (et surtout) car ils sont des plus compliqués à dénicher.
Alors votre serviteur à consciencieusement chercher pour vous dans tous les spots épicuriens incontournables que compte l’île.
Le marché de l’Ile Rousse d’abord où l’on trouve (avant 10hrs) les plus belles pièces de langouste du Cap Corse, bien vivante. On vous conseillera sans doute une cuisson de barbare (bestiole à poser vivante sur la grille, à même la braise), faites-le si vous êtes en manque de cruauté. Par contre si vous aimez la finesse des chairs, choisissez-les plus petites...mon appétence m’a poussé dans le mauvais sens sur ce coup.
En Balagne recherchez les très petits marchés hors des chemins touristiques, comme celui de Belgodère par exemple, ou chaque samedi une petite poignée de fournisseurs de bonheur vous propose des légumes au top, des herbes d’une puissance insoupçonnées (j’ai faillit tourner de l’œil en à portant un bouquet de basilic au nez), et surtout un vrai éleveur viandard, qui propose des morceaux pas très beau mais tellement bon. Pas besoin de preuve de nationalité pour ces côtes de veau et de bœuf, elles ne peuvent être que Corse !
Entre deux villages et restaurants éponymes et aussi perchés que votre serviteur, cherchez les gros poissons de petites pêches, et ceux même si les locaux sont presque en train de vous le déconseiller.
Nous c’est à Porto-Vecchio qu’on a trouvé notre bonheur en la personne d’un pagre magnifique, remplaçant les (vrais et gros) dentis quasi-introuvable.
Alors, l’esprit en paix, le cœur au calme et l’estomac cajolé, partez en bateau au ras des flots, découvrir l’irréalité de certains décors....
Puis continuez la quête, poussez les portes, essuyez refus taiseux et regards franchement hostiles jusqu'à que le vernis craque, et là, découvrez la formidable générosité corse et des produits exceptionnels comme cette « palette à la corse »…un des plus grands moments-cochon de ma vie.
Ceci n’était pas un animal d’élevage extensif, il n’est pas non plus un sanglier, non, il était libre, indépendant, sauvage. Il est donc plus que rare (et normalement réservé aux locaux) et à respecter absolument, chose faite, un immense merci à ce boucher d'avoir compris ma passion.
Mais ne vous attendez pas à trouver des pièces comme celle-ci partout, c’est un véritable parcours du combattant, tant et si bien que je ne vais pas balancer le nom de mon fournisseur, comme ça, sans savoir si vous le méritiez (demande par ICI).
C’est la même chose pour la sempiternelle « Charcuterie Corse » que l’on trouve partout et qui pourtant, d’après mon enquête approfondie n’en est pas environ 90% du temps !
C’est presque une honte et je ne comprends pas qu’un peuple aussi fier laisse passer cela. Ce n’est pas tant qu’elle soit à 90% mauvaise cette charcutaille, c’est qu’elle n’est pas Corse, et que la Corse Nustrale c’est totalement autre chose, magnifiquement marbrée, totalement animale et pourtant assez fine, bref cela n’a rien à voir, alors si vous désirez une ou deux adresses certaines, vous savez désormais qu’il faut le demander ICI.
Bref cette île fait mal, mais on découvre alors notre côté masochiste (il n’est jamais trop tard me susurre le bourreau) tant on était BIEN BIEN sur ce coin de terre béni par quantité de dieux, cet eldorado envahi, au cœur de toutes les convoitises et pourtant tellement compliqué à approcher...
Bientôt je reviendrai vers vous pour quelques autres articles extasiés évoquant leurs vins, restaurants et autre place to be, mais ça, ça s’ra bientôt !
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