Y a pas que les
croisières pour ultra-happy few à l’autre bout du monde, sous une avalanche
d’étoiles, pour célébrer la gastronomie, et heureusement, même s’il faut avouer
que j’ai toujours aimé rêver un peu.
Mes lecteurs et/ou
ami(e)s fidèles le savent, je suis un éclectique des mandibules, un ouvert
du clapoir, et un peu de charcuterie sélectionnée et de véritables raviolis
frais suffisent largement à mon bon bonheur, et comme on a ça sous la main à
Colmar, pourquoi s’en priver ?
Donc, pour redescendre
sur terre, quoi de mieux que du jambon blanc ?
Cette noix de jambon,
sélectionnée chez un fournisseur secret du côté de Parme, est rôtie aux herbes,
pas très grasse, très peu salée et à peine séchée. On lui trouve de légères odeurs
de foin, un côté très peu animal et les herbes reviennent en fin de bouche,
tout en délicatesse.
Comme toujours me
revient en bouche « le goût du meilleur », je poursuivrais bien par
un peu de Culaccia venant aussi de cette trop bonne ville nommée Parma, come
prima. Ce cœur de jambon, de 24 mois d’affinage, pris, comme son nom le laisse
deviner dans la fesse du cochon (attention, haram²), représente le must à Parme. Il est
bien sec et très souple à la dégustation, presque fruité, sans trop
d’animalité.
Ensuite, une fois lancé,
je me ferais bien quelques tranches de véritable Bressaola, pas une toute
noire, toute sèche, bref, trop vieille, comme on la trouve trop souvent, non,
pour ma part ce sera plutôt celle-ci !
Une charcuterie de bœuf
salée et séchée, provenant de la région de Valtellina ; elle est bien souple,
d’une belle couleur aux nuances de rouges carnés. Elle est meilleure encore avec
de fines tranches de Grana Padano de 16 mois et une grande huile d’olive de
caractère.
Après cela il suffira de
quelques véritables raviolis, et je serais au paradis, mais alors, de vrais
raviolis, faits par une main experte.
Dans ce cas, il n’y en a qu’un à Colmar qui peut vous fournir de
véritables raviolis farcis au veau braisé.
Pour obtenir ces petits
paquets de bonheurs, il lui faut travailler longuement une pâte faite
uniquement de semoule extra-fine et de beaucoup d’œufs, puis la laisser reposer
un temps pour en assurer l’élasticité, l’humidité et l’homogénéité. La farce, quant
à elle, a bien dû mijoter pendant 4-6 heures, elle est faite d’un mélange de
poitrine de veau et de beaucoup de légumes et d’autres petits secrets.
Ensuite, il suffit pour
nous, gourmandines et gourmandins, de cuire et d’apprécier…ils ont de la tenue
et une superbe mâche, et ils s’en s’échappent tellement de saveurs que ces
raviolis sont, selon moi, un grand-petit moment de gastronomie.
Pour celles et ceux qui
n’ont pas encore compris qui est mon fournisseur colmarien (soyez plus attentif),
vous n’avez qu’à me demander en MP en cliquant ici ; je me ferai un
plaisir de vous donner ce petit conseil épicurien, et de vous expliquer
pourquoi je ne le cite pas, encore, plus clairement sur ce blog à la
sacro-sainte indépendance.
3 commentaires:
Avez-vous un vin à nous recommander pour déguster ces petites merveilles?
Merci par avance :)
Pour rester dans le bon ton, Cantina di Dolianova Falconaro Rosso Isola dei Nuraghi 2007.
Il a un nez de myrtille et d’épice, de poivre noir et de paprika, avec quelques notes de figue. Il est tendre en bouche, de légers arômes de fruits cuits, et beaucoup de finesse en final.
Bon appétit bien sûr Vinotrip :-)
Parfait, on vous en dira des nouvelles :)
Mille mercis !
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