Second menu, au déjeuner
suivant, le dimanche 3 décembre 1989, pour sans doute une des plus grandes
journées qui soient dans la vie de bien des hédonistes présents sur cette
croisière mythique. Un déjeuner signé par les papes parisiens de l’époque,
avant un repas du soir à 15 étoiles ou presque, mais commençons par revenir sur
ce repas « léger » du midi sous le signe du Jura :
Saumon
mariné à l’aneth
Louis Gondard, Le Jules Verne, La Tour
Eiffel, Paris
Casserole
de filets de sole
René Lasserre, Paris
Escalopes
de ris de veau au vin jaune du Jura
Louis Gondard, Le Jules Verne, La Tour
Eiffel, Paris
Salade,
comté et reblochon
Soufflé
glacé au Cointreau
Pierre Ducroux, Le Fouquet’s, Paris
Ce premier déjeuner de
la croisière a été l’occasion de faire briller ces vins jurassiens
aujourd’hui à la mode, mais qui, il y a 30 ans, devaient manquer de
visibilité. Bonne idée donc que de servir un côte du Jura avec les entrées, et
on imagine bien le bonheur et l’étrangeté d'un mariage d’escalope de ris de veau
et vin jaune 1982 à déguster sous les tropiques.
Les recettes quant à
elles sont signées par le chef de la Tour Eiffel de cette époque où Ducasse
n’était pas encore partout pour le ris de veau, et un dessert imaginé par
Ducroux, aux Fouquet’s, quand cette adresse était vraiment celle du Tout Paris, des merlans Colbert et des « premières » côtes de bœuf à la
moelle. Le grand plat de ce menu était sans doute la casserole de sole de René
Lasserre, un plat chèr à Salavador Dali et à André Malraux, un plat à l’image
de ce lieu d’une « perfection simple » selon le bon mot de Curnonsky.
Sacré déjeuner
« léger », qui a le mérite de mettre en appétit pour le dîner qui a
suivi…
Ne le manquez pas.
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et à saliver, restez connectés.
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