Dans ce monde de brutes
qui jamais, ou presque, ne nous laisse nous reposer, vivre notre vie et nous
laisser espérer en des jours meilleurs, il nous faut, dès ces premiers jours de
2015, prendre de bonnes révolutions. Car oui, il y a de bonnes
révolutions !!
De celles qui nous
permettront de créer le monde de demain, de vivre tranquillement notre liberté
durement arrachée au fil des siècles, la liberté de vivre tout simplement,
selon notre goût et notre culture, avec intelligence et respect, mais aussi
avec une volonté farouche. Qu’il nous soit possible de rêver et de croire en
nos rêves…comme ces joyeux fous qui ont fait renaître « Le France », le
plus beau paquebot au Monde, il y a 25 ans, le temps de la plus grande
croisière épicurienne de l’histoire.
« Tout est possible
à condition d’être suffisamment insensé » nous a révélé un jour de
fulgurance Niels Bohr ; je souhaiterai reprendre cette maxime pour vous la
soumettre, un peu de réflexion ne fait pas de mal, surtout en ce moment.
Ce blog n’a jamais été
un miroir au pessimisme rampant, ambiant, on ne va pas commencer maintenant,
repassons du côté brillant de la farce. En ce début d’année, comme dans un
songe capable d’effacer tous les cauchemars, je vais alors revenir sur cette
croisière de rêve pour tous les malades des plaisirs accumulés, puis partagés.
Elle a eu lieu du 01er au 10 décembre 1989, elle a donné lieu à un ballet
de grands chefs, de superbes plats, de vins et de musiques qui s’harmonisent,
comme dans un vieux fantasme hédoniste de fin des 30 glorieuses.
Photo cargos-paquebot.net
François Jeantet,
Bernard Planche, Marc Braillon et Daniel Courrier sont les 3-4 mousquetaires
qui ont cru assez fort en leur rêve pour qu’il devienne réalité, le réveil fut
compliqué pour certains, mais le primordial était déjà fait : nous prouver
que quand on veut…toujours on peut.
Et si la meilleure des
révolutions pour 2015 était de croire en nous ? En notre capacité à
déplacer des montagnes, y croire tellement fort que, fatalement et ensemble,
nous réussirons !
Alors, certains tristes
sires vont me reprocher le côté chimérique voire puant d’un tel étalage de
délice en ces temps de tristesse et d’austérité, mais je n’en ai cure (en
clair, je m’en bats les glaouis) ; moi non plus j’ai pas faim en ce moment, moi aussi je ne pourrai très certainement jamais vivre ça, me
payer ça, mais cela ne me rend en rien jaloux ni ombrageux, cela me donne juste
envie de croire en d’autres utopies, les miennes.
Ces prochains jours,
nous allons égrener ici les menus, les chefs, les plats, les vins savourés pour
ces happy few², il y a 25 ans, qui
avaient le bon goût de ne pas rester entre eux, et d’avoir ouvert les portes à
quelques authentiques épicuriens alsaciens de ma connaissance, dont certains
m’ont transmis ces documents dont s’échappent encore les effluves du temps
passés et d’une période joyeuse et insouciante qu’il nous tarde, un jour, de
retrouver.
Pour le premier dîner,
l’amuse-bouche était fait par Billoux, l’entrée par Garcia, le poisson par
Coutanceau…et ce genre de folie douce c’est répété plus d’une semaine, alors
accrochez-vous….vous êtes prêt, 3, 2, 1, salivez ! (à la semaine prochaine)
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