Arrêtons-nous aujourd’hui sur un cépage que peu imagine
mettre à table, en face de quelques monuments de la belle gastronomie : le
Gewurztraminer.
Tout ceci est sans doute dû à quelques larges défauts de
tendresse sucrailleuses d’une grande part de la production régionale…il y a
10-20 ans !
Aujourd’hui il en est tout autre, surtout si on choisit une
maison pleine de belles volontés comme l’est le désormais célèbre Domaine Albert
MANN (voir ICI pour en savoir bien plus), et plus encore si on va voir ce Grand Cru Furstentum, dont ils sont en
train de révolutionner la perception.
Il suffit de se plonger une première fois dans le verre pour
le constater, la robe est d’un joli jaune argenté, très claire. Le premier nez
est en discrétion, sur des émanations fleuries, mais sans omniprésence.
Mais c’est
la bouche qui nous sidère dès l’entrée et qui dévoile ce nouveau vision :
elle est d’une puissance et d’une profondeur folle, sur des notes épicés de toutes
beautés.
Car c’est ce qu’il faut avant tout, selon moi, pour faire de
grands vins de gastronomie, une certaine recherche de la pureté et de la
profondeur et ce vin n’en est pas dénué, loin de là.
Il fera sans doute merveille sur cette Echine de porc noir
de Bigorre aux carottes, bien caramélisés au goût marqué, intense et au jus
léger, mais gras (Le Montrachet 21/03/12).
Il aimera aussi sans doute les
belles tempuras, comme celle-ci, tout en légumes et poissons (préférons ici la
st-jacques, l’asperge, la gambas), à la cuisson al dente et à la friture ultra-light
presque translucide. (Bissoh 21/03/12)
En lui laissant un peu de temps en carafe - car il est parti
pour défier les années ce vin - on retrouvera toujours une robe diaphane, jaune
irisé. On lui trouvera surtout tout un panier de fleurs au nez, de la rose à la
violette, en passant par le muguet, avec une touche de fruits jaune plus qu’exotique.
Et en bouche chers amis épicuriens, on se délectera de son gras parfaitement
balancé par une certaine salinité, un côté musclé et une longueur réellement
incroyable pour le cépage et le terroir.
Après cela que l’on cesse de me dire que le Gewurtz n’est
pas un vin de table, de belle gastronomie, car testez celui-ci, ou d'autres grands, sur un (vrai) canard (bien) laqué ou sur de la grande cuisine indienne
et je vous promets que ces accords dit-vins vous marqueront pour les années à
venir.
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