Le premier nez est totalement Alsace, à la recherche de l’infini, ça donne dans le pays des agrumes, ça donne aussi une idée d’un champ en jachère-florale, tout un kaléidoscope de couleurs se mêlant dans notre esprit.
La bouche est entraînante, agréable, adorable. Elle donne plus dans la candeur, le panier de mirabelle, poire et reine-claude à pleine maturité, mais cela trace sa route en totale légèreté.
Que ce chemin, ce vin, est long et doux, on en a même pas vu la fin…
Cet Altenberg de Bergheim Grand Cru 2005 de Marcel DEISS ne déroge par contre pas à la règle : comme d’habitude, il est difficile d’analyser un tel vin, aussi complet, tellement atypique.
Au bout de quelques heures, le nez cause encore, le jus évolue vers quelque chose de plus épais, plus palpable, une caresse miel'vanillé, tout en étant toujours plus frais encore.
En bouche, tout en gardant sa bonté, il attaque à pic, puis fond et vous prend tendrement à la gorge, vous accapare doucement l’esprit, comme un élixir de vérité.
Le lendemain on y revient avec entrain, le vin n’a pas bougé, il reste toujours dans le registre de la caresse faussement innocente, dans la gelée bourgeoise, dans le registre de la sensation, de la sensualité.
Une image de la générosité justement maîtrisée pour le coup, à la recherche d’une pure complexité.
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