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jeudi 4 avril 2013

Le 1741 - Strasbourg, en quelques photos et autant d'impressions fugaces

Ce n'est pas le style de la maison de donner un avis définitif, sur une table toute neuve, après une seule visite, surtout si celle-ci à été faite suite à une gentille invitation de ma meilleure amie. Posons le décor: nous sommes allés au 1741, en comité restreint et entre copains, pour fêter un bel anniversaire, alors forcément la soirée à été bonne, voire très bonne à certains moments et pour certains plats.

Mais comme c'est "l'adresse dont on  parle", à Strasbourg et ailleurs dans la région, et même dans les espoirs d'étoile Michelin de l'an prochain, je ne voulais pas vous priver de ces quelques photos et impressions qui ne demandent qu'à être précisées au fur et à mesure des retours et des expériences de véritables amateurs, tous fous comme moi de tables soignées.






Et, en parlant de table soignée, le 1741 se pose là, car où que le regard se pose, un détail lumineux et luxueux attire notre regard: ici la photo géante en mode château (les intérieurs du palais Rohan si je ne m'abuse), là le service Hermès ou les couverts Christofle, magnifiques. 
Même les bouches d'aérations, les bouteilles de vins et les lumières au plafond sont incroyablement travaillées ...c'est dire !






Mais bon, tout ceci n'est que détail, et le diable ne pourra pas s'y cacher tant tout est ici pensé, alors tournons-nous vers les assiettes. Elles devraient m'emporter car le chef signant la carte est un de mes trois favoris dans la région et celui qui l'emporte dans son registre.

On débute ce menu surprise en quatre services par un foie gras qu'il n'est pas possible de faire plus classique ; cette terrine est bonne certes, même très bonne, mais ayant une mère grande spécialiste de l'exercice, je préfère toujours une entrée plus cuisinée. Je trouve cela un peu triste et ce ne sont pas ces quelques lamelles de champignons (Barbot looks like ?) qui y changent quoi que ce soit. Par contre la gelée de betterave et truffe est vraiment sympa, la texture est bien prise et les goûts se succèdent en bouche sans le côté too much de l'huile de truffe.   




Ensuite, nous passons par deux grands plats, servis en petite portion. La salade de légumes craquantes Terre et Truffes est vraiment belle et bien assaisonnée avec un sel framboisé (à vérifier). Ce qui est un peu dommage, c'est que l'on ne sent pas toute les composantes de l’assiette, mais ces légumes magnifiques et bien mandolinés sont des plus agréables à engouffrer. La truffe marque le plat juste comme il le faut et fait une petite merveille avec ces quelques les légumes terriens.

Ensuite, et en lieu et place d'une viande, on nous sert le Cabillaud "Belle-Ile" qui s’est imposé, en quelques mois à peine, comme un vrai plat signature du lieu. Ce parti pris d'une légèreté certaine est intéressant et dans l'air du temps, même si je pense que certains joyeux-goinfres risquent d'être surpris, mais les foodistas qui font attention à leur ligne applaudissent des deux mains.
J'ai beaucoup apprécié le plat pour ma part, le poisson formidablement cuit, doucement épicé (Roellinger looks like ?) et relevé par une tombée d'épinards, de « feuille d'huître » et de quelques secrets du chef dans un sauce légère et « enrobante » en même temps.   


Le dessert vient, plus simple, ensuite, avec un tube en gaufrette légère comme un souffle, empli et escorté de chocolats et de café. Il se fait plus anecdotique et un peu léger pour les amateurs de sucré mais suffisant pour compléter le menu. 

Pour ce qui est du primordial rapport qualité/prix/plaisir, je ne peux vous donner mon avis, n'ayant pas vu l'addition et ne connaissant pas les tarifs de la maison ; comme je vous l'évoquais en entrée, dur de se faire une véritable idée en si peu de temps et de plats, nous y reviendrons donc avec plaisir et à l'envi, pour aller voir un peu plus loin si on y trouve du génie. 

Le service, jeune et drivé pour notre table par le très prometteur Mickaël Wagner, a été exécuté tout en justesse. On a retenu également tous ces boudoirs et salons intimistes qui donnent envie d'y venir seul(e) ou avec sa ou son chéri(e), légitime ou non. On oubliera pas non plus le service de voiturier, qu'on ne voit nulle part ailleurs dans la région et qui est plus que pratique et apprécié quand on a qu'une envie, passer à table au lieu de tourner des plombes sur les quais à la recherche de la place perdue.

Bref on a apprécié les détails, adoré deux des quatre plats et goûté la recherche de légèreté qu'exige sans doute cette maison toute en hauteur et résolument tournée vers la nouvelle génération de goûteur.

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