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mercredi 5 décembre 2012

Un rapide tour des rieslings Trimbach du moment

Il est nécessaire, de temps à autre, de se remettre les papilles à l’endroit, de retourner aux fondamentaux pour mieux découvrir ensuite. Faire un détour par les derniers rieslings proposés par la maison Trimbach est un passage obligé, surtout pour les amoureux de grands Alsace.
Dernièrement j’en ai ressenti le besoin impérieux et rapidement après en avoir fait la demande, c’est Anne Heydt-Trimbach, qui m’accueille très agréablement pour faire un rapide tour de ce qui nous passionne.

Commençons pas le commencement, avec le « Riesling 2010 », un vin simple et superbe, avec un nez tout en vraie pureté et en fausse simplicité. En bouche, il tourne autour du citron, avec son jus et son zeste et même quelques accents de ‘’citron-caviar’’. Il est facile à appréhender malgré une réelle acidité car celle-ci est parfaitement mûre et aérienne.
On poursuit par le « Riesling Réserve 2010 », un vin avec un nez un peu plus mature mais une bouche encore plus vive, qui ne demande qu’un peu de temps pour se fondre. Il nous laisse l’impression d’une belle définition mais avec une bouche pleine de vibration et d’intensité et des arômes, pour l’instant, sur l’acidulé des groseilles à maquereaux.






La suite c’est une petite nouveauté, un « Riesling Vieilles Vignes 2009 », petit dernier né d’un millésime généreux en maturité et en quantité. Le nez semble étonnamment plus timide à ce jour, mais la bouche a plus d’impact, avec moins de cette douce austérité que l’on recherche ici. Ce vin est indéniablement plus simple d’accès, mais il garde la trace du sérieux-maison.

Continuons par le « Riesling Cuvée Frédéric Emile 2007 », avec son nez formidablement marqué par la cuvée, avec un petit supplément de richesse sans doute dû au millésime. La bouche reste néanmoins particulièrement intense et longue, droite, saline en finale, bref un beau vin.  
Nous repartons rapidement sur le « Riesling Cuvée Frédéric Emile 2006 » pour constater la suite de son évolution. Ce millésime est le parent pauvre de la décennie, ne lui en tenons pas rigueur. Le nez est déjà bien plus évolué et la bouche se fait plus ronde. La finale reste marquée par les qualités de la maison et elle s’étire comme il faut.




Il nous prépare surtout au sommet, avec ce « Riesling Clos Sainte Hune 2006 », un vin avec un nez bien plus parlant, une bouche ample et fine à la fois, très bien intégrée. Il garde quelques traces des arômes du millésime et quelques légères touches exotiques mais avec une énergie et une longueur que l’on ne pensait pas atteignable en cette année.

Mais si point culminant il doit y avoir, dans la maison et dans la région, c’est bien sur le « Riesling Clos Sainte Hune 2005 » qu’il faut le chercher. Le nez est superbe, brillant, complet. La bouche est terriblement pure, avec ce qu’il faut de matière, elle est d’un équilibre génial. Il montre à ce jour des notes très fleurs blanches en entrée, avant de passer vers les petits fruits jaune léger ensuite et de finir sur une longueur et un final tout en douceur, très légèrement épicé. Un vin inoubliable qui est compliqué à décrire avec précision mais qui est évident à apprécier avec délectation.

C’est surtout un vin qui permet d’étalonner ses sens en matière de vins secs, un vin qui vous grandit instantanément, car en buvant cela vous savez, vous savez à quoi comparer d’autres rieslings de belles puretés.

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