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mercredi 28 novembre 2012

le Grand Blanc 2009, Domaine Henri Milan, un grand en devenir ?



Encore un vin des plus atypiques qui bouscule nos certitudes, encore un plaisir à découvert, encore une surprise à travers verre, ce Grand Blanc, s’il n’est pas alsacien, n’en est pas moins de France.

Un mélange de cépages uniques, empruntant au sérieux de Bourgogne, aux douceurs de Beaumes-de-Venise, aux accents et rondeurs sudistes de la Côte de Provence et un peu, beaucoup à la Vallée du Rhône dans ce qu’elle a de plus intense.

Le vin se révèle d’une couleur assez soutenue au démarrage, avec  un nez d’une puissance immense et une bouche tendue, forte en gueule. A vrai dire, à ce stade, il  est presque violent dans son expression. 




Ce qui étonne c’est que rapidement il change, sa robe se grise en une demi-heure, elle devient vite brillante. Au nez cela commence à raconter plus de chose, il nous projette dans une forêt de houx, dans un bol de gentiane avec une part alcooleuse un peu trop marquée. En bouche la signature se fait rapidement rhodanienne, pleine et entière. Avec son final sincèrement mentholé, que voilà un vin hors norme...



S’il est obligé de prendre le nom de « Vin de France » c’est une nouvelle fois à cause d’un mélange de cépages jugés pas suffisamment catholique par l’appellation, qu’à cela ne tienne, la famille Milan l’a quand même fait.


Ils ont surtout fait un vin, qui transige mais ne cède jamais, un vin qui au bout de la patience évolue encore. Après un jour d’ouverture, on retrouve dans sa robe toujours nette, comme des traces de lies microscopiques, des traces de vies excentriques en suspension.

Au nez il gagne en sève, en fruits, il se rapproche réellement de l’Hermitage et il reprend des forces, signe qu’il va sans doute se jouer des années avec délectation. En bouche la longueur se fait de plus en plus impressionnante, ce vin a une vraie personnalité mais plusieurs visages, il est encore dans sa première jeunesse et il lui faut un peu de patience encore pour se canaliser.

Pour les plus pressés d’entre-nous sachez que sur un jamon Ibérico, il se tient bien mais n’avait pas en l’état assez de gras pour vraiment se marier. Il ira beaucoup mieux avec une salade tiède de volaille de Bresse le lendemain. Avis aux amateurs !
  


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