Après un dimanche d’anthologie pour certains plus-que-chanceux, ce lundi nous a servi à tous, autochtones dans leurs jus comme visiteurs capitaux, de nous rendre compte, le nez dans le verre, de la beauté, de la pureté des vins de ce cépage.
300 vins à goûter dont pas loin de 150 passionnants, vous vous douterez bien qu’à l’heure qu’il est le bilan n’est pas fait, ni que tout ait été goûté et analysé.
Néanmoins si on doit sortir dès maintenant un axe de grandeur ou des pistes de grand intérêt, il doit sans doute être celui là : le plaisir d’ouvrir un 2007, la chance d’encaver (le plus possible de) 2010 ; la beauté diaphane des terroirs de calcaires et le caractère entier et passionnant des granitiques.
A cette heure-ci ce que je peux vous confirmer c’est que 2007 est toujours aussi beau à boire : quelques-uns ont donc pensé à nous ramener ce millésime d’immédiateté et d’équilibre facilité. On goute alors un GC Sommerberg 08 de chez Blanck fabuleux, qui nous rappelle ce qu’une vieille vigne bien tenue nous apporte. Quand à l’immédiateté, elle se trouve sans doute ce matin chez Dopff au Moulin, avec un GC Schoenenbourg sur un bel équilibre gras-frais !
Mais bon au finish il n’y a pas photo, le 2010 balance sa grandeur à la face des dégustateurs, avec son nez et sa bouche globalement fermé pour l’instant mais dont on sent la matière et le potentiel dingue qui frappent à la porte et nous demande d’entrée.
Dans la série on découvre ce matin un autre Schoenenbourg de Bott-Geyl cette fois-ci, avec un nez très terroir, et une bouche plus ouverte, sur le citron vert confit et la terre glaise.
Le GC Zinnkoeplé d’Agathe Bursin aussi nous a charmé par son nez discret mais sa bouche d’une belle définition, avec un petit surcroît d’intensité pour ce terroir.
Bien sûr on s’est régalé du Schlossberg de A.Mann dans ce même millésime mais nous y reviendrons dans quelques semaines, car l’appel du Fronholtz d’Ostertag est plus fort et il a la gentillesse d’être assez « simple » pour être apprécié en ce jour, à sa hauteur.
Le GC Zinnkoeplé d’Agathe Bursin aussi nous a charmé par son nez discret mais sa bouche d’une belle définition, avec un petit surcroît d’intensité pour ce terroir.
Bien sûr on s’est régalé du Schlossberg de A.Mann dans ce même millésime mais nous y reviendrons dans quelques semaines, car l’appel du Fronholtz d’Ostertag est plus fort et il a la gentillesse d’être assez « simple » pour être apprécié en ce jour, à sa hauteur.
Mais entre deux discours et un déjeuner rapide mais soigné (cruditée de Nasti-côté’cour, fromage d’Anthony, pâté en croûte de Ferber’Nieder, rien que ça), on souffle, on se dit qu’on a bien de la chance d’être là et on retourne vers le terroir.
Le calcaire tout d’abord, comme un modèle du genre, qui balance pourtant quelques nouveautés, comme ce grand (mais déjà tout vendu) GC Rosacker 08 d’Agapé, un vin à bouche fabuleuse, totalement marqué par ce terroir mythique (*), avec une entrée un peu plus douce qu’à l’accoutumé dans ce millésime, mais une suite tellement 08, tellement Rosacker qu’on ne sait plus où donner des papilles. Surtout qu’à côté on tombe amoureux de l’Ostenberg 08 de Loew également, total-minéral, lierre-pierre. Le Clos Ste-Hune 06 de Trimbach (*) ayant servi ce matin à nous étalonner et nous rassure par sa capacité à préciser sa définition au fil des semaines.
Le GC Furstentum de Mann en 2010 n’est pas prêt de nous faire descendre du nuage, ce n’est pas un coup de cœur-maison pour rien, et ceux de Blanck (Kientzheim) confirment la donne, tout en évolution sur le 2005 et 1990, mais avec toujours cette pureté complexe des terrains calcaires, poussés à bout.
Reste les terroirs de granit qui me ravissent depuis certaines années, avec comme modèle la définition de la cuvée de base de Weinbach sur le Schlossberg et le 2010 et les promesses de la cuvée Arnaud de Weinzorn, sur une vision plus tendre, plus sur-mature mais avec une belle définition, nous fait attendre le meilleur pour cet fin d’après-midi sous le signe de quelques terroirs plus originaux et bien d’autres beautés liquoreuses…
En tout cas, comme souvent, les absents ont tort, clairement, mais faites nous confiance pour prendre et apprendre pour eux, et pour partager le tout avec vous.
2 commentaires:
merci pour ce beau CR gourmand. Oui les absents ont toujours tort!
Mais de rien Cyril, c'est un plaisir, j'en posterai un plus complet encore avant la fin de semaine d'ailleurs.
Quand aux absents, vraiment dommage pour eux surtout...mais on va au moins essayer de leur faire ressortir quelques pistes à suivre pour qu'ils puissent aussi se faire plaisir avec nos plus beaux rieslings, où qu'ils se trouvent.
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