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mercredi 7 décembre 2011

L'irrésistible appel de la Lumière

Papillonnant au cœur de la France triomphante, nous sommes nombreux à être irrésistiblement attirés par les Lumières et la ville qui leurs est dédiées
A Paris, pourtant, je ne me suis pas laissez- allez à des compilations d’étoiles, la seule vue des monuments me rassasiant de la grandeur nécessaire à tous les bons moments (épicuriens, cela va sans dire).

Alors, vagabondant à la surface, on a choisi les bonnes adresses pour parigot-parisiens (plus ou moins) cachées au fond des rues transversales : de la candeur d’une entrée japonaise, à l’évidence d’une côte de bœuf d’Aubrac.




On commence donc par ce restaurant au doux nom de Kunitoraya2, à quelques pas du premier, qui est lui pour les plus pressés d'entre nous. 
La seconde adresse est plus faite pour prendre son temps, et s’installer confortablement, pour grignoter du bout des baguettes une escalope de porc panée, à la cuisson vénérable : la viande et la panure sont sèches mais son cœur reste moelleux. 
Elle est escortée d’une saladette aux algues et d’une sauce riche et amère qui fera un lien subtil avec le sushi vapeur servi à gauche. Il s’agit de quelques morceaux d’anguille, d’une texture parfaite, laqués et posés sur un riz des plus réjouissant , juste collant, infusé au Yuzu. 







C’est veillé par Nasafumi Nomoto, le chef et proprio, tout à la fabrication de ces fameux Udon (dont je vous reparlerai à l’occasion) que nous nous esquivons, vers d’autres aventures du goût.

Et c’est au bout de la nuit que l’on se retrouve, à fuir la population grouillante des champs, pour se requinquer sérieusement à base de ces vaches aux yeux de biches (plus haut sur la photo, bien sûr), dans une Maison de l’Aubrac qui leurs est consacrées.






Après tous les spectacles de la ville, heureux sont ceux qui passent cette porte, tenaillés à quelques heures du matin par la faim, pour s’envoyer une viande de qualité et quelques vins pas piqués des verres.

Ainsi, on choisit l’auguste Côte de Bœuf d’Aubrac pour deux, ainsi qu’une bouteille de Courtade 2006. Les portions ne ressemblent pas exactement au kilo de viande promise, mais le goût rattrape tout. 
Elle est persillée et lardée, cuite à la perfection : croûtée dessus, saignante dedans.  Mais surtout, on l’a savoure  avec le vin le plus ensoleillé de France, qui ne perd pas pour autant sa puissance, grâce aux embruns méditerranéens des alentours de Porquerolles.



Cette viande dont on ressent les fibres et les pâtures, comme une preuve de sa liberté passée, nous a redonnée la force, après cela on peut sortir de nos chemins de traverse, retrouver le Monde, son bourdonnement, et ce champ de bruits et de lumières.

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