Ne passons pas à côté des choses évidentes, qu’y a t’il de meilleur que le fumet de l’indépendance ? Rien à mon goût, sauf peut-être les agapes qui l’accompagnent.
Alors pour accompagner ce sentiment tant recherché et arraché à des griffes CAC40esque acérés, je suis retourné vers ma dernière bouteille de Grand Cru Cramant millésimé 2004 de LARMANDIER-BERNIER. (voir la fiche old school version Nov2008)
Pour tout vous dire d’entrée, je fus surpris surtout parce qu’elle ne ressemblait pas à mes souvenirs sur ce millésime, et car j’avais dégusté la même bouteille sur le millésime 2005 il y a peu, et qu’il m’avait paru alors dans toute la fougue de sa jeunesse.
Ici, on rencontre la version apaisée de cette belle cuvée, avec sa robe d’un joli jaune des champs, son nez vineux au possible, noisetté. Et sa bouche à la bulle si fine qu’elle parait manquée, avant de revenir nous titiller papilles et envies.
Ce Champagne semble presque avoir pris un coup d'vieux prématuré, mais il est de ceux qui n’enlève rien, bien au contraire, il se fait simplement plus tempéré et garde l’équilibre.
Il se fond donc d’autant mieux avec tous ces beaux produits sortis de mon « garde-manger » préféré (dont nous allons bientôt parler), il tient la route face aux caractères bien trempés des charcuteries sudistes.
Et son côté crayeux, pain grillé, sa candeur façon champs de fleurs, discourent à merveille avec le crémeux du fromage. La bulle se fait alors transparente et ne se réveille qu’en fin de bouche pour redonner le sourire et le besoin d’y revenir.
Cet accord Champagne-Brillat Savarin est une évidence pour certains, mais je pense à tous ceux qui ne l’ont pas essayé ; ils loupent quelque chose, comme tous ceux qui n’ont jamais croqué à belle dent dans la Liberté.
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