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mardi 14 octobre 2014

Gevrey Chambertin 2006, Domaine Denis Mortet, réétalonnage en mode pinot noir

Pour se ré-étalonner les sens en Pinots Noirs majeurs, avant de repartir à la recherche des meilleurs alsaciens, il convient de se plonger régulièrement dans un verre des fleurons bourguignons.

Le Domaine Denis Mortet est de ceux-là, et cette bouteille de Gevrey Village, sur un millésime qui, s’il est grand, n’est pas considéré (chose incroyable) comme celui de la décennie, voire du siècle (pourtant c’est le cas une année sur 4…), nous donnera la mesure pour ces prochaines semaines.





En y plongeant le regard, on retrouve un grenat étincelant et suffisamment de profondeur pour s’y perdre. Et y  précipitant son nez, avide, on retrouve beaucoup de fruits, plus sur la framboise-cerise que sur l’habituel cassis d’ailleurs. On y décèle encore une once d’élevage encore bien présent, qui apporte une certaine race, et une touche de suie et de fumée. A chercher un peu plus loin, on se perd dans des notes de sang frais, de ronce vivace, avant l’arrivée discrète du cassis.

En y baignant ses papilles on trouvera un vin vivant, intense dès la prise en bouche, très fondu en ouverture mais avec un gros final, un peu trop puissant au bout du compte. Bien sûr il y a aussi un joli velouté, des fruits rouges mais aussi de l’orange sanguine qui apporte une belle fraîcheur en milieu de bouche.


Au bout d’une heure, cette bouche se ramasse et devient plus homogène, et révèle sa classe folle, malgré son gros caractère. Le vin prend du corps au bout de 3 heures et devient très gelée cassis-framboises-clou de girofle. Au nez, il passe sur le cassis-mélisse, avec des fragrances d’huile de noix, tendues par des notes de géranium. A l’œil, il reste sombre, mais un peu de lumière s’échappe de son cœur.


C’est un vin classique certes, sur l’entrée de gamme d’un grand domaine et d’une famille au savoir-faire évident, sur un joli-millésime-prêt-à-boire, cela fait donc un bon modèle.  
Bien sûr, le consomm’acteur que je suis ne peut pas oublier son prix, qui nous contraint d’en acheter 1 bouteille au même prix que 2-4 ou 6 beaux Alsace du même cépage.


Mais il est toujours plaisant, et, je le crois, nécessaire de se confronter à quelques modèles et autres grands classiques avant de partir en quête de plus petites maisons ou d’autres solutions, plus dans nos budgets. Je ne peux donc que vous conseiller de multiplier les expériences…surtout quand on parle des bonnes choses de la vie. 

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