Vous le savez - ou pas - mais le Do it Yourself (DIY pour les précieux) qui est annoncé
comme the nouveauté hype de cette première partie de décennie est, pour ma
part, une vieille habitude de la maison. Parce que la gastronomie ne peut
s’envisager au quotidien qu’en mettant la main à la pâte, parce qu’on a ni les
moyens, ni même l’envie de passer notre vie à la table des restaurants dit
gastronomiques.
Alors, à la maison, que faire cet été pour se régaler gravement ?
Pour un bel apéro estival et parce que l’envie de fleurs de courgettes
est des fois, pour moi, plus forte que tout, j’ai inventé une petite tartinette
des familles : du bon pain frais, une couche de purée de tomates améliorée,
quelques rouelles de cébettes frites et 1-2-3 fleurs de courgettes par tartine,
juste tombées quelques 23 secondes dans l’huile d’olive bouillante, sans rien
dessus ni dedans. Impossible de manger cette tartine sans en mettre partout et s’en coller plein les
doigts…mais c’est ça qui est meilleur et qu’on doit faire à la maison, avec des
amis, sans craindre le regard en coin de quelques chefs et serveurs imbus de
leurs « réputations » et de
vos tristes voisins de table au restaurant.
L’évidence même, c’est la salade de tomate, mais attention, même ça, ce
peut-être un monument. Pour ma part, depuis des années, je choisis des
tomates dites anciennes (souviens-toi de l’article consacré à ces divins
fruits/légumes, en lien ICI), en pleine saison elles sont à un prix raisonnable
(en Alsace, ça commence tout juste depuis 1-2 semaines).
Moi pour le coup, j’ai choisi des noires de Crimée et des ananas, mes
préférés en début de saison. Je les ai coupés comme ci-comme ça et arrosés
lourdement d’huile des Baux de Provence. Ensuite en lieu et place de la mozza
tristounette et trop dure, j’ai jeté mon dévolu sur une digne Burrata, au cœur
crémeux-coulant. Après lui avoir infligé deux coups de couteau en croix sur le
dessus, j’ai versé une nouvelle rasade d’huile et le reste des tomates coupées
finement, sans oublier de finir avec de la fleur de sel, du poivre et des
herbes fraîches découpées en lambeaux. Délice garanti !
Après cela, et parce que la Méditerranée appelle la Méditerranée, je me suis octroyé mon « moment-thon » de l’année, surtout voyant sur l’étal de mon poissonnier sélectionné, un superbe spécimen entier juste sorti de la précédente mer citée et d’une pêche saine, une belle bête, avec tous ses papiers.
Du coup, l’idée m’est venue de faire une farandole de tartare de bœuf d’un côté et de thon de l’autre, en cru-cru et en mi-cuit, le tout coupé ou haché patiemment au couteau, bien sûr. Surtout, assaisonnez sérieusement le tout, avec force piment d’Espelette tout frais pour le bœuf, avec des cébettes et du gingembre mariné dans le soja pour le thon. Prendre la moitié du thon et sabrer des tranches d’1.5 cm d’épaisseur, les mettre 7 secondes sur chaque face dans la poêle chaude. Idem pour le bœuf, faites vos steacks, en prendre la moitié et faire un ptit coup de ça-va-ça-vient sur le feu. Le reste on s’en délectera le plus cru et le plus frais possible. Je vous certifie qu’un soir de chaleur et avec un vin qui va bien, personne ne s’est plaint.
Et comme décidément, l’appétit vient en vivant, vous aurez sans doute
envie de faire plaisir à vos enfants, et aux quelques "enfultes" de vos ami(e)s,
alors pourquoi ne pas penser à une mousse au chocolat ? ou même à
deux ? Chocolat blanc et au lait !
Avec la bonne recette et si vous la turbinez-fouettez-battez suffisamment
fortement, elle n’en sera que plus légère. Si le cœur vous en dit, déposez-les
au milieu de l’assiette en forme de souris et mangez la du bout de la cuillère,
ou sinon, posez le saladier plein à ras bord en milieu de table, et tapez
dedans allègrement, avec les doigts bien sûr…no rules (autre que celles de partager
et de se régaler de la vie)…faites-le-vous-même (c’est moins cher et presque
meilleur, surtout avec les bons produits)…et souvenez-vous, « c’est nous
qui décidons des règles » !!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire