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mardi 5 juillet 2011

Cornas 2006, La Geynale de Robert MICHEL, dernières minutes...

Depuis quelques années, et ma passion grandissante pour dame Syrah dans ses quartiers de prédilections (Rhône Nord, sinon je mords), j’aime souvent revenir vers les Cornas.

Sans doute car ils sont plus accessibles que les grands Côte-Rôties et autre bel Hermitage, sans doute aussi grâce aux vins de Clape, Allemand, Voge et consorts, mais aussi pour cette rencontre impromptue avec le grand discret Robert MICHEL.

Parlons de son vin d’abord, celui-ci étalait une robe de carmin foncée, avec le cœur profond et sombre, elle laisse une empreinte sur le verre et n’attend qu’un peu d’oxygène pour se prendre d’une couleur d’encre.






Son nez évoque des fruits tannés par un vent chaud et bien présent, et qui évolue sur la mûre confite très rapidement. Sa bouche est douce en entrée, tombante en force, rapidement d’abord, puis en un long crescendo de puissance plus on lui laisse le temps de respirer.

Parlons rencontre maintenant : ce n’est pas que j’ai passé un temps fou avec lui, 30 minutes tout au plus et bien malheureusement mais c’est surtout que, sans connaître ce personnage (pourtant central), je suis tombé nez à verre avec ses jus.
Et pourtant ça n’était pas écrit d’avance, je terminai une journée de dégustation intensive à Ampuis, durant le grand raout de janvier 2009, les gencives explosées par la puissance des tannins trop jeune. Il me restait 50€ en poche, je n’en voulais plus. Je vois un stand abandonné en plein cœur avec un « vieux monsieur » à l’intérieur, je m’arrête, goûte sans trop y croire, re-goûte parce que c’était bon, et finit par en boire en sa compagnie en dégustant ses paroles.










Je ne le connaissais pas, pas même de réputation et ses vins m’ont conquis instantanément sur leurs évidentes qualités, c’est en cela que je parle de rencontre car il est rare de tomber en pâmoison devant des vins, sans conseils ni lecture préalable qui vous rassure, et de se rendre compte quelques mois plus tard qu’il s’agit en fait d’un des papes de l’appellation, voir de la région !

En tout cas, ça rassure toujours sur l’état de son nez !

Ce vin qui ouvre ses bras puissants pour vous enserrer, ce vin qu’il faut mieux attendre pour l’apprécier totalement, d’ailleurs au bout de 24 hrs, il était bien plus fringuant, balançant de la cerise noire, du tafta et du velours, du poivre de Cayenne, ce vin finit par vous emplir la bouche et le cœur.

Une empreinte est laissée, celle d’un terroir maîtrisé, et d’un homme désormais à la retraite, que j’ai eu la chance de rencontrer en dernière minute.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Sorti KO d'une rencontre avec un vigneron exceptionnel qui nous a fait découvrir des vins exceptionnels dont le Vieilles vignes 2006 Merci à lui

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