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samedi 9 juillet 2011

Dîner aux ALISIERS, à Lapoutroie, champêtre félicité

Les belles tables à vue, quand votre regard se perd à l’horizon, sont d’excellent miroir de notre appétit. L’envie d’évasion sert d’exhausteur, les sens sont naturellement exacerbés, alors quand la cuisine suit le rythme, ce sont des tables et des dîners dont on se rappelle forcément.







Aux Alisiers, à Lapoutroie, nous avons passé en fin de printemps, quelques moments délicieux. Accueillis par ce couple d’entrepreneur à la jeunesse vivifiante, qui suit le chemin tracé par leurs parents sur ces petites hauteurs, nous voici bien pris en main.

Tant et si bien que la faim nous a vite tenaillée, nous passons donc à table pour déguster nos entrées. On attaque par la très rafraîchissante « Tartelettes de pommes et chèvre acidulées au calvados », avec tous les produits des proches alentours (hormis le calva, ici on est plus Framboise Sauvage…) mis en valeur et en simplicité, pour planter un décor à notre goût.








Mais la carte ne s’arrête pas aux environs et toutes les inspirations sont bonnes à prendre. Tant et si bien que depuis quelques années, les « Nems de canard aux trois sauces » sont un succès bien mérités.


Les nems sont fait au jour le jour, gras et confits, mais aussi croustillants comme il le faut, et les sauces titillent le tout. La soja se marie bien avec le canard, et la menthe-coriandre, équilibrée comme rarement, ravigote cette entrée de toutes contrées.















On l’a compris, cette table n’est pas figée, sans doute grâce à l’apport Mathias et Benoit en cuisine, qui se servent du socle solide qu’est Marcel LANTHERMANN comme d’un tremplin à leurs idées.








Ainsi posé au-dessus de la vallée, vous aurez toute la légèreté nécessaire pour apprécier la suite des évènements, et comment passer à côté d’une des grandes spécialités du chef les « Suprêmes de pigeonneau de ferme, les ailes et cuisses en nems de choux vert à la vanille ». Les nems reviennent, vous l’aurez remarqué, mais dans un tout autre but, celui de servir d’oreiller confortable et de promontoire pour ce pigeon qui lui rend son moelleux, et répond à ces chairs sirupeuses.







La cuisson est parfaitement maîtrisée, grillé autour, cuit dedans, rosé au cœur. Les saveurs sont respectées avec ce bel oiseau de chez Théo KIEFFER à Nordhouse, fournisseur attitré de nombreuses tables étoilées. Mais pas besoin d’étoile pour se régaler, et avec quelques paillassons-maison de pomme de terre alsacienne et une casserolette de jus concentré, on touche le ciel tout de même.




Pour les appétits moins solides, il y a aussi « L’Omble Chevalier en croustillant de quinoa, méli mélo de légumes » qui répondra justement à vos appétences. Le poisson est fin, très fin et le quinoa soufflé apporte ce qu’il faut de juste-fun pour que votre bouche s’éclate. Les légumes sont la fraîcheur et simplicité du moment, et la sauce suprême ravive la gourmandise de ce plat.






Après cela nous voilà déjà bien calé, et totalement dans la place, il faut dire qu’on s’est laissez-aller avec un Riesling GC Schoenenbourg 2008 de Dopff Au Moulin et un Cornas 2006 d’Alain Voge.








Pour finir nos vins, il fallait bien un dessert, alors je me laisse tenter par une promesse de chocolat et banane, où le premier est en brownie aéré quand la seconde est une glace gourmande complètement dans le fruit.




Le rouge ainsi terminé on refait un tour sur le blanc, avec un croustillant des premières bonnes fraises du moment (d’alors), et d’une glace clairement-maison à la rhubarbe des alentours.






Je vous avais prévenu, les tables panoramiques me boostent l’appétit, et quand les assiettes sont de telles invitations simples et enjouées, on ne peut qu'aimer, avant de s’abandonner à cette douce et champêtre félicité !






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