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lundi 9 février 2009

Mon Palmarès 2008: Le BISTRO DES SAVEURS à Obernai...

En 2008 comme depuis bien des années, j’me suis régalé…..j’ai, une fois de plus, couru les plaines et les monts, traversé les vignes et longé les côtes pour mon plus grand plaisir et par désir de vous guider. J’ai dégusté autant de nouvelles adresses que de maisons déjà souvent fréquentées.
Je vais vous évoquer le restaurant qui m’a le plus enchanté durant ces périples : Le BISTRO DES SAVEURS à Obernai.
Passer la porte, on arrive dans une salle style beau-bistrot, trendy comme on aime, simple et de bon goût, pour s’attabler dans ‘’l’Antre des Produits’’ du chef Thierry Schwartz.
Dans les beaux restaurants, on discourt souvent autour du ‘’Produit’’, mais lui sait, bien mieux que la majorité, les faire aimer pour eux-mêmes. Le chef adore ses amis’fournisseurs et ils le lui rendent bien en lui réservant le haut du panier, la pièce la plus succulente, l’ingrédient rare qui fera de chaque bouchée, un vrai plaisir du Goût.

Venez découvrir ici de fabuleuses entrées maraichères, issues de la récolte du matin, que le chef cherche lui-même dans les fermes d’Heiligenstein et des alentours.
Laissez vous tenter en mai par un chou-rave ou en décembre par un rutabaga, cuit en croute de sel gris ; découpe grand siècle pour ces légumes millénaires et compléments d’objet direct (fumet fumé, grande huile d’olive, fleurs de thym, lard…) qui transcendent la perfection de la simplicité.
C’est le même esprit qui guide ces entrées en toute saison et j’y ai également dégusté début juillet une salade de haricots crus-cuits, soutenus par des filaments de menthe et des lamelles de pommes au balsamique pour une entrée toute en fraicheur et en vérité.
Je me suis également régalé en fin d’année, de sa fameuse « simple carotte…», une folie primaire, qui cache bien son jeu. Seule au monde, élégante, d’une beauté lustrée et apprêtée toute en discrétion, servie dans la force du naturel. Sa couleur est un appel à la gourmandise, et sa cuisson, longuement pochée dans un bouillon magique et glacée de mille sucs au dernier moment, est un tour de force invisible qui s’impose en saveur évidente à chaque bouchée.
En plat, pourquoi ne pas vous laissez tenter comme moi par les pièces de viande, il serait bien dommage de laisser filer ces superbes ris de veau de lait d’un fermier d’Aubure, ou de passer à côté de cette « Echine de Cul Noire de St Yriex…». Ce dernier morceau, est de ceux qu’aucune photo ne pourra retranscrire tant il représente, pour moi, l’icône du plaisir gourmand. Il est confit à en perdre la raison, le gras et la viande fondent en se mêlant avant même de toucher le palais et débouchent sur une cascade de plaisirs.Et comment oublier également la claque prise lors de la dégustation il y a peu de l’interprétation du chef d’un Lièvre à la Royale. Plat revenu d’entre les modes depuis quelques années et qui, par essence, est souvent bien loin des souvenirs passés. Sauf ici ou cette assiette remplace allégrement une journée de chasse.
On se régale de cette déclinaison servie sur lit de purée dignement truffée, du râble d’un beau lièvre de Beauce, noir de sang et top-fondant, d’un mini mignon à craquer, d’une effilochée ultra confite enroulée dans une feuille d’épinard et d’une tranche de foie gras poêlé. Un plat immense, dans son équilibre entre la puissance des saveurs et la subtilité de la force.
Ces quelques plats évoqués ici sont ceux qui m’ont fait le plus vibrer, que dis-je, m’ont fait quasiment trembler de plaisir. Ils ne sont bien entendu pas les seules dignes d’un grand intérêt et d’un bel appétit mais je m’arrête là de l’évocation de plats. Tous en général ont été succulent, certains autres m’ont un peu moins passionnées, mais c’est là avant tout une question de goût.

S’il me faut vous évoquer quelques points dans cette adresse qui trouve moins de grâce à mes yeux, c’est uniquement par esprit d’objectivité et de retranscription d’une certaine vérité.
En effet il faut signaler qu’ici il est dur, dans mon activité de conseil, de vous donner quelques exemples saisonniers de ce que vous pourrez y manger tant la carte varie au jour le jour selon les produits à disposition, c’est le revers de la médaille et je sais que cela peu troubler une partie de mes habitués. En clair je ne sais pas si ces plats évoqués ici seront encore d’actualité quand, par ce texte alléché, vous-mêmes vous irez vous y régaler.
Il faut également évoquer un service qui peu troubler certains chanceux qui goute à cette table. En effet on sent que le personnel fait totalement barrage de leurs corps pour défendre ce chef qu’ils admirent. Ainsi une partie de leurs remarques et attitudes ne sont pas toujours du meilleur goût, il ne faudra pas leur en vouloir, c’est tout de même mieux d’avoir un service trop concerné et passionné que pas assez, cependant je ne voulais pas pour autant vous le cacher.

Si vous êtes arrivé au bout de ce reportage et que vous n’avez pas compris que ce restaurant m’a enchanté, c’est sans doute qu’il ne vous correspondra pas.

Par contre pour les autres, tous les autres, un bon conseil, appelez, réservez et allez vous régaler de ces plats déjà longuement évoqués. Tout comme de ces « crackers tarte flambée » servis en prélude jusqu’aux « feuilles de verveine cristallisées » proposées avec le café.
De la cave achalandée en majesté, pour tous les g(c)oûts, en découvertes, en étiquettes, avec passion et l’envie d’y faire goûter. Et puis vous ne serez pas prêts non plus d’oublier le service de pain pour grand gourmet.

Cette adresse mérite assurément bien plus que mes Secrets…






1 commentaire:

loukoum°°° a dit…

C'est vraiment sympa de lire l'avis de quelqu'un d'autre sur un restaurant que l'on connait! Merci d'avoir mis ton liens en échos à mon billet, c'est top!

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