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vendredi 7 novembre 2014

La Petite Eglise 2005, Pomerol, un second vin pour une première réjouissance

En ce jour d’anniversaire et avant quelques 5 jours d’agapes, il faut bien commencer par quelque chose, on débute alors par ce cadeau qui m’a été fait un jour, le second vin d’un grand Pomerol, L’Eglise Clinet, sur un des (soixante sept) millésimes du siècle autoproclamés.



A peine débouchée, cette bouteille révèle une robe sombre, tellement sombre qu’elle en est presque « dark ». On reste, au mieux,  sur une couleur de cerise noire².
Au nez on devine une pointe de framboise, perdue dans un océan d’encre de Chine, à l’aération le fruité se renforce un peu mais il est toujours englouti dans la fumée.
La bouche, vous l’aurez déjà deviné, est tannique d’entrée et un peu sèche ensuite, sur la mûre et le goudron.


Jusque-là, même si l’élevage est des plus nobles et le jus très marqué « beaux-bordelais », le vin est des plus fermé. Cela me fait repenser à cette grand urgence et aux conseils répétés des gourous du boldelait majeurs à pousser leurs grands anciens clients à acheter, acheter, et acheter encore des grands crus premiers, laissant présager des vins immenses et des culbutes infinies à la revente. Résultat, à ce jour, les plus belles étiquettes (hormis les 7 Châteaux absolus) voient leurs tarifs fondre et se stabiliser au 2/3 du prix d’achat, soit une perte de plus de 30% si ils sont revendus aujourd’hui….sacré conseil que voilà !

Pour ne rien perdre, il reste une solution : partager et boire le tout pour ce que c’est, certainement pas un placement, juste une boisson, et une heureuse façon de s’hydrater, mais pour cela il faudra attendre que ce millésime s’ouvre un peu plus.


Justement, après quelques heures, ce vin nous révèle d’autres choses, la robe devient rouge et noir, sans révolution pour autant. Le nez s’étend un peu sur la cerise noire, mais plus sur la peau que sur la chair du fruit. Il se complète sur l’étoffe et le cuir et sur la purée de mûre, il se fait un peu plus fin, plus élégant.


En bouche, il est enfin plus épanoui (compter bien 2h. minimum), sur une idée de purée de figue et de mûre également, avec pas mal de fraîcheur, de tension. La bouche est un peu monolithique mais se révèle intense, puis s’évanouit doucement en laissant sa trace régionale.

Bref, arrêtez les placements-pinardiers les amis, et buvez-les, mêmes ces « millésimes du millénaire », par contre, prenez votre temps avec les 2005, ou ouvrez 3-6 heures avant au minimum, ou carafer-moi ça « violemment ».


Voilà un bon conseil et une belle façon de débuter ces 5 prochains jours, attablés et heureux, d’autant que des beaux vins, c’est sur, il y en aura plein.
Happy Birthday to me 
J    

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