Encore un domaine que
l’on s’arrache entre initiés, et qui donc n’est pas encore reconnu par ceux qui
survolent trop rapidement notre région. Pourtant il y a bien des promesses dans
les vins du Domaine Albert Boxler, même dans ses jeunes vignes, comme sur cette cuvée à
maturité.
A l’œil, on le constate
d’un jaune d’or assez marqué, qui a tendance à s’éclaircir quelque peu à
l’aération. Le nez, à l’ouverture, fait penser à un mélange de poudre de pierre
et de fruits blancs riches. En bouche, l’attaque est vivifiante, avec une belle
densité en milieu de bouche et une finale tendre et saline.
Si le millésime 2007 est
un de mes favoris, il se caractérise par une certaine richesse se faisant un
peu trop prégnante par moments, sur certaines cuvées, surtout dans leurs
premières jeunesses. Mais à en croire cette cuvée étalon pour le domaine et,
souvent, pour la région, tout est désormais rentré dans l’ordre : le gras
apporte le corps, mais le terroir et le temps ont redonné à ce vin toute sa
puissance ardente.
En lui laissant un peu
le temps de s’ouvrir, on constate que le vin garde cette teinte d’un jaune
assez soutenu. En le sentant, on se rend compte que l’agrume est revenu au
galop, sur une idée assez entêtante de citron vert, avec une pointe de végétal
type fougères ensuite.
En le buvant, on
constate sa force et sa détermination, un peu trop véhémente à mon goût, mais
sa franchise et son discours simple et clair en font un bon exemple de
riesling. Le gras concourt à lui donner de la longueur.
Ce vin a été bu sans
trop rien pour l’accorder, pour le domestiquer, ceci n’aide sans doute pas à
l’assagir ou lui donner de la complexité ; il est simple et un peu rude,
mais il est une image de ce millésime chaud dans une vallée fraîche et de ce
domaine pleins de promesse.
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