L’an passé, vous avez
été sacrément nombreux à apprécier mon article sur les plages épicuriennes de
Corse (souviens-toi c’était ICI), celles où,
en plus de farnienter, l’on peut manger et boire sérieusement, ou au moins
plaisamment ; je reviens donc vers vous avec mon adresse tropézienne pour
ce faire.
Les Jumeaux de
Jean-Claude Moreu, c’est la plage familiale, la seule ouverte à l’année, celle
où l’on descend quand on est de passage aux alentours de Ramatuelle, qu’on veut
se faire une pause sur les légendaires plages de Pampelonne avant d’aller
buller à St-Tropez. C’est surtout celle où l’on va depuis que la
fiesta-sur-plage est devenue un sport de gros’beauf’à’millions et que la Voile
Rouge a perdu de son esprit, avant de perdre son emplacement…
Et puis c’est surtout
celle où l’on peut manger et boire sérieux, à un tarif certes un peu too much (mais moins que pour du moyen-bof-bof
dans le village) mais qu’on peut encore envisager de se payer une fois par
vacance tout de même…alors allons-y gaiement !
Allons-y pour profiter
du parking "couvert ;-)" et de la « navette spéciale » qui vous
emmène à toute blinde et vous dépose au pied de la plage sous les hourras des
enfants, du calme relatif des lieux, de la beauté du littoral et de la cuisine
du chef JY Allaire.
Alors profitions, on s’installe, on choisit une belle quille de rosé et on picore la tapenade en perdant son regard et son esprit dans la belle bleue devant la table.
Alors profitions, on s’installe, on choisit une belle quille de rosé et on picore la tapenade en perdant son regard et son esprit dans la belle bleue devant la table.
Quand il fait chaud, on
privilégie le cru, on choisit donc un tartare de St Pierre et crevettes aux
herbes fines, une assiette où la texture du poisson joue la différence, avec sa
fermeté de façade et son fondant de cœur. Elle se complète de crevettes,
d’herbes et de légumes croquants, de salade-parmesan et de quelques légumes
confits à l’huile d’olive. Cette
assiette, parfaite pour une entrée, est un peu chiche en plat au vu du tarif.
A ce prix-là, et même
moins cher, on préférera largement le tartare maison, servi avec salade et
frites, simplement, mais avec un mélange de viande de bœuf agréable et un
assaisonnement présent mais délicat. Le fait de mélanger différents morceaux du
bœuf apporte des différences de mâche et évite l’ennui ; l’assaisonnement
est doux et enrobant, il amalgame le tout. Les frites sont fraîches et maison,
bien grillées et chaudes quand elles arrivent, ce qui, sur une plage, tient
déjà du luxe certain.
Si une bonne partie du
plaisir est dû à cela et au service souriant, classe et détendu, ainsi qu’au
fait de manger sur une nappe blanche, les pieds dans l’eau ou presque, il tient
aussi pour beaucoup aux rosés, dont la cuvée-maison est à privilégier pour les
tables nombreuses et soiffardes ; pour les autres ont peut chercher plus
loin, comme avec cette cuvée « Pétale de Rose 2012 », du Château
Barbeyrolles.
Il est d’une texture
câline, pas trop extrait en couleur et en arômes, sur des notes classiques d’un
beau rosé, mais avec une définition plus précise. S’il ne développe pas de ces
petits amers agréables en fin de bouche, il n’en reste pas moins
élégant. En tout cas, il coula tout seul et apporta encore un peu plus
d’éclat au soleil.
Pour en finir, on se
laissera tenter par un vrai café liégeois, comprenez qu’un vrai bon double-café
est versé directement sur les glaces café et vanille, avant de fermer le verre
par une épaisse couche de chantilly épaisse.
Avec ça, on ne peut être
que détendu et après un tour à la plage, une bonne douche et s’être changé,
vous pourrez affronter les vitrines ou la foule tropézienne, à moins que ce
soit sa nuit, encore plus belle que nos jours, qui vous mettent en appétit…
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