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vendredi 28 juin 2013

‘’L’Epicurien’’, à Colmar, restaurant à vins et à copains


Avec un nom pareil, il était évident que je me devais de vous présenter un jour cette table, surtout avec une cave de cet acabit, qui plus est avec une telle cuisine. Parce qu’elle est évidente et qu’elle accompagne joliment les vins que le Chef sélectionne depuis l’adolescence, avec soif et science.



On peut y aller à déjeuner, sans carte ni choix, mais avec deux menus’du’midi sacrément complets et bien tarifés. Pour nous, il y a deux mois, ce fut, dans le grand menu, une vraie p’tite quiche, accompagnée d’une salade réellement bien assaisonnée et escortée d’un peu de gravlax de saumon tranché bien épais. Ensuite on se jeta dans une assiette « tout poisson » incroyable, avec moult Saint Jacques et gambas, du bar en tronçon et du maigre à la coppa légèrement grillée, le tout posé sur un lit de légumes frais, croquants et bien dans leur saison. On termina par une petite crème brûlée à l’ylang-ylang, une fleur d’un arbre du même nom qui donne une jolie touche sucrée-fleurie à cette petite douceur de début d’après-midi.

 
 

Pour un vendredi midi, vous avouerez que le menu est parfait, et il le fut plus encore avec un Riesling Grand Cru Sommerberg 2010 d’Albert Boxler. Le vin est à peine en place dans le sens où il semble au tout début de sa carrière, il crépite sous la langue, il nous donne son énergie fondamentale et un jus tendu comme un arc électrique. Il est superbe de présence et de prestance, tout en gardant une fraîcheur végétale des plus agréables.


Et des bouteilles de ce niveau, il y en a plein la carte, avec un paquet de choix sympa, justement tarifé, pas forcément donné mais mis sincèrement à notre disposition par Nicolas Groell, ce jeune Chef amoureux du vin depuis trois générations au moins. Il y a aussi une courte sélection de bouteilles à prix canons, qui permet plus encore aux tables de copains de venir se faire plaisir. 


Ils accompagneront des Chablis de Vincent Dauvissat, des Rieslings Hengst Samain de Josmeyer, des Barral et des Charvin avec une salade super-gourmande, complète, avec des rillettes de lapin et du foie gras, gambas et Saint Jacques, plus une terrine cachée sur la photo, le tout fait ou cuisiné-maison bien sûr.  On pourra les marier également avec les jolis poissons, spécialités de famille, comme ces épaisses Saint Jacques au safran d’Alsace, une assiette intensément épicée et d’une couleur d’impressionniste. On pourra aussi se repaître de ces viandes gourmandes et de ces plats qui font du bien, comme cet émincé de canette, sauce douce, légumes et frites maison, encore et toujours, ou cette côte de veau bien sélectionnée, à la belle cuisson et de la bonne épaisseur.


On pourra finir par des desserts toujours aussi simples et justes, ou un café de gourmandins déjà bien suffisant quand on est plus salé que sucré. On finira alors la soirée à sourire avec ce service enjoué et à se passionner avec ce Chef, à la cuisine évidente, amateur de vins passionnants, en refaisant le monde et en défaisant sa cave avec les copains, parce que la vie, comme la table, c’est très bien comme ça…  



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