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jeudi 10 janvier 2013

Un petit grand plaisir, en attendant la reprise


Parce que même en cette saison de peu d'appétit, on ne peut se passer de "bon", et que, quand bien même les blogueurs prolixes seraient atteints de sécheresse textuelle, ils ne peuvent s'empêcher de vous tenter.

Alors en attendant la reprise je vous propose de me suivre dans la dégustation de ce plat : Filet d'omble chevalier cuit meunière, cheveux d'anges croquants, écrevisses et jus de carapaces. Il fut celui d'un déjeuner symbolique en forme de parenthèse nécessaire et enchantée.

Ce plat servait surtout de faire-valoir à mon plus ancien millésime de cette cuvée que j'adore depuis pas mal d'années : Le Grand Cru Schlossberg 2000 du désormais fameux Domaine Albert Mann. 



Une bouteille que je gardais jalousement pour une bonne occasion et un grand copain, une bouteille que je ne souhaitais d'ailleurs pas partager avec trop de monde (une fois n'est pas coutume). Alors qui de mieux pour en profiter que ce camarade, qui foulait avec moi ce grand  cru en toute quiétude pendant nos jeunes années ? Personne.


Nous nous retrouvâmes donc dans un monde froid et cotonneux pour nous remonter la pensarde à grand coup de petit grand plaisir.

Tout d'abord le plat, avec un filet d'Omble Chevalier, ce poisson adoré ici et là (remember celui de Régis Marcon ICI) et qui commence à être sur toutes les tables, du moins celles d'Alsace...la faute à un producteur de qualité qui les élève dans une eau de montagne.
(Pour les amateurs de producteurs, livraison du secret d'épicure par ICI).

Ce filet est assez bien cuit, mais il repose surtout sur un lit de cheveux d'anges craquants en début de dégustation, puis qui s'imbibent du jus au fur et à mesure. Ajoutez à cela quelques écrevisses assez bien cuites et les sucs de leurs carapaces et caressez cela par une douceur meunière et vous aurez un joli compagnon pour cette superbe bouteille.

Ce riesling est d'un or profond, il a l'attaque tendre et le déroulé puissant et il est juste à maturité à mon goût.
Il se présente à nous avec des traces d'une candeur dûe aux millésimes riches et d'une certaine façon de travailler qui s'est arrêtée chez eux avec la fin du siècle et du millénaire dernier.
Sa tendresse, transformée en évolution aromatique en fait un vin de gastronomie impeccable, en tout cas il enjoua une fin d'année pas si marrante que je ne le laisse penser ici...

En tout cas il nous prouva une fois de plus que rien ne remplace les vrais copains, les bonnes bouteilles et les moments-épicuriens partagés, alors pour les amateurs de bonheur, rendez-vous ici en 2013 pour se changer les idées, se donner faim et soif et surtout, partager le goût du meilleur.


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