Au départ, à l’œil, le vin est carmin en plein et sérieusement foncé, au nez il envoie de la mûre précieuse et du bois d’ébène, la bouche est légère, elle a le caressant et la douceur de la soie.
Toute la finesse et la prégnance des Saint –Estèphe se retrouve ici sans lourdeurs ni fadeurs, et étant donné le potentiel de garde, il convient de lui laisser une ou deux heures d’aération (ou un carafage vigoureux) avant de terminer la bouteille.
Pour les patients, ils découvriront alors un jus plus sombre, au cœur noir d’encre, un nez bien élevé, et une bouche délicate de chair de cerise à maturité, avec la distinction d’un sang royal.
Il se fait alors fin et rectiligne, vivant et épanoui, tonique plus que tannique.
La délicatesse est entêtante, la framboise et l’encre se mêlent pour écrire un petit grand moment de dégustation bienheureuse.
Quant à ceux qui ne lui ont pas laissé le temps de se révéler dans le verre, ils auront au moins eu le plaisir de retrouver ce qu’ils aiment, la qualité et le sceau de la région, finalement sans surprise !
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