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jeudi 22 septembre 2011

Détour gourmand dans cette Petite Maison de Cucuron

C’est au gré d’un gourmand détour sur la route du retour, que nous avons passé le moment-épicurien le plus abouti de nos congés derniers.

Dans cette Petite Maison, dans ce petit village de Cucuron, un peu en dehors des chemins les plus fréquentés, on retrouve Eric Sapet, chef de talent au cœur gros comme son appétit de vivre.


Mais aujourd’hui il est enfin dans SON antre et c’est un plaisir pour tout le monde, il propose deux menus, rien de plus mais des plats de sincérité et de gourmandise, comme cette entrée sur la tomate.



Au fond de l’assiette, un gaspa’d’jaune, joliment vinaigré, au dessus, une petite palette trois-couleurs, jaune-vert-rouge, de tomates de beau temps, chacune avec ses subtilités.
Saupoudrez, quelques herbes qui trouvent cette fois toute leurs place (clin d'oeil à P.Henry), et des épices, qui se font invisibles, pour mieux vous emporter le palais.

Posée sur le dessus, une tartine tapenade-rouget’grillé, parce qu’on est là pour se faire plaisir que diable. Alors on commence par la prendre avec les doigts, on continue par la tremper dans l’elixir de tomate, du bout des doigts, et on finit avec la cuillère, car on a aucune envie d’en louper une miette. Juste avant qu’on nous débarrasse, on ne résiste pas à l’envie d’éponger le fond du fond d’un joli pain maison.




C’est bien installé, le sourire déjà bien arrimé qu’on dévore la table en attendant la suite, et le chef a du goût, tout comme le prouve chaque assiette qui sort de sa cuisine.

Car arrive vite ce Veau, pris dans la bête, même pas dans les beaux morceaux mais peut nous importe : vous avez vu comme il est apprêté ?



Cuit tout en simplicité, il baigne dans un jus-géant, une essence de parure et de zestes d’oranges exactement blanchies, un jus d’une précision et d'une gourmandise diabolique, un jus généreux, où trempe’minute, quelques feuilles d’épinards.

Seule surnage à côté de ces deux morceaux de viande, une raviole, mais une nouvelle fois, quelle raviole ! Non pas fourrée au caviar de truffe, mais de potimarron, ça peut faire cheap, on s’en fout car, qu’est ce que c’est bon ! La pâte est molle mais se tient, la farce est évidente mais se fond, et le tout agrémenté du jus est un appel à y retourner.

On se régale de cette assiette, qui nous semblait presque trop simplette à l’arrivée mais qui repart propre comme un sou neuf, faut dire que là on n’hésite plus, je sauce vaillamment, car je ne sais jamais quand je vais retrouver « dans mon cœur ni sur ma lippe », ce goût de relâche-joyeuse, sacré nom d’une pipe !


Il y a sans doute un peu de Brassens dans ce chef, et aussi beaucoup de gourmandise à partager, preuve en est faite une fois encore avec un dessert d’écolier attablé, mais surement pas retardé.

Une confiture de vieux garçons, figues fraîches et en confiture, un fromage blanc type faisselle améliorée, quelques raisins gorgés de malice, et deux cookies tout chauds.

Si avec ça la vie ne vous sourit pas, c’est que cela ne se fera plus. Nous on est là, on a trouvé la table qui nous convenait le plus et c’est bien pour ça que ce déjeuner fut VRAIMENT, un excellent moment.






Et quand en plus le chef prend grand soin de vous cajoler ainsi, que vouloir de plus, que cette Petite Maison ne devienne pas plus grande, qu’elle reste dans son jus, tout comme nous en cet après-midi, heureux, repu.

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