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mardi 20 septembre 2011

Condrieu 2001, "Les Chaillés de l'Enfer", du Domaine Georges VERNAY - un viognier tout en netteté

Encore un Condrieu, encore un Viognier, mais plus on avance dans la connaissance, plus on aime à rechercher la maîtrise, la netteté ; et la voici trouvée.

Car ce vin de 10 ans, qui déploie une robe d’un bel or patiné qui reste néanmoins étincelante, et des bords gras qui voile verre n’arrive pas à cacher son incantation au Soleil.







Son nez est chaud, miellé bien sûr mais aussi fortement matiné de fruit jaune dès l’ouverture. La bouche alors développe son gras et son essence de jasmin, tout de suite équilibrée par une pointe de curry.

Avec le temps (une heure ou deux), tout ceci s’installe encore mieux, prend de la puissance. Au nez surtout, qui montre son côté entier, total, à tel point qu’on pourrait déplorer quelques nuances.

Mais c’est la bouche qui se fait alors incroyable de jeunesse, de netteté, et on se plaît à se perdre dans ce riad moyen-orientaux, tapisser persan, avec des relents d’huile d’argan.



Après la fougue du jeune Gangloff 2006 d'Avril dernier, ou la classe du Grillet 96 de l’été passé, on touche là à un nouvel opus des environs des plus passionnant, avec son socle sérieux, déterminé à vous montrer sa force et son équilibre.

Alors pour faire passer ce vin définitivement à la hauteur supérieur, on s'excite à imaginer dans ce jus gras mais néanmoins d’une netteté qui semble être à toute épreuve, des accords de très haut vol. On rêve alors d’échange sans doute infini avec quelques notes de poire au curry, de sésame ou de cette noble huile d’argan qui ne vous quitte plus une fois que vous l’avez en tête.

Comme ce cépage si volage et cette appelation qui me trotte souvent en tête quand vient le temps du repos forcé.

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