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mercredi 16 février 2011

Des grenouilles - un bistrot, comme y en a pas trop…

Nous le week-end dernier, on avait une furieuse envie de grenouilles fraîches et de dessert cajoleur.
En souvenir de Rosureux (old private epicurean secret), le Jura éveille souvent ces envies en moi, et sur le chemin qui nous ramène d’Arbois, il y a une adresse terrible pour ça:
Le Bistrot de Port-Lesney !



Au bord de la Loue - rivière mythique pour tous pêcheurs - se trouve cette annexe bistrotière du Château de Germigney. Une adresse des plus sérieuses donc où le four micro-ondes a été banni, où le patron veille au grain, et où l’on prend le temps de se régaler.

A voir les salles bondées, les tables familiales et rieuses, comme les isolés qui font des yeux doux à leurs assiettes, on se trouve bien dans une des adresses préférées des jurassiens. Dans une décoration sacrement mouchetée de pêche, on se met dans l’ambiance avec un coup de Chardo’. On sourit à la table d’a côté, plaisante avec le patron et enfin elles arrivent.


Des portions pas immenses, mais d’une fraîcheur à tout casser, et des cuisses de grenouilles avec des os si fins qu’on en mange même quelques-uns.
On se prend un pot de Savagnin, et on y retourne, de toute façon elles sont servies sur un plateau, posé sur un réchaud, histoire de prendre le temps de trinquer.
Ces cuissettes sont grillées en plein, les plus petites presque croûtées à la persillade. L’ail et le beurre sont bien là, mais très justement dosé (point trop n’en faut) pour que cela ne gâche pas la finesse de la chair.
Le meilleur, c’est qu’on les mange bien évidemment avec les doigts, et qu’on s’en lèche consciencieusement les babines toutes les 5 minutes pour ne rien en perdre.
Mr Brel, si « chez ces gens-là », ça fait des grands slurps, c’est surtout qu’on se régale !



Enfin il est temps de se rincer les doigts et d’attendre l’autre grande spécialité de la maison : Le Paris-Brest, pour deux personnes. On l’avait loupé il y a deux ans, là il est hors de question de quitter les murs sans.
Grand bien nous a fait car avec un tel dessert, je mets quiconque au défi de me dire qu’il n’aime pas le dimanche. La pâte à chou est craquante autour, moelleuse au cœur, et c’est au cœur justement que ce dessert nous touche avec sa couche de pralin, coulant comme un caramel, et sa dose de chantilly-maison qui amortit les deux hémisphères.


Voilà un déjeuner du dimanche comme on en voudrait tout le temps, tendre et gourmand, sage et reposant, et après quelques pas au bord de la rivière, on rêve que les adresses comme celle-ci deviennent la norme, et plus l’exception.

Que l’on change toutes les infâmes gargottes a touristes (a pigeons, a hommes-pressé, a inattentifs des papilles, rayez la mention inutile) pour ce style de bistrot, pour Touslà on pourra vraiment se considérer comme un immense pays de Gastronomie !

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