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vendredi 13 mars 2015

Spots pour apéro « parigo pas gogo », dans le 6ème !


A Paris les tentations épicuriennes semblent être à tous les coins de rue, mais dans certains quartiers trop bienfamés, vu les tarifs prohibitifs, il vaut mieux bien choisir son spot, ça tombe bien, j’en ai deux pour vous.




A partir de 18h18, et seulement si vous demandez gentiment au téléphone auparavant, vous pourrez finir votre après-midi en commençant la soirée à l’Oenosteria (40, rue Grégoire de Tour) en surveillant l’équipe et le frigo pendant la mise en place. 

Pour patienter plus tranquillement, prenez une bouteille de vermentino qui coulera tout seul.
Un verre en entrainant un autre, la faim ne va pas tarder à vous tarauder, débutez raisonnablement, toujours, avec cette jolie vision de la bruschetta, avec ces morceaux de pain de campagne toastés-frottés à l’ail et imprégnés d’huile d’olive, sur lesquels vous pourrez doser vos dés de tomates et vos bandes de basilic à votre convenance. Le montage, on le débute avec la cuillère, on le finira avec les doigts.  

Bien sûr, comme ce Linàro 2013, un peu virulent à l’ouverture, se fait à votre palais, la bouteille s’asséchant, votre appétit reprend des forces. Alors et seulement alors, craquez, commandez et réconfortez-vous sans coup férir grâce à une assiette de cochon tendre à souhait, un cœur de jambon roulé et augmenté d’herbes, avec quelques copeaux de padano et une authentique confiture de figue, ça passera alors tout seul.



 Ensuite le besoin de bouger, de cloper ou d’aller voir ailleurs si tu y es vous poussera irrésistiblement vers d’autres réjouissances à la sauce St Germain. Cela tombe bien, à quelques encablures de là ne se cache pas du tout le repaire de brigands mi-freack’nature/mi-bobod’bon goût nommé « La Grande Crèmerie », 8 rue Grégoire de Tours.


A peine arrivés, déjà assaillis par l’ambiance piailleuse et goûteuse qui vous enveloppe, la carte des mets et le petit catalogue des vins n’est pas loin et le choix est périlleux, tant et si bien que la première des envies est de rester quelques jours enfermés ici avec sa troupe de malandrins.
Les charcuteries, terrines, carpaccio/boudin/tartare de Polmard et autres promesses de canailleries gustatives nous font de l’œil. Raisonnable comme jamais,  nous nous rabattons sur un peu de sauciflard délicieux et un chèvre confit à l’huile d’olive…en se promettant de revenir un jour faire une sérieuse descente.

Avec ça, il vous faudra ne pas oublier de vous hydrater, piochez donc une jolie quille à la carte (les verres c’est bien, mais le réassort est trop long pour notre soif, à moins d’être au bar) car ici l’on vous promet des vins  vivants++que les autres.

Sans prendre trop de risque avec des bouteilles trop fofolles, vous pourrez comme nous vous rabattre sur de superbes occasions, comme cette Côte de Py 12 du maître Foillard, un vin de fruit superbe, proche de la bonne caricature Nature, celle qui donne le sourire et ne l’enlève plus. La robe est quasi grenadine, il y a du monde sur la corde à linge et en suspension dans le verre, le nez est fugace mais la bouche est formidable de fraîcheur, de candeur, de fruité pur et d’un soupçon de mine de crayon qui élève le tout. Un vin atypique, appréciable de tous, classique comme néo-zéro-chemical, pour un spot où il y en a vraiment pour tous les coûts/goûts/couleurs, pour peu qu’on ne décide pas de passer l’apéro ou le repas ici tous les soirs (sinon prévoir un bon smic par mois pour ce faire).  

Après ce début de soirée qui n’en finit plus, vous pourrez au choix continuer toute la nuit et le lendemain, ou rentrer vous reposer, heureux réellement d’avoir passé un si bon moment, un peu germanopratin certes, mais dans le bon sens du terme, avec ce qu’il faut de sérieux et plus qu’il ne faut de lâcher prise.

C’est ça aussi un bon apéro, dans le 6ème, comme dans les contreforts du Vercors
Résistance !
   

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