J’ai décidé de laisser
tomber le menu des dames du dîner du 6 décembre, non par misogynie mais parce
que, franchement, le plateau est bien moins passionnant que les autres, avec en
guest star une certaine Denise Fabre…gloups… ; le menu était beau tout de
même et on s’imagine bien goûter les gambas à la crème d’ail de Brigitte Huerta
sur un Carbonnieux 1983 et la grillettes (?!?) de canard au vinaigre et au miel
de Christiane Massia sur un Château Clinet 1975.
Alors, passons
directement à l’ode à cette région et à cet univers gastronomique et presque
philosophique qui me passionne et me réjouit les papilles depuis ma plus tendre
enfance, en route pour ce dîner Provence du 7 décembre 1989.
Filet
de rouget au pissalat
Pierre
Estival, La Métropole, Beaulieu-Sur-Mer
Totènes
farcies aux herbes vertes
Pierre
Gleize, La Bonne Etape, Château-Arnoux
Grand
aïoli de langouste et sa garniture d’escargots
Jean
Crépin, La Voile d’Or, Saint-Jean-Cap-Ferrat
Sorbet
à la poire William
Filet
mignon de veau aux olives et à la tapenade en croûte
Pierre
Gleize, La Bonne Etape, Château-Arnoux
Roquefort
Gabriel Coulet
Petit
biscuit amandes et pistaches et glace à la lavande
Francis
Vandenhende, La Niçoise, Paris
ou
Le
délice croquant au chocolat et son bavarois à l’orange Cointreau
Jean
Crépin, La Voile d’Or, Saint-Jean-Cap-Ferrat
Débuter un tel menu par
des rougets portés par ce condiment nissart
(purée de sardines, d’anchois, sel, girofle, thym et poivre macérés un mois),
ça pose un repas.
Le poursuivre par la
cuisine du Père Gleize, chef de cette étape que je veux faire depuis 15 ans
mais qui se dérobe sous ma route, par des totènes, qui ne sont rien d’autres
que des calmars, ce devait être fort agréable et pouvait vous préparer à la
suite, réjouissante en plein, actuelle au possible malgré ses 25 ans : un
aïoli de langouste/escargots…j’en salive encore.
Puis arrive le sorbet
poire William, que l’on espère bien chargée en belle eau-de-vie pour arriver à
passer à la suite, parce qu’il serait dommage de louper un grand classique avec
ce filet mignon de veau, olives et tapenade en croûte, plus simple mais tout
aussi agréable.
Les desserts sont moins
tentants que précédemment, mais on retrouve la glace lavande qui est revenue et
à fini par nous saouler sur les tables des années 2000 (quelques exceptions
notables mises à part…souvenir datant de 2008 aux alentours de Gordes).
Bref, voici un des plus
beaux menus de cette croisière mythique selon moi.
Vive l’hédonisme, Vive
la Provence, Vive la France J
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