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samedi 24 août 2013

L'agneau de lait, du bon Jean-Paul Jeunet !

Je ne vais pas revenir une fois de plus sur l’envie irrépressible qui m’amène à intervalles réguliers dans la bonne cité d’Arbois, re²-goûter la cuisine de ce cuisinier que je considère comme l’un des tous meilleurs de France.
Je vais simplement revenir sur cet agneau de lait, dégusté en avril dernier, car je m’y recollerais bien pour continuer à me retaper consciencieusement après ces quelques folies…qui sait si la pureté de l’animal ne va pas faire chuter mon taux de Gamma-péché ! 

Au menu, pour ce faire, toute la bête ou presque, déclinée juste pour le plaisir en une assiette des plus complète. A gauche, l’épaule est tellement confite que les chairs en lambeaux gourmands semblent gonflées-pleines-à-craquer de jus. Elle est posée sur une polenta de pays qu’on retrouve chaque fois avec plaisir.
Juste à sa droite, on retrouve le montage le plus passionnant du plat : une gaufre-carottée sur laquelle sont posés des fritots de pieds et une tranche de coeur pour une envolée gustative formidable. Une envolée terrienne, pleine d’allant, d’envie et de goût, bref la signature du largement-trop-discret Jean-Paul Jeunet.




Quand on poursuit sur notre droite, on tombe sur l’évidence de l’assiette, un peu de filet, à peine cuit, simple, vierge, nature et crépiné à la mode invisible, ce qui ajoute juste ce qu’il faut de relief à ce petit morceau de pureté originelle.
On finit alors, à la droite de l’assiette, par un peu de coffre rôti qui repose sous des carottes confites et des fanes légèrement tempurées pour une dernière touche de simple gourmandise.

Avec un Savagnin ouillé d’anthologie, la cuvée Privilège 2000 de Ganevat, qu’on avait ouvert sur un plat extatique de morilles (souviens-toi, c’était CA), l’accord fut grand, la puissance de ce vin blanc de gros caractère se mariant sans problème avec cette viande goûteuse.


Cette assiette, si elle fut moins impressionnante finalement que le dernier plat de veau de lait dégusté début 2012 (pour y replonger à l’envi, rendez-vous ICI), fait tout de même partie des plats passionnants dégustés cette année, surtout par ces deux premières touches : l’épaule et son jus pour le plaisir, le fritot et cœur pour une canaillerie grandiose qu’on n’oubliera pas de sitôt.  

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