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lundi 31 janvier 2011

Je suis allé à Ampuis, mais c'était complet !

Dès que j’arrive à me libérer, j’aime à me rendre dans cet antre à Rhône’Nord, cette table ouverte où l’on vous propose de vous ensevelir de Condrieu et de St Peray, de St Joseph de toutes couleurs, de Crozes, d’Hermitages et de milles et unes Côte-Rôties.

Cette année, nous partons vaillamment aux aurores pour être sur les coups de 10hrs devant la porte, mission accomplie, mais déjà une odeur d’empressement se fait déjà ressentir.



A l’intérieur cela slalom déjà entre les stands, ça crache à tout vent, ça se laisse servir quantité de vins ou trop jeunes, ou trop frais, ou trop-trop. Bref il n’a jamais été facile de déguster les vins ici et surtout de s’en faire une idée précise, mais cette année cela semble encore plus le cas.

Qu’à cela ne tienne, il est toujours agréable d’avoir une vue d’ensemble de ces vins et de cette région pas forcément facile à appréhender. Bien sûr il faut faire le tri entre la plupart des Crozes-Hermitage, St Peray et autres Collines Rhodaniennes, pour l’immense majorité, déjà prêt à servir, surtout avec ce millésime 2009 très direct.
Le Condrieu lui n’en est encore qu’au début et ce millésime assez riche à encore trop de candeur pour donner à voire plus loin que le bout de son Viognier.
Pour moi l’appellation la plus intéressante en 2009 blancs, à ce jour, reste encore le Saint Joseph (Montez par exemple).

Le salon à midi !

Et d’ailleurs pour y voir clair, il vaut mieux attendre que les gens aillent manger, car le seul moment de quiétude dégustatrice, on l’a trouvé une fois encore, entre 13h30 et 14h30, après une halte vite fait-moyennement fait au Bistrot de Serine.

Là on respire enfin et on attaque les rouges avec appétit.
On ne trouve malheureusement bouteille à sa soif dans les petites gammes, et les grands rouges sont difficiles d’accès, la faute à 2008 trop dur, et 2009 bien trop ardent.

Il est tout de même fort agréable de partir en conjoncture, et de se baigner dans ces Syrahs rhodiennes. C’est agréable mais fort épuisant, et dès que le monde réinvesti les lieux en masse, le plaisir s’estompe.
On se laisse tout de même charmer par quelques Gangloff en magnum (mais à des tarifs qui font peur), une Petite Chapelle d’un bel équilibre, une fulgurance de chez Jamet et plusieurs chez Stephan, sans oublier une jolie Côte-Rôtie chez Pichon.


A midi et demi, le rush

Pour mes achats je resterai néanmoins sur mon idée-fixe du jour, quelques beaux Saint Joseph rouge également, à des tarifs bien plus plaisants. Le reste continue de s’envoler, vaille que vaille, et quand on est autant entouré, à ce point là assailli de parfums et de jets de vins, pas facile de se laisser convaincre.

Heureusement que les anciens veillent au grain, qu’ils s’accrochent à cet évènement depuis 83 ans, et qu’ils sont là pour nous prouver que le Rhône septentrional attire toujours autant les foules qu’en début de siècle dernier, preuve s’il en est encore besoin, que le fleuve donne des vins parmi les plus captivants de France.

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