Suivez le guide...

mercredi 5 février 2014

Restaurant de la Goutte d’Or à Meursault, simplement un très bon moment !


Chercher et trouver une table-à-vins, au bon coût, juste et sérieuse en même temps, au cœur des plus célèbres villages viticoles de Bourgogne, ce n’est pas si simple, croyez-moi ! 



Convoquant rapidement quelques-uns de mes envoyés-spéciaux/grands-amateurs (merci à toi) pour m’aider dans ma quête, j’ai établi une wishlist de ce que je voulais goûter, et, comme de temps à autre, c’est là où l’on ne s’y attend pas qu’on passe le meilleur moment-épicurien !

Après un repas la veille qui nous avais laissé sur notre faim, moins sur notre soif, mais dont l’addition nous avais quelque peu asséché, on décide de se faire un déjeuner détendu avant de nous rendre à la dégustation-réservée chez un vigneron sélectionné de ce bon village de Meursault.


Si le cadre extérieur, peu servi il est vrai par un temps d’hiver maussade++, ne nous met pas l’eau à la bouche, si l’intérieur, un peu primitif, ne nous emballe pas, l’accueil, à peine arrivés, nous rassure, et il ne faudra pas beaucoup plus de 5-10 minutes pour savoir qu’on sera bien ici.

Parcourant la carte des vins avant celle du menu, on se tranquillise, puis on plonge dans une courte carte, qui sent bon le frais et le produit sérieux avec foie et ris de veau, véritable sole meunière de 400gr, des entrées sympas et quelques plats de brasserie encore plus incontestables.

Mais bon, nous, ce midi, on voulait du simple, alors en entrée, on hésite peu et choisit le jambon persillé maison et des escargots en chartreuse.


Le jambon persillé, exercice régional s’il en est, est fort agréable, tellement qu’on en arrive rapidement à bout ; il faut dire que la matière première est belle, pas sèche du tout, sans être fade et le caractère est donné par la jointure, pleine de plantes et d’ail. Il est servi avec quelques feuilles vinaigrées et  des cornichons, évidemment.

Les escargots sont meilleurs encore, bien gourmands et digestes, superbement cuits, avec cette mâche tellement agréable qui peut pourtant rapidement vite devenir déplaisante.

Ici, le produit est bon, la cuisson à l’étouffé dans cette feuille de chou et l’apport d’un jus réduit de pinot noir ajoute au plaisir et fait une belle petite entrée.


Et le vin avec tout ça ? Bien sûr il est présent depuis le départ, d’ailleurs derrière nous est une table de famille d’un vigneron reconnu du village et, à côté de nous, s’ébattent 20 russes, à la compagnie moins bruyante que déjà vécue par ailleurs. Tous empilent verres et bouteilles sur table, nous ne dérogeons pas à la règle avec un verre de blanc pour se faire la bouche et, ensuite, une belle bouteille de rouge, au juste prix, découverte et recommandé par la patronne connaisseuse à l’esprit partageur. 
Elle nous envoie vers un Auxey-Duresses 1er Cru « Les Grands Champs » en 2009, du Domaine Diconne, absolument impeccable. Il est frais dans le jus et présent en bouche, avec même une petite persistance. Il est fruits-rouges mais pas que, avec une petite acidité agréable mais pas que, il est gouleyant et tellement bien en place qu’il fera un parfait accord pour ce déjeuner.


Il se plaît surtout sur la suite ce pinot noir, et nous aussi on commence vraiment à se plaire dans cette adresse. L’envie étant à la bonhomie, je choisis une entrecôte de charolais et frites, quant ma chérie craque pour le burger chic.


Ce burger, il est fait d’un bon hachis d’onglet de veau en guise de « steack », de quelques feuilles de salades, d’une tranche de patanegra pour faire le jambon, d’un peu de cheddar, d’oignon rouge et d’une sauce maison au curry-coco. Seul le pain est un peu décevant, dans le sens où il est assez banal et asséchant, mais dès qu’on croque dans le sandwich, le goût, le jus, reprennent la bouche ; il est accompagné de belles frites, de vraies frites, encore faites-maison, cuites en deux fois et bien-bien grillées.



Ce sont ces mêmes frites, addictives, qui accompagnent mon entrecôte. Si elle n’est pas très appétissante ainsi taillée en largeur et non en épaisseur, elle est une vraie, une bonne viande, une de celle où l’on peut manger le gras !  Bref aucune surprise, mais du plaisir, sincèrement.



Pour en finir, nous discutons de nos passions et connaissances communes avec la patronne, de plus en plus sympa et présente avec la salle qui se vide ; on termine en partageant un paris-brest, un peu décevant pour les amateurs du genre, mais qui remplit son office. 


Nous avons passé un bien bon moment dans cette auberge des bords de route, au pied des vignes de Meursault ; nous reviendrons goûter des produits un peu plus sérieux et de vraies recettes avec grand plaisir lors de notre prochain passage, c’est certain, et si en plus Linda nous fait de nouveau découvrir un-deux-trois vin(s) de cet acabit, tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes, car nous avons enfin trouvé une adresse simplement bonne et au juste prix, dans ces villages, pourtant bénis des dieux, où pourtant il est bien compliqué de trouver de « bonnes adresses ». 
             

2 commentaires:

Patrick MACLART - Bourgogne Wineblog a dit…

salut l'ami,

Heureux que ma petite adresse t'ait apporté plaisir et salives... Bien sûr quand on voit le cadre et si on est un peu snob, on fonce vers le centre de Meursault dans un de ces coupe-gorges dont raffolent les cons de touristes, et dont l'addition permet de découvrir le bruit du coup de bazooka.

La vie est simple quand elle est faite de bonnes et belles choses.

Bienvenue en Bourgogne !

Patrick MACLART
www.bourgogne-wineblog.com

Antoine MANTZER a dit…

Merci Patrick pour ce petit mot, que je n'ai réussi à publier que ce matin, ce WE ayant été agréablement et intégralement passé à partager des tables et des quilles avec la famille !

Effectivement, l'adresse est bonne et visiblement meilleure que celle du centre village, mais pour le savoir, il fallait s'y rendre et essayer les deux, c'est fait désormais. Vive la politique de l'expérience !!

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...