Chercher et trouver une table-à-vins, au bon coût, juste et sérieuse en même temps, au cœur des plus célèbres villages viticoles de Bourgogne, ce n’est pas si simple, croyez-moi !
Convoquant rapidement
quelques-uns de mes envoyés-spéciaux/grands-amateurs (merci à toi) pour m’aider dans ma quête, j’ai établi une wishlist de ce que je
voulais goûter, et, comme de temps à autre, c’est là où l’on ne s’y attend pas
qu’on passe le meilleur moment-épicurien !
Si le cadre extérieur,
peu servi il est vrai par un temps d’hiver maussade++, ne nous met pas l’eau à
la bouche, si l’intérieur, un peu primitif, ne nous emballe pas, l’accueil, à
peine arrivés, nous rassure, et il ne faudra pas beaucoup plus de 5-10 minutes
pour savoir qu’on sera bien ici.
Parcourant la carte des
vins avant celle du menu, on se tranquillise, puis on plonge dans une courte
carte, qui sent bon le frais et le produit sérieux avec foie et ris de veau,
véritable sole meunière de 400gr, des entrées sympas et quelques plats de
brasserie encore plus incontestables.
Le jambon persillé,
exercice régional s’il en est, est fort agréable, tellement qu’on en arrive
rapidement à bout ; il faut dire que la matière première est belle, pas
sèche du tout, sans être fade et le caractère est donné par la jointure, pleine
de plantes et d’ail. Il est servi avec quelques feuilles vinaigrées et des cornichons, évidemment.
Les escargots sont
meilleurs encore, bien gourmands et digestes, superbement cuits, avec cette
mâche tellement agréable qui peut pourtant rapidement vite devenir déplaisante.
Ici, le produit est bon,
la cuisson à l’étouffé dans cette feuille de chou et l’apport d’un jus réduit
de pinot noir ajoute au plaisir et fait une belle petite entrée.
Et le vin avec tout ça ?
Bien sûr il est présent depuis le départ, d’ailleurs derrière nous est une
table de famille d’un vigneron reconnu du village et, à côté de nous, s’ébattent
20 russes, à la compagnie moins bruyante que déjà vécue par ailleurs. Tous
empilent verres et bouteilles sur table, nous ne dérogeons pas à la règle avec
un verre de blanc pour se faire la bouche et, ensuite, une belle bouteille de
rouge, au juste prix, découverte et recommandé par la patronne connaisseuse à
l’esprit partageur.
Elle nous envoie vers un Auxey-Duresses 1er Cru « Les
Grands Champs » en 2009, du Domaine Diconne, absolument impeccable. Il est
frais dans le jus et présent en bouche, avec même une petite persistance. Il
est fruits-rouges mais pas que, avec une petite acidité agréable mais pas que,
il est gouleyant et tellement bien en place qu’il fera un parfait accord pour
ce déjeuner.
Il se plaît surtout sur
la suite ce pinot noir, et nous aussi on commence vraiment à se plaire dans
cette adresse. L’envie étant à la bonhomie, je choisis une entrecôte de charolais
et frites, quant ma chérie craque pour le burger chic.
Ce burger, il est fait
d’un bon hachis d’onglet de veau en guise de « steack », de quelques feuilles
de salades, d’une tranche de patanegra pour faire le jambon, d’un peu de
cheddar, d’oignon rouge et d’une sauce maison au curry-coco. Seul le pain est
un peu décevant, dans le sens où il est assez banal et asséchant, mais dès
qu’on croque dans le sandwich, le goût, le jus, reprennent la bouche ; il
est accompagné de belles frites, de vraies frites, encore faites-maison, cuites
en deux fois et bien-bien grillées.
Ce sont ces mêmes frites, addictives, qui accompagnent mon entrecôte. Si elle n’est pas très appétissante ainsi taillée en largeur et non en épaisseur, elle est une vraie, une bonne viande, une de celle où l’on peut manger le gras ! Bref aucune surprise, mais du plaisir, sincèrement.
Pour en finir, nous
discutons de nos passions et connaissances communes avec la patronne, de plus
en plus sympa et présente avec la salle qui se vide ; on termine en
partageant un paris-brest, un peu décevant pour les amateurs du genre, mais qui
remplit son office.
Nous avons passé un bien
bon moment dans cette auberge des bords de route, au pied des vignes de
Meursault ; nous reviendrons goûter des produits un peu plus sérieux et de
vraies recettes avec grand plaisir lors de notre prochain passage, c’est
certain, et si en plus Linda nous fait de nouveau découvrir un-deux-trois
vin(s) de cet acabit, tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes, car
nous avons enfin trouvé une adresse simplement bonne et au juste prix, dans ces
villages, pourtant bénis des dieux, où pourtant il est bien compliqué de
trouver de « bonnes adresses ».
2 commentaires:
salut l'ami,
Heureux que ma petite adresse t'ait apporté plaisir et salives... Bien sûr quand on voit le cadre et si on est un peu snob, on fonce vers le centre de Meursault dans un de ces coupe-gorges dont raffolent les cons de touristes, et dont l'addition permet de découvrir le bruit du coup de bazooka.
La vie est simple quand elle est faite de bonnes et belles choses.
Bienvenue en Bourgogne !
Patrick MACLART
www.bourgogne-wineblog.com
Merci Patrick pour ce petit mot, que je n'ai réussi à publier que ce matin, ce WE ayant été agréablement et intégralement passé à partager des tables et des quilles avec la famille !
Effectivement, l'adresse est bonne et visiblement meilleure que celle du centre village, mais pour le savoir, il fallait s'y rendre et essayer les deux, c'est fait désormais. Vive la politique de l'expérience !!
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