Même en pleine chaleur, même avec du poisson, ils nous
arrivent d’en avoir marre des vins blancs, même les alsaciens qui s’y prêterai
bien, même les provençaux qu’on ne boit que trop.
Alors c’est le bon moment pour découvrir une micro-appellation, à même la bouteille, avec ce vin de Bellet, provenant de quelques vignes sauvées des villas, dans le comté niçois.
Ce vin d’un beau carmin de surface, avec des notes
rubis-framboises, nous balance un nez qui nous fait tout d’abord penser qu’à
une chose : la chaleur et le manque d'air des bouts de vallée, quand ceux-ci remonte dans les terres et embrase tout sur leurs passages.
Bien sûr il n’y à pas que ça, il y a des fruits rouge en légère sur-maturité et de l’épice bien trempée.
En bouche l’entrée est légère et la suite se réchauffe
rapidement pour finir sur bien plus de puissance, toujours sur l’épice.
Le tout reste étonnement digeste, et son manque d’épaisseur fait qu’il se mariera fort bien avec ces trois rougets d’Atlantique, fourrés avec les herbes du jardin : l’un au thym-romarin, celui du milieu à la sauge, le dernier au thym citron.
L’accord se fait à l’envie, mais aussi sur un bel équilibre
de puissance entre un jus éthéré mais chaud, et ces poissons fins mais puissants.
Les herbes aromatiques qui ont infusé les chairs trouvant leur accord avec le
côté épicé en final du vin.
Ces quelques 50ha de vignes en terrasse (pour l’appellation entière), accrochées aux collines sont une drôle de découverte, et Hélène Calviera semble être un des personnages volontaires du secteur.
Son vin a une rondeur un peu forcé et il me semble manquer légèrement
de liant mais il nous procure la joie des découvertes, et au final, on y trouve
du plaisir et un bel accord de saison sur quelques rougets simplets et une
ratatouille maison.
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