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lundi 6 juillet 2009

Riesling GC Kitterlé 1991, Domaine SCHLUMBERGER, image fidèle et longevité évidente

Les Schlumberger, cette famille de propriétaire, ainsi que leurs vins, ressemblent tellement à l’image que l’on peut se faire de l’Alsace, que cette dégustation revêt un caractère quasi anthropologique.

Et si ce grand cru de presque 26 ha est travaillé depuis dix siècles sans interruption, c’est qu’il en faut des efforts et de l’abnégation pour réussir à tirer la substance de cette terre abrupte.

Le Kitterlé a toujours procuré des rieslings dans la droite lignée de ce que l’on est en droit d’imaginer d’un grand blanc d’Alsace. On peut compter sur le caractère de la famille, qui possède les 3/4 de ce terroir, et sur son sérieux pour mener à bien cette mission à travers les années.

Tant et si bien que dès l’ouverture, à peine versé, on est marqué, certes par une robe assez foncée, mais surtout par les émanations puissantes et déterminées qui s’échappent du verre.
La première impression au nez est l’idée d’un verger complanté de divers citronniers de toutes les origines.
La robe est épaisse et pourtant, lumineuse, brillante, et d’une teinte hésitant entre le citron et le champ de blé. La première gorgée nous confirme que ce vin est plein d’une matière à peine patinée par le temps.



Avec un peu plus de recul et d’analyse on est subjugué par la fraîcheur et ces effluves qui envahissent le verre. Ce jus, d’une exubérance toute régionale (maitrisé, élégant, quasi millimétré), déploie quelques notes de fruit blanc, frais et fort, et une touche végétale développant de beaux amers assez marqués en fin de bouche.
Le tout est soutenu par une acidité véritable, à peine polie par les 18 années de bouteille, la fin de bouche laisse même place à un beau retour, un souffle clair très agréable.

Sans peine nous imaginons ce vin venir combler d’aise le grignoteur hédoniste qui se suffirait d’une grosse poignée de crevettes grises, ultra fraichement pêchées, accompagnées de quelques tartines du fabuleux Beurre demi-sel de chez Bordier à St Malo.
Le gourmand invétéré, lui, ne s’en laissera pas compter, et sur un beau homard grillé, changera ses jolies bourgognes pour ce vin alsacien et aura la grande joie de saupoudré la bête avec un NIAC de Michel Bras, le « Zestes de citron confits, cumin, fenouil » par exemple…..attention délice garantie.

Ce vin est vraiment pour moi une image….un vin de caractère, droit, classique, d'une dense légèreté,doté d’une superbe longévité….un vin d’alsacien…un vin d’Alsace, ‘’tout simplement’’.

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