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samedi 10 janvier 2009

Accord au plat évident, vin des plaisirs...

Il en est des (bons) accords mets et vins comme de bien des choses : la politique de l'expérience est une obligation heureuse, de celle qui nous font découvrir des associations formidables, qu'on aurait soupçonné mais qui arrivent encore à nous surprendre d'évidence.

Pinot Auxerrois K 2005 du Domaine André KIENTZLER et Côtes de Porc de bel élevage, laquées, et assorties de ''nouilles chinoises''.


Ce petit plaisir, ne vogue pas sur les hautes sphéres du luxe, il s'agit là d'une bouteille tout à fait accessible et d'aliments simples de préparation et de tarifs.Et pourtant ce vin, d'où l'on décèle la légère surmaturité du raisin, totalement équilibré par son côté acidulé, accueil et répond parfaitement à la chair tendre du cochon, délicatement laquée, et de simples nouilles aux petits légumes ''à la chinoise''.
La minéralité et la fraîcheur calme les ardeurs de tant de saveurs asiatisantes, chaudes et riches ; l'équilibre demi-sec, le corps tout en douceur et les effluves de fruits à chair jaune accompagne avec joie les touches de soja, de gingembre, de miel.

J'ai choisi cette bouteille assez rapidement dans ma cave, déjà car le souvenir de cette belle famille de vigneron m'est toujours sympathique ; mais aussi et surtout car ce millésime est bien le cinquième que j'ai eu la chance de déguster ces dernières années. Il s'agit d'un vin issu du Grand Cru Kirchberg de Ribeauvillé dont la particularité est d'avoir été planté en Pinot Auxerrois. Cette bouteille ne peut donc pas prétendre au titre de Grand Cru, le cépage ne faisant pas partie des Big Four, quel dommage...Il n'en demeure pas moins que ce terroir, d'un peu plus de 11 hectares en tout, sur lequel grandit ce raisin, et son très bel ensoleillement au moment de la maturation, laisse souvent l'Auxerrois de la famille atteindre des maturités assez importante.Tout le talent de la maison étant donc de vendanger celui-ci au bon moment.
Ainsi après quelques années de garde, les sucres résiduels se fondent parfaitement et exacerbent ce côté acidulé, son caractère presque exotique, qui me plait tant et fait progresser la fraîcheur de ce digne vin des plaisirs.


Ici le plaisir était de le boire relativement jeune, donc plus ample et moins fondu, sur cette côte de porc de bel élevage, de 200 à 250 grammes chacune, un peu grasse en pourtour, qui a été saisie dans l'huile de sésame, avant de reposer et d'être délicatemenent laquée en fin de cuisson avec un mélange soja, oyster sauce et miel. Le tout étant servit avec des nouilles chinoises, à peine cuites dans de l'eau bouillante avant de revenir dans une poêle plus longuement avec la même huile de sésame, un simple bocal de Chop Suey (le mélange de légumes à cuisiner), et de la sauce soja.
C'est très simple, celà doit à peine coûter plus de 25 € pour deux bons mangeurs (la bouteille étant vendu 11 € de souvenir au domaine en juin 2008), c'est excessivement simple à réaliser et celà procure un plaisir bien agréable en ces temps.

Pensez-y....

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