Suivez le guide...

vendredi 29 octobre 2010

05 Novembre - Tout savoir sur mon dîner Gastro'Ludique YES FUN !

Mon dîner YES FUN approche à grands pas et vous êtes quelques-uns à me poser des questions sur le déroulement de ce nouveau moment-épicurien que je vous propose.

Où :
Au restaurant JY’S, à Colmar, restaurant étoilé depuis de nombreuses années, au bord de la petite Venise, où un bout de salle attend les joyeux goûteurs que nous sommes.

Quand :
Suivez un peu, je vous ais dit que c’était vendredi prochain, soit le 05 Novembre, sur les coups de 20h30.



Quoi :
Un vrai menu-dégustation, tout en touche de goût, tout en picorage étoilé, avec des sushis précis, des tapas sophistiqués, un cochon ibérique extravagant, et un assortiment de dessert.

Tout ceci avec souvent deux verres de vin par service, l’un d’Alsace, l’autre d’ailleurs, pour tenter tous les accords possibles et se donner des idées pour les fêtes de fin d’année.

Comment :
En mode fingerfooding je vous dis….alors évidemment, ça ne veut rien dire, c’est même un peu ridicule comme appellation, mais ça signifie que l’on pourra manger quasi tout le repas, avec les doigts, avec des baguettes...avec le sourire, et même avec des couverts si il le faut !


Combien :
75€ par personne, tout compris, du début à la fin de la soirée.

Pourquoi :
Pourquoi pas surtout….et depuis quand nous faut-il un prétexte pour prendre du plaisir ?

En tout cas voici un menu boosteur d’envies et d’idées, pas trop charpenté, pleins de joies, pour prouver à tout le monde que dans un restaurant étoilé, il n’est pas forcément nécessaire d’être trop sérieux pour se régaler et ravir ses clients.

jeudi 28 octobre 2010

Une soirée pour Très Grands Vins d'Alsace

Ce soir, se déroule une soirée qui s'annonce en tout point fabuleuse pour toutes les papilles un tant soit peu affûtées.

Fermer les yeux et penser à ce que l'Alsace fait de meilleur, et en ce vendredi 29 Octobre, à la Taverne Alsacienne d'Ingersheim (où j'avais moi-même organisé ce fameux dîner On The Rhône Again avec Beaucastel et Rayas), tout vous est servis sur un plateau.

Que cela soit dit, ce n'est pas moi qui organise cette soirée, mais impossible de ne pas en parler, tant la sélection est de celle à ouvrir tous les appétits, et prouve une fois encore, que l'Alsace du (grand) vin est au firmament depuis pas mal d'années maintenant.

Visez plutôt:

MENU - Tarif 175€ par pers.
Crémant d'Alsace Chardonnay 2005 – Domaine René Muré
Le Carpaccio de Bar de Ligne, Crème épaisse et Caviar
Riesling Grand Cru Hengst Samain 2008 – Domaine Josmeyer
Riesling Clos Sainte Hune 1996 – Domaine Trimbach
Le Homard Breton dans une Nage façon Bouillabaisse et Epices Douces
Pinot Gris Grand Cru Muenchberg 2005 - André Ostertag
Grand Cru Mambourg 2005 – Domaine Marcel Deiss
Le Gâteau de Foie Gras aux Pommes caramélisées au Vinaigre de Muscat
Riesling Grand Cru Schlossberg Vendange Tardive "Trie Spéciale" 2004 - Domaine Weinbach
Riesling Cuvée Ernest Sélection de Grains Nobles 2007 - Domaines Schlumberger
Les Fromages affinés de Jacky Quesnot
Gewurztraminer Grand Cru Goldert Vendanges Tardives 1989 – Domaine Zind-Humbrecht
Gewurztraminer Grand Cru Zinnkoepflé Vendanges Tardives 1983 – Seppi Landmann
Les Figues Fraîches de Solliès rôties à la Cannelle, Coulis de Framboises et Glace Vanille Bourbon
Pinot Gris Altenbourg Vendanges Tardives 2008 – Domaine Albert Mann
Gewurztraminer Sélection de Grains Nobles 1989 "S" – Hugel et Fils


Magnifique, non ?
Pour ceci il faut féliciter Thierry Meyer de l'Oenoalsace, et se dire qu'avec de tels bouteilles, et de tels ambassadeurs (auxquels je m'inscris), les vins d'Alsace seront bientôt considérés, comme les plus grands vins blancs de France (donc du Monde...).

Je ne vous en avais pas parlé auparavant car il était de notoriété que les réservations allaient bon train, et que le nombre maximum de places était atteint depuis deux semaines, en grande partie par les viticulteurs eux-mêmes et de leurs amis, avides d'immenses plaisirs alsaciens.

in elsass veritas

mercredi 27 octobre 2010

Envie de champignons...

Comme souvent à la même saison, j'ai une de ces envies de champignons...malgré mon long détour chez Marcon, malgré quelques expériences heureuses (un roulé de porc top'fermier et 550 gr de girolles fabuleuses, à deux, il y a 15 jours), non et non, je ne suis pas repu.

Je n'ai pas, ce soir, le temps d'écrire sur tous mes souvenirs de l'année, et toutes envies du moment, alors je vous remet une couche avec quelques extraits de mon article sur le sujet de l'an dernier.
(Pour le lire en entier, c'est par ICI)


Extrait:


Surtout pour les gourmandins et les gourmandines comme nous qui aiment à cette saison, se plonger les sens et la pensée dans quelques sous-bois odorant, et la cuillère dans ces fabuleux fruits de terre et d'eau.

Alors que ce soit dans un bocal de cèpes poêlés ultra-frais, des plus simplement apprêté, à peine sortie de son biotope ou par poignée-crêmée, des trompettes de la mort recouvrant littéralement une côte de veau, on peut toujours demander à un bon primeur ou à l'étal du marché.

Mais le prix a vite fait de tempérer notre plaisir, et puis les champignons c'est bon quand il y en a un peu trop...



Dans cette Chaumière que quelques esprits chagrin considéreraient comme perdue au fin fond de la France, on a pu se consoler avec ces plats natures, simples, et pourtant très travaillés.

Ici des girolles génialement croquantes, servies dans leurs jus, avec une gelée'serrée de persil, et au milieux desquelles se sont glissées quelques suprêmes de pamplemousse et un peu moins encore de cardamome. Un accord et un dosage tout bonnement fabuleux !

Là avec un paquet de morilles, servies pour elle-même dans une raviole ouverte, légère et fondante, surmontée d'un air de savagnin, aérien comme un vent jurassien.

Le plaisir brut, ou quand un travail quasi invisible agit comme sublimation d'une nature généreuse...

mardi 26 octobre 2010

Grand Cru Altenberg de Bergheim 2005, Domaine MARCEL DEISS, vin de sensation

A l’entrée en scène, le voilà déjà surprenant, car avec ce Domaine, j’ai plus l’habitude d’une légère "anarchie de la première gorgée", mais là, l’ouverture est tonitruante, tout a l’air fabuleusement en place et la dégustation s’annonce passionnante.



Le premier nez est totalement Alsace, à la recherche de l’infini, ça donne dans le pays des agrumes, ça donne aussi une idée d’un champ en jachère-florale, tout un kaléidoscope de couleurs se mêlant dans notre esprit.

La bouche est entraînante, agréable, adorable. Elle donne plus dans la candeur, le panier de mirabelle, poire et reine-claude à pleine maturité, mais cela trace sa route en totale légèreté.
Que ce chemin, ce vin, est long et doux, on en a même pas vu la fin…



Cet Altenberg de Bergheim Grand Cru 2005 de Marcel DEISS ne déroge par contre pas à la règle : comme d’habitude, il est difficile d’analyser un tel vin, aussi complet, tellement atypique.

Au bout de quelques heures, le nez cause encore, le jus évolue vers quelque chose de plus épais, plus palpable, une caresse miel'vanillé, tout en étant toujours plus frais encore.

En bouche, tout en gardant sa bonté, il attaque à pic, puis fond et vous prend tendrement à la gorge, vous accapare doucement l’esprit, comme un élixir de vérité.


Le lendemain on y revient avec entrain, le vin n’a pas bougé, il reste toujours dans le registre de la caresse faussement innocente, dans la gelée bourgeoise, dans le registre de la sensation, de la sensualité.

Une image de la générosité justement maîtrisée pour le coup, à la recherche d’une pure complexité.

jeudi 21 octobre 2010

05 Nov - Un dîner pour grignoter étoilé, boire et s'amuser

Le Vendredi 05 Novembre à 20h30, se déroulera mon prochain joyeux évènement épicurien, avec ce dîner YES FUN, qui vous donnera à coup sûr, le sourire.

J’organise pour vous, un dîner Gastro’Ludique Epicurien, au Restaurant JY’S à Colmar.
Dans ce repaire de la belle-vie colmarienne, je vous ai préparé avec le chef, un moment de détente gastronomique, ou comment vous prouver que ‘’restaurant étoilé’’ ne rime sûrement pas avec ‘’ambiance engoncée’’.

(Cliquez sur le flyer pour l'agrandir)
J'organise ce dîner gastro'ludique épicurien, pour 75€ par personne (tt compris)



Mais en Alsace plus encore qu’ailleurs, le Fun n’empêche pas la rigueur ; et ce menu, à grignoter du bout des baguettes ou avec les doigts (si vous le désirez), vous comblera de ses qualités et de sa malice.

Pour préparez les fêtes, quoi de mieux qu’un dîner certes un peu plus léger qu’à l’accoutumé, mais pleins de petits shoots étoilé ?....sous forme de sushi, de tapas, d’un plat tout bonnement extravagant et d’un assortiment de petits desserts ?

Avec ceci, deux verres de vins par service, pour tenter tous les accords possibles, et vous donner milles et unes idées pour vos agapes de fin d’année.






Si vous désirez vous joindre à nous, ou pour plus d’informations, je vous invite à me contacter directement par message sur mon site (ICI), par téléphone (06-19-35-14-98), voire par un commentaire sur ce blog ou sur facebook, je ne manquerai pas de vous recontacter.

mercredi 20 octobre 2010

Meursault "Sous la Velle" 2005, Domaine Rémi JOBARD, plus que du chardonnay

Là, tout de suite, j'aurai bien envie de ré-ouvrir une bouteille dégustée il y a quelques semaines, ce bien beau Meursault du non moins beau Domaine Rémi JOBARD, sur le millésime 2005, dans sa gamme simple, "Sous la Velle".

Dès l'ouverture, on prend un nez typique et habituel, mais au bout duquel, on trouve un petit supplément de classe. La bouche est tout de suite juste et droite, et ma fois, fort bien faite.



Mais c'est au bout d'une petite heure d'ouverture qu'il commence à donner plus encore, ohh, pas de transcendance, mais de l'élégance.

La bouche reste typée beau-chardo, avec ses notes rassurantes d'amande fraîche, de beurre fondu et de pierre sacrée, mais c'est le nez qui s'élève avec panache et on est instantanément transporté dans une forêt de noisetier.

Il se caractérise donc en ce moment par les notes habituelles au cru, mais se différencie par plus d'élégance, moins d'omniprésence du diktat de viennoiseries beurrées.





Le lendemain, il garde sa distinction, sa fraîcheur, la fin de bouche prenant juste une petite trace d'amertume pas désagréable du tout.

Il reste vraiment bien plaisant, comme nettoyé de ses rares petites lourdeurs, juste et pas stéréotypée et surtout pas touchée par une quelconque pré-oxydation...

Comme quoi, avec un bon conseil épicurien, on en trouve encore quelqu'un des beaux Meursault, à tarif raisonnable, et pas touché par les défauts de son temps.

jeudi 14 octobre 2010

Fiche-conseil: Restaurant JY'S à Colmar

Pourquoi, me diriez-vous, nous mettre une fiche-conseil épicurienne datant de quasi 2 ans, mais c'est pour vous interpeler pardi ! (mais aussi et surtout parce que pas mal d'info reste totallement d'actualité, sauf l'extrait de la carte evidemment)


Et surtout pour vous rappeller ce que ce restaurant à apporter comme appétit de nouveauté à cette partie de l'Alsace....et puis aussi un peu parce qu'il se trame un petit évènement épicurien qui devrai, à coup sûr, en réjouir un paquet....


Quoi ?, réponse la semaine prochaine








Restaurant JY’S à Colmar

Un air de changement

C’est dans un cadre aux différentes inspirations (rue et maison du patrimoine alsacien, façade en trompe l’œil à l’italienne et salle à forte connotation new yorkaise), et avec cette cuisine fusion qui jongle ‘’entre chic et hype’’ en ne perdant pas la notion de plaisir du goût, que ce cuisinier et entrepreneur à clairement réussi son pari.
Le cadre ‘’épure de cuir tendu’’ reposant, les fauteuils confortables ont tout d’abord dépaysés, avant de très vite se fondre dans le décor et les habitudes de la ville.
La carte en fait de même avec son choix d’un temps nouveau, il est vrai, un peu moins au top de l’actu aujourd’hui qu’il y a 6 ans, mais de loin toujours aussi plaisante.

Jean-Yves Schillinger a été un vrai catalyseur et a redonné un coup de fouet à tous les gastronomes colmariens. Cette ville, où les plaisirs de la table ont toujours pris une importance toute particulière semblait somnoler dans ces certitudes. Cette table a redonné du peps et de l’envie à bien des clients, aussi bien autochtones que touristes, ce qui, pour moi, est le meilleur des indicateurs.

La carte, qui change régulièrement, est bien lisible et appétissante avec les ingrédients principaux mis en avant, on peut la parcourir via les menus, très bien calibrés et tarifés pour une idée de ‘’goutte’à’tout’’.
Mais c’est à la carte que les appétits s’aiguisent, tout d’abord avec ces entrées modeuses très bien réalisées (des Tapas ou des Sushis au top ou encore son tartare de thon servit dans un récipient saisissant), ou celles aux présentations séduisantes et souvent plus goûteuses (les œufs en 3 façons ou des encornets bien boostés).
Les plats de poisson ou de viande sont souvent encore plus travaillés et intéressants en goût avec des accords très marqués : asiatisant avec les gambas ou le cochon pluma ibérico (un délice…), le bar en terre-mer, le pigeon ou le chevreuil sur des notes plus puissantes.

On finit avec des desserts aux chocolats (une belle pastilla entre autres) très bien pensés et exécutés et d’autres plus simples mais toujours agréables pour finir un beau repas sur une note de douceur.
Le tout est escorté par une carte des vins intéressante en différents contenants, des vins simples et sûrs en petite carafe personnalisée à des prix séduisants et une cave avec de belles références en toutes régions, quelques stars et d’autres découvertes.

Extrait de la carte du moment :
· Bœuf : Superposition de riz et de bœuf marinés au soja et à l’alcool de riz.
· Tapas : Tempura de calamars, sauce cocktail- Rouleau de printemps aux crevettes- Fingers de poulet aux épices- Bruschette aux champignons- Beignet au fromage de chèvre- Anchois marinés aux olives.
· Bar : Filet de bar rôti sur sa peau avec de la moelle, julienne de joue de boeuf braisée à la citronnelle et gnocchis de pommes de terre.
· Pigeon : Poitrines de pigeon rôties sur l'os avec des cèpes et un espuma d'aligot, bok choy et long haricot vert chinois.
· Fruits : Croustillants de crème aux raisins avec sa salade au vin épicé et une glace à la poire.

Coordonnées :
Restaurant JY’S
17 Rue de la Poissonnerie
68000 COLMAR
Tél : 03-89-21-53-60
Fax : 03-89-21-53-65
www.jean-yves-schillinger.com


Localisation :
Pour plus de facilité, chercher à vous garer place de la montagne verte, ou au parking du marché couvert, le restaurant se trouve à 5 petites minutes à pied de ces parking, en longeant la rivière.

Informations pratiques :
Menu à 32(midi), 55, 72 €
Carte : Environ 50-60 € (entrée, plat et dessert) sans les vins
Fermé le dimanche et lundi midi.


Mise à jour de la Fiche en Octobre 08

mercredi 13 octobre 2010

Quelques impressions sur les vendanges 2010 en Alsace, à mi-fin d'parcours

Après un week-end qui a vu quelques vignerons se payer le luxe de reprendre une première fois leur respiration qu’ils retenaient depuis plusieurs semaines, il est temps de vous donner quelques impessions sur ces vendanges 2010 en Alsace.




Parce que, comme vous l’avez sans doute lu entre les mots, déjà nous, amateurs, nous avons eu sévèrement peur, alors je n’imagine pas les viticulteurs !

Ce n’est pas non plus pour rien que j’ai passé quelques jours à invoquez l’un ou l’autre dieu et quelques démons de ma connaissance pour que gagne le soleil indien.

Entre Rouffach et Westhalten, le 07/10/10


Car après avoir entendu de milles bouche que la quantité de raisin sur pied était fort décevante - pas plus de 20 à 40% d’une récolte normale dans les coins les moins favorisés - tout le monde commençait à flipper (carrément) sur la qualité, avec ces pluies tombées dans les dernières semaines de septembre.


Liveindirect, photo à Eguisheim, aujourd'hui même (13/10/10)


Dès les crémants arrivés, ils sont nombreux à avoir hésité à tout rentrer, ou au moins le maximum.
Car si ces raisins de pinot blanc et chardonnay se portaient bien, tout comme leurs cousins auxerrois, tous les autres, qui nécessitent une qualité plus optimale, faisaient frémir bien du monde.


Les auxerrois de V.Zusslin bien fougeux (07/10/10)


Mais comme souvent, les vignerons d’expérience, de courage, le plein soleil, le vent sec est revenu depuis le 01er octobre et c’est ceux qui se sont hâté lentement qui ont vu le vent tourné.

Bien sûr, ils sont nombreux à avoir assuré leurs pinots noir, et avec un trie rigoureux cela peux finalement être sauvé.
Mais si certains se permettent quelques jours de répit, c’est bien parce que ces 10 derniers jours fabuleux ont réussit à nous rendre le sourire à tous.

Du nord et surtout au sud, sur les terroirs mythiques d’Alsace, comme dans les grands crus moins célèbres, les derniers raisins se portent mieux…bien mieux, merci.
Le 12/10/10
C’est donc sur ces quelques expositions privilégiées (vive les privilèges), que les dernières grappes, encore finalement bien nombreuses pour un 15 octobre, finissent d’atteindre leur maturité, en attendant de nous donner le meilleur.


Le 07/10/10

Ainsi le 2010 en Alsace, s’il ne sera certainement pas le plus prolifique, aura finalement le niveau souhaité pour continuer la conquête de nos nouveaux espaces et palais.

Il faudra plus que jamais privilégiez la qualité, les beaux terroirs et les valeureux vignerons
qui n’auront pas cédé à la peur et qui auront fait de sévère tri pour conserver ce niveau, vraiment haut placé, de ces dernières belles années.

mardi 12 octobre 2010

Ciao et Adieu, Mr Lapierre

Ciao et Adieu Mr Lapierre,

Je ne suis pas celui qui le connaissait le mieux, loin de là, mais l’an passé, en mai, j’avais passé quelques heures en tête-à-tête avec un gars qui ne comptait pas son temps, et ça, ça vaut bien plus que de l’argent.

Ça vaut de la culture et de l’enseignement, ça vaut des souvenirs et du présent.



Marcel, un prénom comme une région, qui met en confiance, et une érudition du terrain, la seule qui compte vraiment, appuyée par quelques sommités d’un autre monde.

Lapierre, prix Nobel du plaisir partagé, de la vie préservée et des vins libérés.

Même pour ceux qui, comme moi, sont d’une éducation bachique bien éloignée des préceptes ultra-nature, et du Beaujolais...mais bon, quand on a pas d’œillères…

Table de travail, pour fin d'aprèm-canaille

Ahhhh cette fin d’après-midi avec ce docteur es liberté, et la chance d’emploi du temps qui se fondent ; en une poignée de main, un Contact, trois heures plus tard, une Rencontre.

Si chaque vigneron avec pignon sur fût pouvait nous donner autant, tout naturellement, le vin serait une boisson d’intérêt général reconnu d’utilité publique, depuis longtemps.



On a « débusté » ensemble, chez lui aux Chênes, quantité de ces derniers millésimes, en comparant ceux sans aucun souffre ajouté et ceux qu’il a légèrement protégé.

Il m’a appris, on a bien ri, on a causé aussi, de tout et de rien, du plaisir et d’addiction, des souvenirs gourmands et de la fierté de se voir remettre une nouvelle parcelle….et puis de sa Côte de Py…


Pour moi, il est le reflet d’une honnête vérité (pas la seule, mais la sienne…et celle de nombreux autres depuis), d’un travail et d’un laissé-aller calibré, dompté.
Il était sur le fruit, souple, déluré mais si simple au final.

Avec lui pendant ces 3 ou 4 hrs, j’étais bien, de fait, les portes de la perception grande ouverte pour absorber l’expérience de ce monsieur, Marcel Lapierre, sur le chemin de mes découvertes.

lundi 11 octobre 2010

Fiche-conseil: Domaine JOSMEYER à Wintzenheim

Alors que j'envoyais samedi dernier, quelques amis-clients en cette sérieuse maison alsacienne, mais surtout après avoir pris maintes joies en buvant chez moi quelques-unes de leurs productions, je me suis dit que décidément, il n'y à pas partage qui vaille.

Ainsi cette fiche-conseil épicurienne, même démodée (car c'est celle que je fournissais à mes clients jusqu'à mai de cette année) vous est livrée ici gracieusement, pour vous mettre le vin à la bouche, et l'envie de partir déguster, à même la propriété, dans les meilleures conditions possibles.









Domaine JOSMEYER à Wintzenheim

La passion du bon goût.

C’est au bord d’une rue passante qui traverse un village sans grand charme que se cache un des domaines les plus passionnants d’Alsace.
Alors arrêtez-vous et traversez la porte double battant pour pénétrer dans un univers familial voué au culte de la vigne et de l’esprit.

La famille Meyer, si elle semble toujours avoir représentée la haute passion pour le vin et ses accords gastronomiques, est également celle qui, dans cette région, a été l’une des premières à laisser parler son cœur d’artiste.
Il n’y a qu’à contempler les toiles qui ornent la grande salle de dégustation et voir les étiquettes de la « Série Artiste » ; de fabuleuses allégories graphiques et représentatives de leurs nectars, dont elle signe ses bouteilles depuis plus
de 15 ans.

Ce domaine a toujours produit de beaux vins mais depuis le début de ce siècle c’est encore plus vrai. Fini ou presque l’achat de raisins et le négoce, et bonjour le saut qualitatif important depuis l’arrivée et l’imprégnation de la biodynamie.
Le résultat est on ne peut plus convaincant, la gamme présente des vins fins par excellence, épurés par conviction et gracieux par exigence.

On vous propose ici un très grand nombre de cuvées sur-mesure, pour tous les goûts, souvent dans l’expression direct et claire du cépage.
Tantôt dans sa simplicité brute comme ce sylvaner Peau Rouge 2008, tantôt dans une exploration des possibles comme les fameux rieslings Les Pierrets
qui paradent toujours avec les meilleurs rieslings d’Alsace.
Les amoureux des assemblages et des originalités pourront également trouver bouteille à leur goût avec le petit dernier, A Noir 2007, complémentarité inattendue d’une majorité de pinot auxerrois et de pinot noir vinifié en blanc, fraîcheur tannique garantie.

Et bien sûr ici comme ailleurs, quand le besoin de grandeur se fait sentir, on aime également plonger profondément dans le terroir, y puiser toute la force tellurique des meilleures parcelles des environs.

Cela nous fournit des vins ‘’de fruits et de pierres’’, ‘’d’esprit et de lumière’’, des vins passionnants qui déroulent un panel de sensations et d’images.
On retient dans cette série le gewurztraminer grand cru Hengst 2002 qui, avec une belle idée d’écorces d’agrumes confits, est colossal et cajoleur.
Si l’idée vous venait de le marier à la grande cuisine indienne, votre repas ne serait alors, qu’un grand voyage des sens.
Quand aux différentes Vendanges Tardives ou Sélections de Grains Nobles,
si elles sont rares et peu disponibles à la dégustation, elles vous combleront à coup sûr et sont des trésors de maturité.

Avec tout cela, imaginez vos accords mets et vins, les plus simples comme les plus fous, rêvez de vos prochaines dégustations entre amis, et savourez déjà les sourires de vos convives, lorsqu’une de ces bouteilles viendra embellir vos plus élégantes tablées.

En vente au domaine en ce moment :
• Pinot blanc Mise du Printemps 2008.
• Pinot Auxerrois « H » Vieilles Vignes 2007.
• Pinot Gris « 1854 » Fondation 2002.
• Riesling Grand Cru Hengst 2004.
Gewurztraminer Grand Cru Hengst Vendange Tardive 2001.

Coordonnées :
Domaine JOSMEYER
76 rue Clemenceau
68920 WINTZENHEIM
Tél : 03-89-27-91-90
www.josmeyer.com
Contact: contact@josmeyer.com

Informations pratiques:
Prix des cuvées “Sélection du domaine”: De 9 à 12 €.
Prix des cuvées “Gamme Artiste”: De 9 à 15 €.
Prix des cuvées “Sélection prestige”: De 13 à 23 €.
Prix des cuvées “Grand cru Brand et Hengst”: De 26 à 29 €.
Prix des cuvées “Vins d’Exception” (VT, SGN) : De 30 à 46 €.
Quelques bouteilles d’anciens millésimes et de magnums sont disponibles.
Ouvert à la dégustation du lundi au samedi 9 -12 h et 14- 18 h (sf samedi aprem).
Pour une visite et une dégustation plus complète, il vaut mieux prévenir de votre arrivée.

Fiche mise à jour en Mai 2009

mercredi 6 octobre 2010

Souvenir de pigeon

Non, cet article n’est pas un paranoïac-outing !

Même si, après toutes ces années à payer consciencieusement mes additions et autres caisses de vins pendant que d’autres se font rincer en abondance, cela me titille un peu l’esprit...mais bon, ma déontologie certaine est à ce prix.

Non cet article n’est pas qu’une résurgence de quelques souvenirs de pigeons, gloutonnés ici ou là ces dernières années. Comme il y a quasi-quinze ans au Crocodile de Mr Jung, où une table de (très) jeunes gastronomes, partageait un de ces cadeaux du ciel.

Je l’ai adoré aussi, traité par de grand « faiseur de souvenir », comme chez Jean-Paul Jeunet en 2007, avec un premier service de viande poché dans un bouillon arboisien dont lui seul a le secret, superbe de douceur, compensé par le second service, ses flancs grillés-sauvagement au four pour un déluge de concentration et de sensations fortes.


Version Chabran, Janv 2009 (plat bien plus lumineux qu'il n'y paraît)

Mais dans ce domaine, comment oublier l’interprétation de Michel Chabran, tout début 2009, avec son « Ail de pigeon et sa rôtie, purée de Beauvais truffée ».

Voilà ce qu’on aime quand il fait froid, du goût en veux-tu, en voilà. Une aile rosée à cœur, saignante de bonheur, totalement grillée sur le dessus, une purée dignement truffée, un jus sirupeux, sur la bête.

Et surtout cette rôtie sur un toast, brut de présence, avec force foie gras, abats et rogatons mêlés. Toute la puissance des saveurs en cette seule bouchée de régal carnivore.


Mais je l’aime aussi plus simplement, presque nature, comme celui-ci, servi fin 2009 au Franckenbourg à la Vancelle.


Version Buecher-Franckenbourg, déc 2009


Je me suis tout simplement régalé de ces grands filets rosés, moelleux et fondants, au goût juste. Les accompagnements aussi ont grandement profité à ce plat, avec ces champignons à peine sortis du bois, cette barre de choux rouge classiquement délicieux et ce chausson fourré du même légume. Seuls les deux boules de « pastilla de pattes » m’ont un peu déçu par leur côté un peu sec, un peu triste.

C’est le souvenir de ce plat qui m’a donné envie de gratter cet article, sans doute également à cause du Châteauneuf Charvin 2005 d’il y a quelques jours, qui, j’en suis sûr, aurait fait un joli mariage de raison avec ce pigeon. Sa trame élégante, ses notes chaudes et fruit-rouge avec ces filets rosés, sans oublier la symbiose certaine avec les champignons des bois et le chou rouge…voici un accord virtuel qu’il me tarde de tester in situ.



Mais c’est aussi parce que, en 15 ans, ce met est devenu bien trop présent à mon goût sur les cartes des restaurants, et surtout dans leurs menus-dégustations.

Car si ces quelques exemples m’ont transporté d’allégresse, je ne compte plus les fois où je fus déçu par des ailes toutes riquiquis, des animaux mal-cuits, des chairs sans intérêt.

Alors que ces quelques souvenirs nous prouvent que dans la recherche ou dans l’évidence, le pigeon, quand il est sélectionné et traité avec soin, et servi en quantité décente, cela peut être un heureux souvenir gourmand que l’on garde des années…

mardi 5 octobre 2010

Châteauneuf-du-Pape 2005, Domaine CHARVIN, pour retoucher terre

Après un été chargé en immense Châteauneuf-du-Pape (voir le repas que j'ai organisé avec quelques Beaucastel et Rayas), il était grand temps de redescendre sur terre.

Car si les qualités de ces deux immenses maisons sont indéniables (enfin, surtout pour la seconde), il convient de trouver quelques vins de cette appellation qui ne sortent pas à 70-100€ la bouteille.

Il convient surtout de ne pas s'enferrer dans ce que certains taquins appellent: des « vins de chasseurs ». Car ici ou ailleurs, qu’on se le dise, c’est désormais la subtilité de la force qui prime, la pureté et l’élégance des jus qui l’emportent.




Et c’est bien le cas de ce Châteauneuf-du-Pape 2005 du Domaine CHARVIN.
A l’ouverture il envoie un nez très saumure d’olive, qui se développe très vite vers les fruits noirs avant de revenir sur la dite olive. La bouche est suave, longiligne plus que massive.

Bien sûr il manque un peu d’épaisseur au début, mais cela est amplement compensé par ces notes de fèves de cacao frais qui pointent au bout du nez.

La bouche, elle, s’installe plus vite dans la région, avec ses fragrances-multi’cerises, anoblit par une pointe de graphite et une fin de bouche fraîche et élégante.

On est bien loin là du mastodonte mal dégrossi, et même de la lourdeur cher à certains vins de l’appellation en année solaire. Si le vin manque encore un peu de matière, le vin laisse son empreinte sur les palais et dans les esprits.





Le lendemain, il donne même à voir une belle trace de minéralité, avec un joli nez de terres chaudes, et une bouche juste, aucunement altérée. Il garde même une fraîcheur plaisante et finit comme un soupir provençal.

En clair, voilà un vin, un Domaine, que je vous conseille et qui, s’il ne trouve pas encore le niveau des grands noms précédemment cités, est sans conteste sur la bonne voie, celle de la pureté et du naturellement élégant.
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