Suivez le guide...

mardi 28 juillet 2009

Petit frichti hédoniste

C'est la période où les grandes faims ne sont pas au rendez-vous, mais pas question de se laisser dépérir pour autant.

On veut du goût...on veut grignoter du simple et du beau, et puis boire des "grands frais" aussi...

Simple comme bonjour, beau ces petits plaisirs, préparés avec amour.

Filaments de radis rose glacé / Fraîcheur de crabe enrobé, schooté aux fruits et soutenu de céleri-branche / une salade de haricots top'frais assortie d'une déclinaison de tomates (cerise, confites et séchées).


Grand comme ce riesling Clos Sainte-Hune 1997 d'exception. Frais comme son apparente déclinaison de sensation citronnée

Une Sainte-Hune assez atypique, une rencontre passionnante dans un verger d'agrumes, l'image d'un citron de Menton me saute au cerveau pour ne plus le lâcher. Un vin un peu moins aiguisé que dans mes habitudes sur cette étiquette mythique, mais plus de plaisir direct, le vin parfait pour l'instant.

samedi 18 juillet 2009

Juillet en Alsace

Juillet est définitivement un mois de liberté et de ballades paisibles, Epfig est à quelques battements d’ailes, alors partez pour une promenade gourmande et ludique depuis son promontoire naturel.

C’est par une route des plus langoureuses que vous approcherez de ce chapelet de villages si charmants qu’il est bien difficile de savoir où s’arrêter.
Essayer Itterswiller, avec son calme serein et sa nature ordonnée qui libère un panorama étendu là, pour le plaisir des yeux. Depuis l’Hôtel ARNOLD, sympathique et convivial, vous surplomberez le paysage et vous pourrez rayonner dans les vallons alentours.

Cela vous fait surtout un superbe point de départ pour un pique-nique inoubliable, avec des produits de haut du panier, et pour seul témoin la plaine d’Alsace, tapissant le paysage.

Si vous préférez le confort d’une table discrète, votre hôtel propose une terrasse contemplative et des entrées gourmandes: escargots, jambons fumés sur place, dont un savoureux marcassin, ou de belles terrines, pour un appétit d’été, sérieux mais léger.

Ensuite, par les sentiers d’évasion à travers vignes, vous descendrez tout seul à Epfig, vous profiterez d’une digestion en pano-vision, et d’une promenade à votre rythme dans un calme enchanteur.

Essayez de retrouver le chemin ludique du Fronholz, car des panneaux parsèment les vignes et répondent à vos questions.

Arrivés en bordure de ville, certains auront des envies citadines, mais beaucoup d’autres auront du mal à quitter une telle quiétude.
On vous livre donc une fantastique solution de repli, et également le nom du plus grand viticulteur du département et de ces vins de profondeur.

Il n’est pas aisé pourtant d’y être accueilli car la famille concentre la grande majorité de son énergie à sa terre et à leurs « vins de fruits, de pierre et de patience ».
Mais en cette période, tout est possible et en prenant la peine de les prévenir, d’expliquer votre ardent désir, les portes s’ouvriront sans doute. Les portes d’une maison de passion, de cultures, cette maison, c’est le Domaine OSTERTAG bien sûr.

lundi 13 juillet 2009

Souvenir de Juin, comble des plaisirs

Ce mois, ne le cachons pas plus, pourrait être le plus lumineux de ma vie, les souvenirs s'entrechoquent au rythme des verres, le soleil se lève dans nos coeurs, et les bonnes raisons de se régaler et de sourires sont légions


Commençons par le meilleur, comme souvent le plus (faussement) simple, des asperges fabuleuses, du réglisse en force domptée, et Jean Luc Rabanel...un plat d'émotion, une bouffée de plaisir, un évènement à fêter, un souvenir inscrit dans mon patrimoine génétique.


De ces mois où l'on retrouve l'impatience d'arriver aux petits déjeuners

Lors des grandes chaleurs, quelques bouchées naturelles et évidentes réveillent les appétits


Veillés par les bonnes âmes bourguignonnes en milieu des périples, le ciel se dégage et la vie resplendit.



La Découpe de Langoustines, chère à Mr Klein, du plaisir de la fraîcheur, un plat réellement impressionnant et follement construit.


Une oasis de civilisation dans un désert végétal, l'Hôtel K, ou la tentation de s'isoler pour garder ce mois pour nous...

lundi 6 juillet 2009

Riesling GC Kitterlé 1991, Domaine SCHLUMBERGER, image fidèle et longevité évidente

Les Schlumberger, cette famille de propriétaire, ainsi que leurs vins, ressemblent tellement à l’image que l’on peut se faire de l’Alsace, que cette dégustation revêt un caractère quasi anthropologique.

Et si ce grand cru de presque 26 ha est travaillé depuis dix siècles sans interruption, c’est qu’il en faut des efforts et de l’abnégation pour réussir à tirer la substance de cette terre abrupte.

Le Kitterlé a toujours procuré des rieslings dans la droite lignée de ce que l’on est en droit d’imaginer d’un grand blanc d’Alsace. On peut compter sur le caractère de la famille, qui possède les 3/4 de ce terroir, et sur son sérieux pour mener à bien cette mission à travers les années.

Tant et si bien que dès l’ouverture, à peine versé, on est marqué, certes par une robe assez foncée, mais surtout par les émanations puissantes et déterminées qui s’échappent du verre.
La première impression au nez est l’idée d’un verger complanté de divers citronniers de toutes les origines.
La robe est épaisse et pourtant, lumineuse, brillante, et d’une teinte hésitant entre le citron et le champ de blé. La première gorgée nous confirme que ce vin est plein d’une matière à peine patinée par le temps.



Avec un peu plus de recul et d’analyse on est subjugué par la fraîcheur et ces effluves qui envahissent le verre. Ce jus, d’une exubérance toute régionale (maitrisé, élégant, quasi millimétré), déploie quelques notes de fruit blanc, frais et fort, et une touche végétale développant de beaux amers assez marqués en fin de bouche.
Le tout est soutenu par une acidité véritable, à peine polie par les 18 années de bouteille, la fin de bouche laisse même place à un beau retour, un souffle clair très agréable.

Sans peine nous imaginons ce vin venir combler d’aise le grignoteur hédoniste qui se suffirait d’une grosse poignée de crevettes grises, ultra fraichement pêchées, accompagnées de quelques tartines du fabuleux Beurre demi-sel de chez Bordier à St Malo.
Le gourmand invétéré, lui, ne s’en laissera pas compter, et sur un beau homard grillé, changera ses jolies bourgognes pour ce vin alsacien et aura la grande joie de saupoudré la bête avec un NIAC de Michel Bras, le « Zestes de citron confits, cumin, fenouil » par exemple…..attention délice garantie.

Ce vin est vraiment pour moi une image….un vin de caractère, droit, classique, d'une dense légèreté,doté d’une superbe longévité….un vin d’alsacien…un vin d’Alsace, ‘’tout simplement’’.

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